"As Four Step" de Ljuzem Madiljin de Tjimur Dance Theatre
Rituel in situ
Un rituel très contemporain, terrestre, légendaire où deux femmes, deux hommes sont vêtus de jupettes blanches, elles en costume designé blanc découpé strict, laissant apparaître le corps, le ventre. Ils sont réunis en cercle comme des chamanes, les yeux cernés de blanc pour une "danse des 4 pas" inspirée des aborigènes Paiwan. Ils martèlent le sol, rythment leurs déplacements en figures et postures inédites dans une ferme rigueur et beaucoup de poids.Le rituel, la cérémonie se répète, les mots et paroles sourdent des gestes pour formuler une musicalité singulière dans un tempo et un ensemble choral très réussi. Le cercle se referme, les ombres sur le mur de la coupole de La Condition des Soies dessinent les contours d'un théâtre virtuel, esprit des lieux animés par ces prêtres de la Danse, communion esthétique tout de blanc, sur fond de pierres dorées.
A la Condition des Soies Avignon le Off
"Kathak à kontre-kourants" de Isabelle Anna de Kaleidans'Scop
Le rouge et le noir
Trois phases pour bousculer les images, la technique et les idées reçues sur la danse kathak, voici le projet fort bien mené en solo par une chorégraphe, interprète qui n'a pas froid aux yeux. Venue de Perse, d'Asie Centrale, de Grèce ou inspirée du flamenco sa danse est variée, inventive et puise aux sources en trois volets, traditionnel, inspiré dans "Mon Boléro"par le noir flamenco et par la combinaison des mots dans "Le Bal des mots" . Ce triptyque judicieux nous amène aux confins du langage de cette danse traversée par de multiples influences: alors un voyage esthétique, grammatical et phonique s'impose. Une danse savante, codée, sacrée s'y métamorphose à l'envie, technique, vivacité, intelligence rivées au corps de la pensée pour développer et prolonger un langage traditionnel figé. Du costume rouge tournoyant et cliquetant, au Noir boléro, du geste aux onomatopées, le vocabulaire s'enrichit, se prolonge avec grâce, sérieux, mutinerie et respect mêlés.
A l'Espace Alaya Avignon le Off
"Principe de précaution" de Myriam Soulanges de Back Art Diffusion et Marlène Myrtil de la Cie Kaméleonite
Le chlore des "pas connes" !
Un duo chorégraphique venu de la Martinique, Guadeloupe et Guyane où deux femmes emplumées de tutus colorés bigarrés pastichent les effets de la chlordécone, insecticide puissant utilisé dans les bananeraies aux Antilles.C'est tout d'abord de la folie sauvage, allumée, elles ont la "banane", le frite ou la pêche, elles sont "happy" hallucinées par les effets néfastes de ce poison toléré dans l'agriculture intensive de l'exportation. Pourtant le décor, plaque blanche glissante inclinée sera le terrain à haut risque de leurs évolutions: agrippées à cette pente descendante, elles cèdent ou résistent, grimpent ou dégringolent à l'envie tout en effeuillant les bananes empoisonnées .Elles passent de la joie, à l'euphorie, de la stupeur à la tétanie, de la peur partagée à l'amitié fraternelle, ces deux travailleuses enjouées de plantation, carrière à pesticide ou usine à gobelets en plastique blanc polluant.Pollution ou intox, on le sait et on le subit, on l'ignore ou on s'insurge: c'est ce dernier choix qu'elles proposent dans une rencontre dansée endiablée, tonique où dans une aire de détritus, les sacs à bananes sont poubelles ou masques: c'est "bon banania", et bien "planté"! Froufrous et gravité s'y côtoient dans l'humour pour évoquer une vraie question et faire réagir petits et grands, vidéo et musique au poing. Les "plongées" visuelles du plan incliné très cinématographiques sont bluffantes et l'empathie fonctionne: à fond la banane !
