lundi 18 mai 2015

La danseuse articulée de Séverini

la danseuse articulée



Gino Severini (1883-1966) a exploré le thème de la danse à travers une série de toiles présentées dans la rétrospective du musée de l’Orangerie à Paris. Illustrant l’évolution de l’œuvre de l’artiste « futuriste et néoclassique », l’une d’entre elles vient tout droit de la Fondation Guggenheim, à Venise.

«Tout bouge, tout court, tout se transforme rapidement. » Dans leur manifeste de 1910, les peintres futuristes citaient Héraclite, ils auraient aussi bien pu mobiliser Marx et Engels qui, en un plus célèbre manifeste, affirmaient : « Tout ce qui avait solidité et permanence s'en va en fumée. »
L'accélération du temps et son effet dissolvant sur toutes les structures sociales apparaissent à de nombreux penseurs comme le trait saillant de la modernité. Emportés par ce mouvement irrésistible, les futuristes en font la matière même de leurs recherches plastiques. Pour Gino Severini, ce « dynamisme universel » s'incarne dans la danse. En cela, il se distingue de la théorie énoncée par Filippo Tommaso Marinetti, dans son tonitruant Manifeste futuriste de 1909.
Culte de la vitesse, apologie de l'automobile, de la locomotive et de l'aéroplane, exaltation de la machine et de l'industrie, l'imaginaire marinettien apparaît résolument techniciste et, par ailleurs, imprégné d'une humeur guerrière et révolutionnaire. 
la danseuse obsédante




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