mercredi 17 mai 2023

TRACES : THR(O)UGH + VÏA Damien Jalet + Fouad Boussouf / Ballet du Grand Théâtre de Genève : faire "face" au danger de la soumission....Faire signe, trace et empreinte.

 


THR(O)UGH
est présenté dans le cadre du portrait consacré à Damien Jalet

Dernier rendez-vous avec Damien Jalet, THR(O)UGH s’inspire à la fois des attaques de novembre 2015 et d’un rituel japonais où les hommes chevauchent d’immenses troncs d’arbre. Ceux-ci sont évoqués ici par un imposant cylindre que les danseurs esquivent, franchissent, traversent avec une virtuosité impressionnante. En seconde partie, VÏA évoque la terre et ses tonalités chaudes, la rue et son asphalte, dialoguant avec l’énergie brute de Fouad Boussouf.


Interprétées par le Ballet du Grand Théâtre de Genève, ces deux pièces chorégraphiques révèlent des univers aux esthétiques marquées. Fasciné par les rituels, les états de danger, et la gravité, Damien Jalet, chorégraphe, et Jim Hodges, plasticien new-yorkais, ont créé une pièce où un énorme objet cylindrique, à l’image d’un tunnel ou d’un passage entre naturel et surnaturel, invite les danseurs à interagir. Ce projet a été catalysé par l’expérience personnelle de Damien Jalet comme témoin et survivant des attentats du 13 novembre 2015 à Paris.
Pour traiter les images non effaçables de ces atrocités et apaiser un esprit brisé, le tunnel de THR(O)UGH amène le souvenir le plus sombre de la vie du chorégraphe dans une autre lumière. La musique de Christian Fennesz influence la corporalité des danseurs de ce chaos, entre mannequins de crash-test et fantômes. Virtuoses, aléatoires, incandescents, contrôlés, les mouvements témoignent des expériences intenses du vécu collectif. Cette pièce chorégraphique porte les traces du danger, de l’imprévu, de ce moment précis où le temps et le lieu déterminent l’avenir.
 

Tunnel, cocon ou ver à tube marin gigantesque tel les phryganes d'Hubert Duprat (bijoux insectoïdes) doté d'une carapace de camouflage, gris-marron, la "pièce maitresse" sculptée est omniprésente durant toute la durée de cette "nouvelle" chorégraphique sidérante. Un danseur en jaillit comme expulsé dans l'urgence, fusée rapidement suivie des entrées fulgurantes d'autres personnages, communs, vêtus sobrement au quotidien. Ils s'aspirent, s'absorbent les uns les autres, air et terre convoqués dans des déflagrations physiques incessantes et surprenantes. Danse-fusionnelle, enrobée, cathartique, contagieuse de l'un à l'autre, rémanence des images en sempiternel mouvement. Les corps sont à l'unisson, au diapason d'un drame qui se pressent, se devine, s'imagine, muni des indices de lecture chorégraphique signés Damien Jalet. Cette machine broyeuse qui avance jusqu'au bord du plateau fascine, obsède: rouleau compresseur de destinées frappées par un sort détestable et irrévocable. On songe au tank de Roméo Castellucci dans "Tragedia endogonidia #8" qui menaçait le public, frontal et belliqueux instrument de guerre en marche....Image qui colle à la rétine et travaille toujours son impact sur les imaginaires des spectateurs....De ce géant plastique, sculptural, conçu par Jim Hodges la dramaturgie se fait incarnation d'un monstre, ogre menaçant, opérant son triste labeur pour broyer les corps, suspendus encore en apnée dans un espoir de survie, de dernier souffle en suspension: suspens,  pour ce déséquilibre, ce risque. Les hommes et femmes, dix danseurs tentent de manipuler la broyeuse en s'accrochant aux prises de la paroi convexe, tel un mur d'escalade tombé à la renverse, infranchissable obstacle. Le va et vient de duos à terre face à cette bête, font office de flux et reflux, vague phagocytant les êtres...Les corps se dénudent dans ce combat perdu d'avance: un personnage spectral en habit d'urgence argenté, sans visage hante ce tube malfaisant à l'oracle toxique.Attire les autres en son sein dans ses entrailles de baleine à la Moby Dyck...Pas de salut si ce n'est ce tableau d'images fascinantes à la Marey ou Muybridge où les corps se décomposent en mouvements diffractés, décomposés comme dans un kaléidoscope lumineux... Léonard de Vinci, évoqué pour sauver ce monde, bras écartés mouvants au coeur de sa roue du destin. Perspectives dans un miroir réfléchissant une lumière, espoir ou effet d'optique vain. Jan Maertens comme artisan de cette mise en lumière fabuleuse. Christian Fennesz pour une musique en osmose avec cet univers chaotique.La roue tourne cependant inexorable...Les corps gisant pour témoin obsédant d'un drame ici devenu icône universelle d'un terrorisme qui n'est ni illusion, ni magie ou source de rêves et fantasmes de lanterne magique. Troublante danse de l'urgence faite de courses folles, de respirations, de tensions extrêmes: les corps ciblés ne se relèveront pas...
hubert duprat
hubert duprat cylindre