A la Chapelle du Verbe Incarné Avignon le Off
"Ré(z)oné de Hubert Petit-Phar et Jean-Claude Bardu de La Mangrove
Filiation
Deux hommes, frères, père et fils ou camarades sont assis sur leur caisse de bois, de fortune, riches de leurs expériences à partager, ils échangent, s'opposent se rallient; ils dansent les générations, la passation, la transmission avec grâce, complicité et générosité Deux grands gaillards, t-shirts, torse nus ou en chemise blanche pour passer le temps et l'espace. Danse offerte, ouverte de grande envergure de bras offerts. Les regards s'échangent et avancent dans la compréhension ou l'adversité.
Père ou fils, dans l'allégresse communicative, leur danse décontractée, fluide et aérienne se goute avec délectation et poésie du geste à l'appui.
A La Chapelle du Verbe Incarné Avignon le Off
mardi 18 juillet 2017
Avignon le Off entre dans la danse !
"Ombres digitales" de Silvano Nogueira :non fiat lux!
"Un personnage apparaît derrière un écran, en ombre, il rentre chez lui,
c’est la fin de la journée.Enfin, il va pouvoir se poser, se détendre, enlever ses chaussures, son manteau et surtout allumer son ordinateur !
Ça y est ; l application est ouverte, la connexion est établie, c’est parti, à fond la tête
dans l’écran, le personnage plonge dans la toile comme aspiré par les images.
L’ordinateur s’envole, le personnage bascule dans un monde virtuel et court dans les rues vides à la recherche de je ne sais quelle réalité et puis ; il danse.
Le personnage perd peu à la perception du temps et reste enfermé dans cette
« boîte à images ».Combien de temps ? Comment sortir de là ?
Une chorégraphie imaginaire entre le monde réel et le monde virtuel,
un voyage graphique dans l’univers de l’ombre."
La note d'intention est bonne et prometteuse, alléchante, mais ce poème lumineux, théâtre d'ombres où un homme devant des images animées qui défilent, danse, se meut, tente de créer un univers onirique sans vraiment transporter ailleurs, le spectateur de cette lanterne magique un peu éteinte et fatiguée. Voyage graphique dans une boite à ombres où l’ère numérique nous poursuit parait-il, aussi sur le clavier, traçabilité de nos vies, va et vient quotidien qu'il semble ici dénoncer ne suffissent pas à restituer la magie du cinéma animé de Mélies, cité en référence!
Au théâtre du Rempart Avignon le Off
"Ma class' hip hop" de et par Céline Lefèvre
hip hip hop, hourra !
S'il est bien une femme qui danse sa passion, sa vie et sait la partager, c'est bien elle!
Electrique et virtuose interprète du glossaire de la danse hip hop, Céline Lefèvre nous entraîne savamment à découvrir et distinguer toutes les figures, styles et influences croisées des origines d'une danse venue du Bronx. Elle est lumineuse, joyeuse, gaie et l'empathie avec cette non moins modeste et charmante professeur conférencière d'une lec -dem moderne fonctionne à bloc. On adhère à son enthousiasme et l'on cède à son charme en participant de façon débonnaire à cette mise en bouche quasi universitaire d'un genre multiforme puisant à toutes les sources du mouvement populaire engendré dans les années 1970 par des populations métissées, inventives et rageuses. Une leçon de vie qui donne à réfléchir à la notion d'origine, d'identité, d'altérité . A décoder sans modération!
Au théâtre du Rempart Avignon le Off
"Driftwood" by Casus Circus
Eclairer votre lanterne !
Cinq circassiens, une lampe, des corps galvanisés par la jeunesse et la virtuosité, voici pour les ingrédients. L'inventivité des postures et figures géométriques des architectures dessinées dans l'espace sont autant de prouesses et les performances de groupe alternent avec de tendres et beaux solos, des portés magnifiques, de la voltige, du trapèze en spirales ascendantes. Une lampe comme partenaire de jeu, attractive ou répulsive, déroutante créature et personnage à part entière pour éclairer nos lanternes magiques.
Le rythme est soutenu, et la poésie de la musique renforce l'attention, la tension du risque partagé. Belle équipe empathique !
A l'Espace Pasteur Avignon le Off
"Un personnage apparaît derrière un écran, en ombre, il rentre chez lui,
c’est la fin de la journée.Enfin, il va pouvoir se poser, se détendre, enlever ses chaussures, son manteau et surtout allumer son ordinateur !
