Il est danseur et chorégraphe, israélien d'origine et dirige actuellement la Maison intercommunale de la Danse à Istres.Passionné de musique, de jazz, il révèle dans cette pièce en hommage à Thelonious Monk, son grand respect de la composition musicale, autonome et indépendante de la danse.
Neuf danseurs sur scène, ne quittent pas le plateau, une heure durant
Simples, en tenue de ville, évoluant dans un univers sans décor, autre que tout l'espace de la lumière et du montage musical à investir, les interprètes se fondent dans des architectures de corps, mouvantes.
Construction, déconstruction, va et vient sur le plateau ne cessent de rythmer la danse, de l'épanouir à l'infini.Des arrêts sur image, des silences ponctuent le flux et reflux de la danse.Contemplation, recueillement, vacuité.
Basée sur la volte, le spirale, l'enroulement, sa gestuelle se transmet d'un danseur à l'autre, par ricochet, contagion naturelle.
Tout est grâce et harmonie, sobriété et efficacité.
Histoires de corps, de regards, de complicité entre eux.L'atmosphère musicale se fabrique de bribes de sons, d'emprunts à d'autres musiques tel un patchwork minutieux ne révélant jamais les sources d'inspiration musicales ou références du chorégraphe.Solos, duos, trios, autant de petites formes qui se composent et décomposent tout au long de la pièce. Les pieds glissent sur le sol, les corps s'enroulent, se frôlent, ne se portent jamais.
Ils se côtoient lors de rencontres éphémères le temps d'un regards, d'une touche de curiosité.
Un événement chorégraphique aux doubles facettes, découvrant des couches de sons qui rejoingnent le processus chorégraphique d'Emanuel Gat dans un brio et une virtuosité toute naturelle qui sourd des corps comme un élixir de jouvence.
Invité conjointement par Le Maillon au Wacken, en collaboration avec Pôle Sud, Emanuel Gat confirme une écriture épurée, sobre, fluide qui tient de la méticulosité autant dans le travail des lumières, que dans la fabrication des costumes et de la musique-son qu'il façonne à sa manière, en signant ici une oeuvre riche et totale.
jeudi 14 mars 2013
mercredi 13 mars 2013
Olga Mesa: "tu crois que je voulais te tuer": quitte ou double!
Surtout ne "tirez pas sur la danseuse-chorégraphe-performeuse", Olga Mesa, désormais bien connue du public strasbourgeois, après sa résidence à Pôle Sud, ses interventions avec le FRAC Alsace et son installation personnelle dans la cité, qu'elle a adoptée depuis sa venue.
Un temps fort ce mois ci: une exposition de la série Laboratoire-labofilm, un spectacle "Labofilm & 1 -la lamentation de Blanche Neige" à Pole Sud les 20 et 21 Mars, une rencontre autour de la parution d'un ouvrage sur son travail."Olga Mesa ou la double vision" le 13 Mars à 18H 30 aux Savons d'Hélène
Sa compagnie "Hors champs/ Fuera de campo" propose une installation inédite au Hall des Chars à Strasbourg, au titre énigmatique: "Tu crois que je voulais te tuer".
Dans un judicieux espace scénographique, conçu en complicité avec le réalisateur-vidéaste et plasticien Francisco Ruiz De Infante, Olga Mesa joue des perspectives de vision de son travail sur l'apparition-disparition, la fuite, l'esquive et la peur.
Filmées lors de différentes manifestation, depuis deux ans, les écrans doubles diffusent simultanément des images fugaces de danseuses fuyant le regard et le champ de la caméra.
Passages fugitifs, regards effrayés, corps éperdus dans des diagonales simulées...
Les silhouettes des spectateurs immergés dans le dispositif font partie intégrante des images et viennent perturber en direct la perception globale de l'installation: jeux d'ombres et de hasard, aléas des positions des "passants".
Tout devient vie en direct sur fond d'images captées et enregistrées auparavant.
Une caméra en plongée filme en live les évolutions, divagations des acteurs-spectateurs et l'écran vidéo s'anime de ces trajets en fresques gommées par le flou des images.
Pour mieux s'immerger dans l'univers d'Olga Mesa, des chaises accueillent au repos et à la contemplation active de cette installation originale et très bien mise en scène.
L'espace respire et laisse une liberté de promenade salvatrice dans ce dédale organisé, d'images animées.
Non, Olga Mesa ne "tue" ou n'achève son public ni ne le réduit pas à un gibier en proie à l'angoisse ou la panique de se sentir capturé!
Plutôt d'ailleurs "captivé" par ce singulier travail à voir absolument jusqu'au 23 Mars
Un temps fort ce mois ci: une exposition de la série Laboratoire-labofilm, un spectacle "Labofilm & 1 -la lamentation de Blanche Neige" à Pole Sud les 20 et 21 Mars, une rencontre autour de la parution d'un ouvrage sur son travail."Olga Mesa ou la double vision" le 13 Mars à 18H 30 aux Savons d'Hélène
Sa compagnie "Hors champs/ Fuera de campo" propose une installation inédite au Hall des Chars à Strasbourg, au titre énigmatique: "Tu crois que je voulais te tuer".
Dans un judicieux espace scénographique, conçu en complicité avec le réalisateur-vidéaste et plasticien Francisco Ruiz De Infante, Olga Mesa joue des perspectives de vision de son travail sur l'apparition-disparition, la fuite, l'esquive et la peur.
Filmées lors de différentes manifestation, depuis deux ans, les écrans doubles diffusent simultanément des images fugaces de danseuses fuyant le regard et le champ de la caméra.
Passages fugitifs, regards effrayés, corps éperdus dans des diagonales simulées...