VIA


Pour VÏA, Fouad Boussouf et Ugo Rondinone ont imaginé un plateau lumineux aux tonalités chaudes. L’ambiance est celle des suds ou des étés, comme l’asphalte sous le soleil ou les dunes sous la lumière zénithale. La danse est ramenée à son point d’origine : le sol. Cette origine, pour Fouad Boussouf, c’est aussi la terre africaine, la street et les voies de la danse hip-hop, le chemin urbain que l’on frappe, contre lequel on rebondit, fort. Le mouvement est intense, violent, répétitif, jusqu’à la transe, où le corps fatigué de laisser sa trace, s’écrase, s’arrondit et s’évapore. VÏA est une présence de tous les instants, où il n’y a pas de vraie ou de fausse piste mais de la justesse, voire de la justice. Les danseurs évoluent sur des registres inattendus et leur présence de chaque instant nous émeuvent profondément.

D'un tout autre registre, succède pour cette soirée partagée à la Filature, la pièce de Fouad Boussouf.

Des quatorze interprètes du Ballet de Genève, il fait une exposition très plastiques de tableaux vivants, installations mouvantes et lumineuses d'une plasticité incroyable. Couleurs fondamentales sur lesquelles se découpent au départ des silhouettes vêtues de longues tuniques rouges, quasi mystiques atours votifs. Ébranlées de sursauts, de secousses contagieuses répétitives qui avancent, frontales, décalées ou à l'unisson comme une batterie humaine en marche soudée. L'agencement du groupe en géométrie savante et rythmée comme une architecture tectonique, sévère, au cordeau. Parfois une figure isolée s'en échappe mais regagne vite son giron. Happée, domptée, obéissante, soumise...L'uniformité règne sous ces capuches et vêtements religieux dictée par une musique entêtante... Des pulsations incessantes nourrissent l'écriture chorégraphique sur fond bleu, sol blanc, chasubles rouges...Stricte communauté asservie, assujettie, conquise par une "dictature" policée. Chacun ôte son apparente peau pour dévoiler du bleu comme une chrysalide en métamorphose. Ugo Rondinone comme façonneur de lumières, de couleurs flashy intenses qui font sens et espace.Vont-ils se libérer de cette oppressante identité commune ou rejoindre à nouveau une uniformité contraignante? ..... Unisson et convulsions reprennent le pas martial, quelques solos fluides en suspension viennent ponctuer et aérer cette autorité omniprésente. Le fond de scène se transforme de jaune éclatant sur le bleu des costumes. De petits rebonds en résonance animent les mouvements et les prolongent.  Un art de la pose pour respirer et des échappées belles d'individus pour fuir cette unicité asservissante. La signature de Fouad Boussouf se régale de la disponibilité et de l'écoute des danseurs à intégrer sa gestuelle mais à la décaler par l'effet du nombre: un matériau rare et précieux que ces interprètes galvanisés par la nouveauté et la découverte. La perspective des alignements frontaux qui se déplacent à l'envi, comme signature de l'instant. Un cercle, une élue au centre, aspirée, absorbée par le rythme des autres, aimantée, galvanisée, comme une respiration commune d'un sacrifice annoncé... Des fresques lentes se tracent, reposantes lignes, éphémères frises  en découpe de silhouettes noires. Et puis, c'est le justaucorps jaune qui l'emporte et façonne les corps, "seconde peau sans trou" alors que leurs oripeaux jonchent le sol en fond et devant de scène.