Ça y est ; l application est ouverte, la connexion est établie, c’est parti, à fond la tête
dans l’écran, le personnage plonge dans la toile comme aspiré par les images.
L’ordinateur s’envole, le personnage bascule dans un monde virtuel et court dans les rues vides à la recherche de je ne sais quelle réalité et puis ; il danse.
Le personnage perd peu à la perception du temps et reste enfermé dans cette
« boîte à images ».Combien de temps ? Comment sortir de là ?
Une chorégraphie imaginaire entre le monde réel et le monde virtuel,
un voyage graphique dans l’univers de l’ombre."
La note d'intention est bonne et prometteuse, alléchante, mais ce poème lumineux, théâtre d'ombres où un homme devant des images animées qui défilent, danse, se meut, tente de créer un univers onirique sans vraiment transporter ailleurs, le spectateur de cette lanterne magique un peu éteinte et fatiguée. Voyage graphique dans une boite à ombres où l’ère numérique nous poursuit parait-il, aussi sur le clavier, traçabilité de nos vies, va et vient quotidien qu'il semble ici dénoncer ne suffissent pas à restituer la magie du cinéma animé de Mélies, cité en référence!
Au théâtre du Rempart Avignon le Off
"Ma class' hip hop" de et par Céline Lefèvre
hip hip hop, hourra !
S'il est bien une femme qui danse sa passion, sa vie et sait la partager, c'est bien elle!
Electrique et virtuose interprète du glossaire de la danse hip hop, Céline Lefèvre nous entraîne savamment à découvrir et distinguer toutes les figures, styles et influences croisées des origines d'une danse venue du Bronx. Elle est lumineuse, joyeuse, gaie et l'empathie avec cette non moins modeste et charmante professeur conférencière d'une lec -dem moderne fonctionne à bloc. On adhère à son enthousiasme et l'on cède à son charme en participant de façon débonnaire à cette mise en bouche quasi universitaire d'un genre multiforme puisant à toutes les sources du mouvement populaire engendré dans les années 1970 par des populations métissées, inventives et rageuses. Une leçon de vie qui donne à réfléchir à la notion d'origine, d'identité, d'altérité . A décoder sans modération!
Au théâtre du Rempart Avignon le Off
"Driftwood" by Casus Circus
Eclairer votre lanterne !
Cinq circassiens, une lampe, des corps galvanisés par la jeunesse et la virtuosité, voici pour les ingrédients. L'inventivité des postures et figures géométriques des architectures dessinées dans l'espace sont autant de prouesses et les performances de groupe alternent avec de tendres et beaux solos, des portés magnifiques, de la voltige, du trapèze en spirales ascendantes. Une lampe comme partenaire de jeu, attractive ou répulsive, déroutante créature et personnage à part entière pour éclairer nos lanternes magiques.
Le rythme est soutenu, et la poésie de la musique renforce l'attention, la tension du risque partagé. Belle équipe empathique !
A l'Espace Pasteur Avignon le Off
Avignon le Off: la danse sur les "sentiers de l'âne" !
On enfile ses mules du Pape et l'on s'en va brouter sur les sentiers de l'âne quelques perles , détectées au creux de la géographie des lieux insolites du Festival Avignon le Off !
"Zapi rouge"
Sans toit ni loi, Toi, émoi !