Les silhouettes des spectateurs immergés dans le dispositif font partie intégrante des images et viennent perturber en direct la perception globale de l'installation: jeux d'ombres et de hasard, aléas des positions des "passants".
Tout devient vie en direct sur fond d'images captées et enregistrées auparavant.
Une caméra en plongée filme en live les évolutions, divagations des acteurs-spectateurs et l'écran vidéo s'anime de ces trajets en fresques gommées par le flou des images.
Pour mieux s'immerger dans l'univers d'Olga Mesa, des chaises accueillent au repos et à la contemplation active de cette installation originale et très bien mise en scène.
L'espace respire et laisse une liberté de promenade salvatrice dans ce dédale organisé, d'images animées.
Non, Olga Mesa ne "tue" ou n'achève son public ni ne le réduit pas à un gibier en proie à l'angoisse ou la panique de se sentir capturé!
Plutôt d'ailleurs "captivé" par ce singulier travail à voir absolument jusqu'au 23 Mars
vendredi 15 février 2013
"Non mais pour qui se prennent-ils.....?" Pour ce qu'ils sont, diantre!
Mais qui sont-ils donc ces saltimbanques qui osent se prendre pour ce qu'ils sont: des artistes! Tout court et tout bonnement!
Evelyne Chanut, danseuse et metteur en scène, joue avec bonheur sur le pari de réunir quatre fortes têtes, dont la sienne, sur le plateau de l'Illiade à Illkirch-Graffenstaden.
Rénate Pook pour la danse et la chorégraphie, Anita Pirman à l'accordéon, Christian Vidal au piano, Evelyne Chanut pour la voix!
Un spectacle de belle facture qui fait se mêler et s'entremêler quatre talents aux multiples résonnances.
Evelyne Chanut en pleine maturité vocale, interprète à sa façon, sobre, dosée mais toujours très habitée de gestes précis et jamais superflus, une panoplie de chansons. Connues ou pas, référencées comme Brel, Brassens ou Barbara. Sinon piochées au gré de ses recherches dans un répertoire de chansons à texte, pleines de suspens, d'émotions, de fantaisie.
Pendant ce temps là et parfois, le plateau s'anime des apparitions-disparitions de Renate Pook, tantôt discrète danseuse soulignant les paroles énoncées par la chanteuse, tantôt elle-même reine de la scène pour ce très beau "numéro" de Lola: Elle jaillit littéralement des coulisses, pérruquée fluo, endiablée, possédée par le démon du bond et du rebond, pitre à souhait dans une suave sensualité diabolique. Un grand moment!
Quant aux musiciens, ils se la jouent discrets mais pas tant que cela. Christian Vidal interprète, accompagne avec bonheur ce trèfle à quatre feuilles puis surgit lui aussi de l'ombre pour nous confier une lecture édifiante sur le destin du pianiste: faut-il évacuer ces génies de l'ombre qui semblent destinés à s'effacer pour de bon derrière les autres talents, les chanteuses en particulier?
Le spectacle va bon train, sans faille et l'accordéon d'Anita Pirman y ajoute une touche de nostalgie édifiante
CETTE BANDE DES QUATRE est bien efficace, enjouée, maline et séduisante, mordante et piquante à souhait. Tant et si bien qu'on a du mal à les quitter, à s'en séparer sans un dernier rappel.
Quelle bande de malins "culottés", sachant envouter et séduire, dérouter le public sans faillir le tenant en haleine sans jamais lui couper le souffle!
Evelyne Chanut, danseuse et metteur en scène, joue avec bonheur sur le pari de réunir quatre fortes têtes, dont la sienne, sur le plateau de l'Illiade à Illkirch-Graffenstaden.
Rénate Pook pour la danse et la chorégraphie, Anita Pirman à l'accordéon, Christian Vidal au piano, Evelyne Chanut pour la voix!
Un spectacle de belle facture qui fait se mêler et s'entremêler quatre talents aux multiples résonnances.
Evelyne Chanut en pleine maturité vocale, interprète à sa façon, sobre, dosée mais toujours très habitée de gestes précis et jamais superflus, une panoplie de chansons. Connues ou pas, référencées comme Brel, Brassens ou Barbara. Sinon piochées au gré de ses recherches dans un répertoire de chansons à texte, pleines de suspens, d'émotions, de fantaisie.
Pendant ce temps là et parfois, le plateau s'anime des apparitions-disparitions de Renate Pook, tantôt discrète danseuse soulignant les paroles énoncées par la chanteuse, tantôt elle-même reine de la scène pour ce très beau "numéro" de Lola: Elle jaillit littéralement des coulisses, pérruquée fluo, endiablée, possédée par le démon du bond et du rebond, pitre à souhait dans une suave sensualité diabolique. Un grand moment!
Quant aux musiciens, ils se la jouent discrets mais pas tant que cela. Christian Vidal interprète, accompagne avec bonheur ce trèfle à quatre feuilles puis surgit lui aussi de l'ombre pour nous confier une lecture édifiante sur le destin du pianiste: faut-il évacuer ces génies de l'ombre qui semblent destinés à s'effacer pour de bon derrière les autres talents, les chanteuses en particulier?
Le spectacle va bon train, sans faille et l'accordéon d'Anita Pirman y ajoute une touche de nostalgie édifiante
CETTE BANDE DES QUATRE est bien efficace, enjouée, maline et séduisante, mordante et piquante à souhait. Tant et si bien qu'on a du mal à les quitter, à s'en séparer sans un dernier rappel.
Quelle bande de malins "culottés", sachant envouter et séduire, dérouter le public sans faillir le tenant en haleine sans jamais lui couper le souffle!
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