vendredi 27 septembre 2013

"Wanderer, post scriptum": la "marche", ça ne marche pas toujours!!!

Marcher, au dire du sociologue David Le Breton est une philosophie de vie, comme celle de Nietzsche dans Zarathoustra, comme celle de Mathilde Monnier dans sa pièce chorégraphique "Déroutes": de marche en danse, comme Trisha Brown en faisait "une tâche", un exercice quotidien au nom du "chorégraphique"
C'est aussi "das Wandern ist des Mullers Luts", Lle chant, le souffle, la promenade, la déambulation.
C'est aussi ce très beau film "The Way", la route ensemble, de Emilio Estevez sur la quête personnelle des pèlerins de Saint-Jacques....
C'est la métaphore de "My way", de "chacun sa route, chacun son chemin, passe le message à ton voisin"!!
Ce ne fut pas hélas la félicité de la "démarche" de Antoine Gindt avec sa mise en scène minimale de ce "Wanderer" découvert lors du festival Musica.
Assembler comme de bons cépages les musiques de Ligeti, Eisler, Rihm, the Doors, Wagner, Pesson (quels beaux mondes hétérogènes), ne fait pas toujours du bon "Andante" ou un bon "Edelswicker"!
Un baryton, une pianiste, un dispositif vidéo quelque peu galvaudé où l'acteur mimétisme selon les couleurs ou le flux de lumières projetée, ne suffisent pas à faire un argument.Ce "marcheur-promeneur" évoqué, est triste et sans corps, sans présence, diaphane...
Seule la mélodie des Doors, "Riders on the Storm" y trouve du sens, murmurée à capella par la pianiste, dans un silence recueilli. C'est beau.
Marcher, n'est pas tricher.

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