lundi 19 mai 2014

"Trois déccénies d'amour cerné":si d'a ventures.....

Quel rôle le sida a-t-il joué dans notre relation aux autres ? La gravité du sujet est ici portée par les corps. Puisant au cœur de  l’intime, ciselant les sentiments, les affections, Thomas Lebrun entreprend la fresque charnelle de l’histoire d’une génération et de son évolution dans le temps. Reprises, motifs, points de fuite font partie de cette composition délicate.
Trois solos et un duo composent la partition chorégraphique de Thomas Lebrun. Une question entêtante la consume. Quel rôle le sida a-t-il joué dans la façon de vivre l’amour et la sexualité de toute une génération qui se trouve être la sienne ? Risques, doutes, peur et solitude traversent les gestes, lient et délient les corps. Cette traversée du temps et des sentiments interroge la dimension du plaisir et la jouissance. En faisant parler les corps, le chorégraphe dissèque sans concession ni jugement les comportements face aux dangers de l’amour physique. Chaque mouvement de cette pièce en quatre sections témoigne des transformations opérées par la crainte du virus sur les façons d’aimer, de se rencontrer. Le premier solo donne le ton. Il ouvre ce bal des désenchantés sur une bande son d’archives enregistrées à San Francisco en mai 1979 lors du meurtre d’Harvey Milk. Sur la scène zébrée de néons blancs, un homme bardé de cuir, s’apprête à faire la nique à la mort. Archétypes et passions, distance et abandon, cette pièce choc, puissante et retenue touche par la justesse du regard et la poignante humanité bouleversée qu’elle révèle._IF
A Pôle Sud mardi 20 MAI 20H 30

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