Quand le théâtre s'empare d'un sujet d'actualité, en l'occurrence les réfugiés des camps de la zone de Calais,le risque est grand de tomber dans le pathos où le misérabilisme. Point s'en faut avec le spectacle de la compagnie Lili Label écrit et mis en scène par Françoise Glière: c'est à "Toi", celui qui n'a pas de prénom, de jouer l'orphelin débarqué dans une zone d'attente pour personne en instance ZAPI; c'est un adulte ou un enfant plein de vie qui sème en ce lieu improbable la joie, le jeu, la fantaisie là où on ne rit pas par principe.La geôlière, gardienne du camp est haineuse et rejette tous ces étrangers, les traque.L'infirmière de garde les ausculte pour leur bien, les écoute...Toi et sa fureur de vivre tel un ange va semer la zizanie avec ses rires et ses rêves fous: être acrobate dans un cirque ! Sa valise confisquée délivre en épilogue les trésors de son existence: un manège enchanteur, perle de poésie plastiquement image très forte. David Carmi de Baix en enfant enjoué riche d'optimisme ou d'utopie Catherine Lafont en matrone acariâtre puis adoucie par l'évolution des choses font de cette pièce une convaincante ode à la différence, l' acceptation et la considération de l'autre. Le texte file grave et léger à la fois, la mise en scène rythmée et tonique nous guide dans ce dédale de panneaux amovibles: ils simulent murs et barrières de l'incompréhension mais quand on fait connaissance on ne peux plus haïr l'autre et l'on prononce son nom avec affection et bienveillance: Toi et moi avec Toi pour sauver le monde !
A "l'école du spectateur" Avignon le Off
"Esperluette": "Danse avec la peau des mots"
compagnie Reveida de Delphine Pouilly et Olivier Debos
Sous chapiteau de cirque,Victor Ducros poète culinaire revisite les fables, les phrases pour en faire une cuisine savante, déstructurée, fusion comme on l'aime,surprenante, inventive ,inspirée,du "fait maison", cuisine du marché ou du jardin des mots: il cause, elle danse, fluide, compère et complice de ces ingrédients comiques et ludiques Des lettre géantes sont un jeu d'enfant où "esperluette"délivre des livres, des trésors d'autres formulations ou constructions.On invente avec eux la poésie d'aujourd'hui et "la cigale et la fourmi" passe à la casserole de ce dictionnaire gourmand ! Oulipo ou autre versification pour petits et grands qui se régalent de livres,expérimentent la gravité en dansant avec l'interprète bienveillante de cet atelier du Gout des mots: et on salive de plaisir, se lèche les babines et ressort satisfait et rassasié de poésie! Et de danse bien entendu tant Delphine Pouilly fluidifie les éléments en autant de gestes voluptueux à déguster sans modération! Et que l'idée (éidos) est bonne !
A L'école du spectateur Avignon le Off
"Combat" compagnie Ormone
Laisse tes tics au la beau !
On serait dans un cabinet aux murs transparents comme la seconde peau du monde.Deux êtres visant à la perfection du paraître vont conter leur histoire de corps féminin androgyne canonique: on se refait plus qu'une beauté dans ce laboratoire clinique chirurgical On gomme on astique la peau, on se détend zen On instrumentalise tous les moyens pour se lisser, se ravaler la façade, entretenir des formes de Vénus.Deux corps quasi semblables jouent avec les instruments de la Passion: éponge et autres gadgets de torture, pince à linge pour ranimer la peau, celle qui isole de la déshydratation des muqueuses A l'Institut c'est savant,savon, c' est un combat, une lutte contre le vieillissement! Quand une robe ourlée de produits de beauté fait songer en tournoyant de bonheur à Loie Fuller (l'antidote de la beauté) aux sons du cliquetis du plastique contenant les élixirs de beauté, d'immortalité . L’Ambroisie veille au grain et quand d'un désert de sable deux corps nus,gémellité perruquée de roux émergent,la métamorphose clinique a opéré. Chez ces gens là, on ne danse pas, on bouge pour survivre aux apparences, à la déchéance:on songe à malmener sa machinerie pour mieux la montrer, l’exhiber!: nue et crue dans toute sa perfectibilité
Aurore Gruel et Lucille Guin, soeurs de corps, racontent ici que les corps ne mentent pas: ils sont bien aux hormones, hors norme dans la monstruosité du parfait profil mercantile
A la Caserne des Pompiers Avignon le Off.
"Zapi rouge"
Sans toit ni loi, Toi, émoi !