Chrysalides vers une métamorphose? Chaine et maillon de corps mouvants en découpe pour cette communauté de chair, calligraphie plastique en mouvement de toute beauté. La lumière opérant sur cette matière première corporelle si bien modelée. Ces secondes peaux, enveloppes d'une figure de méduse palpitante, géante créature qui pulse, termitière plastique fascinante. Le fond de scène se fait "rose", la musique omniprésente ne disparait jamais de cet espace gouverné par la tyrannie du rythme et de la virtuosité d'une exécution physique et athlétique sans faille. La danse en ricochet d'un corps à l'autre, passation du geste reproduit en cascade uniforme. Et toujours cette palette de couleurs fondamentales "united colors of the dance", ce graphisme à angle droit, carré, rectiligne architecture tectonique, dynamique, organisée, tirée au cordeau. Pas de hasard ici, mais une construction drastique, savante et exécutée par des artistes d'une exigence inaccoutumée entre les mains d'un chorégraphe conquis par l'énergie du groupe qui se révèle moteur d'une machinerie huilée à l'envi.

« La danse jusqu’à la transe
où le corps fatigué de laisser sa trace
s’écrase, s’arrondit et s’évapore »
Fouad Boussouf

A la Filature à Mulhouse le 16 et 17 MAI en coréalisation avec Chaillot Théâtre National de la Danse (et présenté dans le cadre de la programmation Chaillot Nomade)


ugo rondinone


samedi 13 mai 2023

"Madrigals": le micro-string, ceinture noire leur va si bien....

 

Avec Madrigals, Benjamin Abel Meirhaeghe se saisit des Madrigali guerrieri et amorosi, composés en 1638 par Claudio Monteverdi pour en faire une oeuvre située hors du temps.


Dans une caverne étrange aux tonalités mythologiques, l’amour et le combat, qui donnent leur titre à ces chants, s’expriment avec force à travers une communauté débridée et en quête d’elle-même, où l’humain et le divin semblent fusionner. Le mouvement frénétique des corps nus alterne avec les moments de repos. Comme le compositeur prenait ses distances avec la musique religieuse par cette oeuvre tardive de la Renaissance italienne, l’adaptation qu’en propose Meirhaeghe, étoile montante de la scène belge, porte aussi la marque d’une émancipation. Tout en en restituant la beauté première, les interprètes s’approprient les airs, dans une partition qui mêle les instruments classiques et sons électroniques composée par Doon Kanda. Un rituel fait de tensions et de désirs, d’émotions et de sensualité, orchestré par un protagoniste original du théâtre musical contemporain.

