Voici celui d'Astérix de la collection PIXI et celui des insectes!!!
Sujets dansant en bois photo: J.L.Hess |
Le bal d'Astérix PIXI photo: J.L.Hess |
LE PRINTEMPS DES BRETELLES
Au bonheur du souffle ! A vous couper le souffle ! Et si «souffler» était «jouer» !
Pendant 10jours Illkirch va vibrer au son de l’accordéon, le «piano du pauvre» qui depuis 13 ans déjà fait peau neuve et revêt les atours d’un instrument acoustique contemporain, brillant et chaleureux. De la joie, du punch et de la qualité surtout pour une manifestation qui revendique chaque année une place de plus en plus grande dans le cœur des habitants de la cité et sur le carnet de bal des aficionados de cet instrument populaire dont l’image de marque à l’heure actuelle ne cesse de grimper sur les marchés de la création musicale. Jamais à bout de souffle, au croisement des cultures klezmer, tsiganes, de la Russie à l’Europe de l’Est, en Amérique du Sud et du Nord, en passant par le Maghreb, l’instrument, cette «boite à souffle» se taille la part belle et reprend des galons chez les férus de la musique traditionnelle, revisitée par les talents contemporains de grosses pointures du jazz, de la chanson, du rock. Et si «souffler» c’est «jouer», alors le festival gagne chaque année à souffler ses bougies (13 pour cette édition exceptionnellement riche) avec enthousiasme et lors d’une profusion de propositions, allant du concert, au bal, du lever de rideau pour se faire connaître, à la consécration de têtes d‘affiche en tête de gondole, tel le groupe mythique «Les têtes raides»! Rock français, pop-rock, jazz, musique classique ou styles contemporains, tout concourt à nous faire déguster les nouvelles saveurs liées à une petite cuisine musicale pimentée par l’accordéon, en liant de sauce à savourer sans modération. En tous lieux de la ville, de la grande salle de l’Illiade, en passant par la place du marché ou au sein du «Magic Mirror» ce chapiteau dressé le temps du festival pour accueillir le grand public. De mémoire de festivalier on a pu y voir et entendre des Galliano, Azzola, Perrone, l’Orchestre national de Barbès….A l’affiche cette année, on retiendra la participation des «Têtes Raides», accompagnés de Jean Conti, l’accordéoniste de Jacques Brel: toute une vie d‘accordéon pour cet artiste qui après avoir accompagné quelques belles années de bal et de swing dans des brasseries dont l’Aubette et La République à Strasbourg, est embauché par Brel en 1960. Six ans de chansons dont «Madeleine», «Les Vieux», «Les Bourgeois», «Titine». Il croise plus tard les parcours de Brassens, Barbara, Petrucciani, Bashung, les Rita Mitsouko et rencontre les mômes des «Têtes Raides» que l’on connait à Strasbourg dès 1990 au «Café des Anges» lors du premier festival «Bretelles et soufflets».Christian Grégoire et les autres font grincer la chansonnette et décapent le genre de la «boite à frisson» pour en faire un terreau fertile d’inventions acoustiques inédites. Tartine Reverdy reprend le flambeau avec un spectacle tout en couleurs, celles de la vie, rose chamallow, vert haricot, rouge coquelicot ! De la musique brésilienne aussi avec Renato Borghetti, de la musique orientale avec Fawzy Al-Aiedy et pourquoi pas les musiques traditionnelles d’Europe de Broga Zakouska ou encore les variations de «Tram des Balkans». Du cirque contemporain aussi avec le «Cabaret Désemboité» et en ouverture histoire de guincher le «Bringuebal» pour se déhancher savamment en toute convivialité ! Ne pas oublier de porter les plus belles bretelles pour aller y swinguer à l’œil sans se faire redresser les bretelles par les sergents majors de service ! Une évasion hip-hop avec «DéBaTailles»vous tente ? Depuis ses débuts, le travail de Denis Plassard se nourrit du décalage et n’hésite pas à utiliser le ressort de la dérision et de l'humour. A chaque nouvelle création, il s’amuse à se confronter à d’autres esthétiques, à se plonger dans d’autres univers et recherche inlassablement les frottements et les rencontres artistiques. De Kafka à Mermet, de Bizet à Labiche, des planches à la piste, les idées se bousculent et les genres s’entrechoquent. Dans ce nouveau spectacle en forme de défis, deux équipes de danseurs s’affrontent sur un terrain de jeu incongru. Inspiré des battles hip-hop, des danses traditionnelles et des compétitions de danse sportive, DéBaTailles se déroule comme un vrai concours. Délirantes ou tendrement cruelles, les joutes physiques s’enchaînent. Un petit orchestre - accordéon, guitare, percussions - accompagne sur scène les duels dansés. La bizarrerie, le plaisir et la virtuosité sont les clés de la victoire. Tel un débat politique, féroce comme une cour de récré, stricte comme une partie de catch, telle une salle des marchés, l’arène est un espace de confrontation dansée où deux équipes se confrontent: les blonds contre les bruns. La musique sollicite les prouesses dansées, les aiguillonne. Accordéon et danse font bon ménage. Citons encore les quatre «Na Na Na Na», un quatuor féminin en devenir, une formation strasbourgeoise émergente, qui se dote d‘un répertoire éclectique ou violon, violoncelle, piano et flûte se mêlent aux voix des ces 4 nanas dans le vent dans un joyeux périple sonore doublé de la présence exceptionnelle d’un accordéon.
Alors surtout ne tirer par sur le pianiste à bretelles et notez sur votre carnet de bal ou de «petit bal perdu» qu’au son de l’accordéon, toute une ville va vibrer du 18 au 27 mars, jusqu’au charivari final qui vous entrainera dans une valse à mille temps dans l’univers des guinguettes, des bals balloches et autres divertissements endiablés !!!!
Geneviève Charras
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