"La maison occupée": un premier opéra du jeune compositeur portugais Vasco Mendonça, mis en scène par Katie Mitchell, d'après une nouvelle de Julio Cortazar: imaginez le bouquet final: un opéra déroutant en huit-clos sidérant.
Ils sont deux chanteurs, comédiens sur le plateau une heure durant à exécuter et vivre les gestes du quotidien partageant la maniaquerie du "ménage": deux frère et souer dont l'univers va se rétrécir au fur et à mesure dans la tension des bruits surgissants de partout.
Une oeuvre à la Hitchkok ou Ionesco où l'absurde prend la pas sur la réalité, le fantastique sur le quotidien.
Le suspens est grand, ponctué par la musique qui renforce l'étrangeté de la situation.
Chant du cygne pour cet étrange couple confiné dans la monotonie de l'existence, de la routine.
Les deux voix sont celles de la détresse, de l'angoisse, merveilleusement interprétées par Edward Grint et Kitty Whately sous la direction de Etienne Siebens La dramaturgie nait littéralement du travail sur l'éclairage dans un décor domestique très classique.La musique sert le théâtre dramatique, au delà du drame, en autant de respirations pour s'en échapper.L'obsession grandissante de l'intrigue, la sensation d'enfermement, de clostration, d'enmurement est prégnante.
On étouffe comme les deux protagonistes, souffrant de claustrophobie. La répétition martèle les situations et l'atmosphère qui s'en dégage est convaincante!Irène et Hector rétrésissent dans le confinement de l'espace-lumière de la scénographie et leur fantôme resurgiront dans nos mémoires comme autant d'empreintes spectrales.
Un opéra entre banalité des tâches quotidiennes et rêveries fantasmées d'un ailleurs inaccessible: du rêve très maitrisé!
dimanche 22 septembre 2013
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