 
Ambiance fumigène, une faille dans le rideau de scène, béance, brèche ou vulve, aven "maria" pour une vision curieuse: une femme nue, ou presque puisqu'une ceinture de micro lui tient lieu de cache sexe, string ou ceinture de chasteté. Le ton est donné à ce corpus-dei païen, farci de bruitages évoquant une caverne humide et suintante, un sol granuleux scintillant. Huit interprètes et trois musiciens en "live" pour les cordes. Elle, en solitaire en prologue, anone quelques propos sur "l'énergisé" qui voudrait nous introduire à la lecture d'un texte insensé. Un conteur-chanteur, beau ténor riche en timbre voluptueux excelle dans une prestation qui pourrait sauver le spectacle à lui tout seul... Reptations animales, quatre pattes et portés font office de chorégraphie signée de Sophia Rodriguez, pale mise en espace redondante, courses et occupation du plateau pour combler le vide... Un duo galant plein de facéties, une fresque à la vase grec, une pause à la Faune de Nijinsky, des rondes proches de celles de Rudolf Laban sur le Monte Verita à Ascona... Bref, c'est du copié-collé sans âme où la musique entre chants plus ou moins bien interprétés (n'est pas chanteur qui veut) et mixture indigeste électronique se meut avec peine dans ce fatras. Combats, contacts, trio enlacé, cercle de nymphettes à la Duncan, isadorables créatures perdues dans leur nudité qui n'aura de cesse qu'avec les peignoirs des saluts, qui, pudiquement vont habiller ceux qui pourraient aller se rhabiller. Monteverdi, pas vu, pas entendu, spectre des cavernes spéléologiques où le son du goutte à goutte karstique est celui de deux pailles glougloutant dans des verres de cocktail. Enfantillages... On s'y fait des bisous tendres et le groupe se voudrait dionysiaque, bachique ou communautaire. Rien de tout cela n'émerge, même pas les respirations sismiques terriennes des corps rampant au sol. Un archet vient scier le violon en bord de scène, un feu tribal rituel style scouts d'antan rassemble les interprètes autour d'une guitare. Le chant maladroit d'un interprète à la une pour ce tableau à la Georges De La Tour qui fait de cette veillée commune une pause salutaire mais ennuyeuse. Un Christ suspendu à une corde, mythe païen, sacrifice sans être Araki pour autant, tout s'enchaine jusqu'à une série d'images 3D projetées, sorte de magma de chair artificielle ondoyante, vers de terre glauques et fort laids, repoussant les limites du vulgaire. Erwin Wurm en tremblerait... On sauvegarderait un message où le corps serait le plus bel instrument vocal et chantant, dansant si toutes ces composantes n'étaient absentes. L'utopie revendiquée de ces courses folles sans direction ni intention, sans le poids que revendiquait Laban, est creuse et de cette caverne inondée de fumigène, des rayons lasers semblent danser du bout des bras d'un interprète qui disparait peu à peu. De ce "Feu d’Artifice" à la Giacomo Balla, rien ne surgit excepté l'éblouissement pour le public de cette verdure fluorescente déplacée. Ballet de faisceaux caricatural à souhait. Douche de fumées pour calmer et caresser les corps, soins de cette belle carcasse qui est la nôtre dans cet enfer rouge qui contraste avec l'Eden évoqué auparavant. Paradis définitivement perdu quand des toiles suspendues font office de scénographie finale. "What about the cave men" ? On vous laisse trouver la réponse dans le chant final à capella où la jubilation prendrait le pas si la lourdeur de tout le reste n'était que poids du monde et ennui contagieux. Alors que reste-t-il de Monteverdi quand par bonheur quelques références resurgissent (Le Couronnement de Poppée" de Anne Teresa de Keersmaeker (Ottone Ottone) ou d'Evgeny Titov)...... Et les ceintures noires coupant les corps en deux parties, de revêtir une fonction esthétique du plus mauvais gout. Un "démiurge" de la scène belge se profile, alors où sont les Platel, Fabre et autres trublions iconoclastes de toute une génération explosive de talents scéniques révolutionnaires..?

 

Benjamin Abel Meirhaeghe est né en Belgique (Flandre) en 1995. Il quitte sa ville natale pour intégrer l’École d’art Ottogracht de Gand, où il est remarqué notamment pour sa voix de contre-ténor. Il suit ensuite une formation en arts de la performance à l’Académie de théâtre de Maastricht dont il sort diplômé en 2018.
Son projet de fin d’études intitulé The Ballet est un projet démesuré, créé avec le danseur Emiel Vandenberghe. Depuis lors, il met en scène des œuvres hybrides qui combinent opéra, danse et performance pour des grands plateaux.

 

Au Maillon jusqu'au 12 MAI

jeudi 11 mai 2023

Claudine Simon: anatomie du clavier.....Autopsie d'un instrument à réinventer.