Quand le théâtre s'empare d'un sujet d'actualité, en l'occurrence les réfugiés des camps de la zone de Calais,le risque est grand de tomber dans le pathos où le misérabilisme. Point s'en faut avec le spectacle de la compagnie Lili Label écrit et mis en scène par Françoise Glière: c'est à "Toi", celui qui n'a pas de prénom, de jouer l'orphelin débarqué dans une zone d'attente pour personne en instance ZAPI; c'est un adulte ou un enfant plein de vie qui sème en ce lieu improbable la joie, le jeu, la fantaisie là où on ne rit pas par principe.La geôlière, gardienne du camp est haineuse et rejette tous ces étrangers, les traque.L'infirmière de garde les ausculte pour leur bien, les écoute...Toi et sa fureur de vivre tel un ange va semer la zizanie avec ses rires et ses rêves fous: être acrobate dans un cirque ! Sa valise confisquée délivre en épilogue les trésors de son existence: un manège enchanteur, perle de poésie plastiquement image très forte. David Carmi de Baix en enfant enjoué riche d'optimisme ou d'utopie Catherine Lafont en matrone acariâtre puis adoucie par l'évolution des choses font de cette pièce une convaincante ode à la différence, l' acceptation et la considération de l'autre. Le texte file grave et léger à la fois, la mise en scène rythmée et tonique nous guide dans ce dédale de panneaux amovibles: ils simulent murs et barrières de l'incompréhension mais quand on fait connaissance on ne peux plus haïr l'autre et l'on prononce son nom avec affection et bienveillance: Toi et moi avec Toi pour sauver le monde !
A "l'école du spectateur" Avignon le Off
"Esperluette": "Danse avec la peau des mots"
compagnie Reveida de Delphine Pouilly et Olivier Debos
Sous chapiteau de cirque,Victor Ducros poète culinaire revisite les fables, les phrases pour en faire une cuisine savante, déstructurée, fusion comme on l'aime,surprenante, inventive ,inspirée,du "fait maison", cuisine du marché ou du jardin des mots: il cause, elle danse, fluide, compère et complice de ces ingrédients comiques et ludiques Des lettre géantes sont un jeu d'enfant où "esperluette"délivre des livres, des trésors d'autres formulations ou constructions.On invente avec eux la poésie d'aujourd'hui et "la cigale et la fourmi" passe à la casserole de ce dictionnaire gourmand ! Oulipo ou autre versification pour petits et grands qui se régalent de livres,expérimentent la gravité en dansant avec l'interprète bienveillante de cet atelier du Gout des mots: et on salive de plaisir, se lèche les babines et ressort satisfait et rassasié de poésie! Et de danse bien entendu tant Delphine Pouilly fluidifie les éléments en autant de gestes voluptueux à déguster sans modération! Et que l'idée (éidos) est bonne !
A L'école du spectateur Avignon le Off
"Combat" compagnie Ormone
Laisse tes tics au la beau !
On serait dans un cabinet aux murs transparents comme la seconde peau du monde.Deux êtres visant à la perfection du paraître vont conter leur histoire de corps féminin androgyne canonique: on se refait plus qu'une beauté dans ce laboratoire clinique chirurgical On gomme on astique la peau, on se détend zen On instrumentalise tous les moyens pour se lisser, se ravaler la façade, entretenir des formes de Vénus.Deux corps quasi semblables jouent avec les instruments de la Passion: éponge et autres gadgets de torture, pince à linge pour ranimer la peau, celle qui isole de la déshydratation des muqueuses A l'Institut c'est savant,savon, c' est un combat, une lutte contre le vieillissement! Quand une robe ourlée de produits de beauté fait songer en tournoyant de bonheur à Loie Fuller (l'antidote de la beauté) aux sons du cliquetis du plastique contenant les élixirs de beauté, d'immortalité . L’Ambroisie veille au grain et quand d'un désert de sable deux corps nus,gémellité perruquée de roux émergent,la métamorphose clinique a opéré. Chez ces gens là, on ne danse pas, on bouge pour survivre aux apparences, à la déchéance:on songe à malmener sa machinerie pour mieux la montrer, l’exhiber!: nue et crue dans toute sa perfectibilité
Aurore Gruel et Lucille Guin, soeurs de corps, racontent ici que les corps ne mentent pas: ils sont bien aux hormones, hors norme dans la monstruosité du parfait profil mercantile
A la Caserne des Pompiers Avignon le Off.
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