 


Claudine Simon est pianiste, artiste, improvisatrice, elle développe un travail de création sonore qui s’attache à expérimenter, en l’hybridant, la facture et les capacités de son instrument. Musicienne polyvalente, elle manifeste un goût pour les écritures de frontières entre musique, danse et théâtre.Elle conçoit Pianomachine, un dispositif qui intervient au coeur du piano, de sa structure, transforme son timbre, sa lutherie, met en question son unité d’organisme. En modelant les capacités sonores de l’instrument, elle ouvre un nouvel espace de jeu qui lui permet de travailler dans ses marges, dans ses entrailles et c’est sa propre grammaire sonore qu’elle peut revisiter et régénérer.

// Concert // Musique contemporaine // work in progress
 
Elle présente ce 11 mai à la BNU Strasbourg une étape de création d'une autre œuvre en solo en gestation. Dans le cadre de "Oh les femmes" de Sturmproduction et son évocation d'un "matrimoine" musical fort à propos. 

Il s’agit pour elle d’établir des passerelles entre des sensibilités, des perceptions, entre différents langages pour approcher les multiples aspects du sensible. Et la voici dans ce répertoire inédit pour "piano étendu" façonné en direct devant nos yeux, actifs à l'écoute musicale si singulière. Improvisation totale pour cette artiste qui joue sur le fil, la corde raide et tendue d'un instrument percussif inattendu. Deux préludes de Debussy vont inspirer sa performance:" Les cathédrales englouties" et  "Des pas dans la neige". A la première écoute on pressent son inspiration qui peu à peu se dérobe, disparait puis s'épuise dans une totale fuite et fugue personnelle. Des entrailles du piano, telle une chirurgie anatomique, elle extrait des sons improbables, glisse autour de son établi, debout sur son tableau de bord. Telle une cheffe cuisinière au piano, elle égrène en caresses et douceur, avec tendresse les entrailles de son instrument. Dissection joyeuse et mystérieuse, autopsie savante et maitrisée d'un engin à dompter.Marteaux sans mètre ou sans maitresse de maison close dans un bloc opératoire, laboratoire clinique qui ne serait surtout pas aseptisé.Glissades, frottements, dérapages contrôlés, grincements, racles, râles dans un doigté affiné, câlin. Ustensiles d'une cuisine raffinée, déstructurée, des roulements à bille, des craquelures, de la pluie surgissent, d'infimes vibrations résonnent. La reprise d'une phrase rythmique, d'une gestuelle appropriée fait signe et sens et de là nait une dramaturgie naturelle, s'ébauchent des paysages sonores troubles, confus, évanescents. Onirique panorama vivant d'une musique qui s'invente, se cherche et se trouve, comme on touille dans un chaudron une potion magique inouïe. Elle frappe, mélange les tons, pince les cordes à l'envi mesurée, toujours. A l'intuition, dans de l'audace et pour le plus bel étonnement de celui qui écoute, regarde et pressent une aventure musicale singulière. Des sirènes en longues tenues pour faire rêver et approfondir les sons, étirer le temps et l'espace sonore. Claudine Simon, alchimiste du piano inaccoutumé .Intempestif...

Formée au CNSMD de Paris auprès de Jean-François Heisser, Pierre-Laurent Aimard, Alain Savouret, elle fait de nombreuses rencontres qui nourrissent son parcours et sa pratique artistique. Comme soliste, elle se produit à l’Opéra de Lyon, la Roque d’Anthéron, l’Opéra Comique, la Cité de la Musique, au festival d’Aix-en-Provence.. ainsi qu’à l’étranger (tournées en Inde, Chine, Europe…). Dans le même temps, son travail de création se centre sur la conception de performances sonores et scéniques qui lui permettent d’interroger son rapport à l’instrument.
En 2021, elle conçoit Pianomachine, commande du GMEM, qui est une performance dans laquelle elle se confronte à un piano augmenté de systèmes électromécaniques. Elle poursuit actuellement sa recherche en lutherie avec Anatomia, performance sonore et plastique de dissection de l’instrument qui sera créée à Musica à l'automne 2023.


Avec:
Claudine Simon (France) | piano