lundi 4 mars 2019

L'Accroche Note : L'Evolution du Vol: oeuvres de James Dillon : kilt ou double !




L’ensemble Accroche Note propose un concert d’œuvres de James Dillon, compositeur écossais avec la participation des étudiants de l’Académie supérieure de musique de Strasbourg-HEAR et du Conservatoire de Strasbourg.

James Dillon

Todesengel pour clarinette et vibraphone (1995)
Armand Angster d'une impulsion des genoux, vrillant de tout son corps, s'empare de la scène, aux côtés du vibraphone, habité par Emmanuel Séjourné.Un duo enjoué, brillant, aux sons métalliques, aux harmonies communes.Des belles envolées, ponctuées par la percussion piquée, la longueur des sonorités de la clarinette enrobant l'espace et soutenant la musique.Quelques beaux contrastes à pas feutrés, des relevés dynamiques, vifs, clairs et limpides, en petites touches impressionnistes comme un tableau vivant, vibrant de couleurs pastel.La brièveté des sons, enfilés comme pour un collier de perles fines très aériennes, brèves. Les sons comme des cloches, accompagnés par la clarinette, en suspension, douceur et suspens final.

Te-re-ke-te-da pour batterie (1979)
Un solo impressionnant en frappés martiaux, glissés sur les cymbales frémissantes. Une petite cuisine savante de sons, des nuances de doigtés et de frappes du pied On passe d'une musique légère et caressée à une cavalcade régulière, puis furieuse, allant de l'avant sans cesse.Jamais installées, ni figées, les caisses claires résonnent baguettes et timbales oscillantes, comme un inventaire des possibilités de cette boutique fantasque de la percussion, batterie au train d'enfer, salves de sons, grand galop sautillant mené de mains de maitre par Pierre Loic Le Biguet.

Roaring flame pour voix et contrebasse (1982)
En complaintes lascives, engourdies et entravées, Françoise Kubler entame l'oeuvre dans une langue étrange, l'écossais gaélique, sorte de miaulement commun avec la contrebasse en contrepoint.La voix est nasale, la contrebasse en râles l'accompagne, grave; les deux roulent comme des galets, en saccades, hachées, expulsée dans les sons graves.Parfois secouée de grelots, la mélodie, narration des amours érotiques consommées. Lamentations, invocations, dans un beau relâché, laissez- aller avec quelques petits acoups pour se redresser! Des envolées plus lyriques, des sons jazz, une voix qui s'écoule et distille le temps et l'espace: des mélopées en sourdent, poussent et repoussent les sons comme des balancements. Fondu des deux instruments à cordes (vocales) qui s'enveloppent en vibrations communes.

From Three angles pour clarinette basse – création(2015)
Un solo virtuose comme une sirène de port, volatile, en soubresauts. Alerte, élévation sur le qui-vive, contrastes dans le rythme et l'interprétation.
Des tonalités fugaces et successives évoquent une solitude égarée, versatile. Vent et souffle anime la pièce, gaie, vive, à pas lent parfois Un exercice de haute voltige pour Armand Angster, comme un insecte butinant les notes subtiles de ce festin musical.

L’évolution du vol pour soprano, piano (harmonium), clarinette, contrebasse, deux percussions (1989/ 1995)
Après une mise en espace scénique des instruments dans la semi obscurité, spectrale et burlesque à la fois, voici le morceau de choix du concert.
Voix et accordéon font corps, suivis par le piano qui s'immisce dans les tonalités de la voix bien timbrée. Elle, Françoise Kubler, raconte dans une tension accrue, en voix parlée parfois des bribes d'histoire.Quatre vibraphones s'en mêlent aussi, en envolées légères et percutantes. Ils se disputent l'espace sonore, tinté, coloré, en tâches multiples et ascensions lumineuses.
Comme des eaux scintillantes, miroitantes, oscillantes, fébriles. Comme des jouets, un jeu de cloches,très fines. Une vielle accompagne le chant et la clarinette en touches et allusions citations folkloriques. Complainte mécanique qui revient comme une litanie insistante.Comme les dires d'une marchande, colporteuse de nouvelles! Et de sons singuliers. Ritournelle répétitive aux accents orientaux.La clarinette borde les timbales jusqu'à l'entrée en force de la contrebasse pour un prodigieux solo de Nicolas Crosse.
Puis tous ensemble entament un parfait accord jusqu'à la rupture finale très discrète de petite boites à musique égrenant leur mélodie.

Un concert applaudi par un public de connaisseurs friands de redécouvertes de l'oeuvre moins connue de Dillon . Un vol fertile en surprise dérobées, en envolées très imaginatives vers des univers contrastés et toujours en pleine "évolution".
Evolution du Vol comme métaphore du rapt, de la dérobade, du vol à la tire d'ailes : quand l'Accroche Note se fait brigand, monte en l'air et passeur de recèle, la musique ne se fait pas sous les barreaux ! La libération des conventions tient le haut du pavé et l'imagination au pouvoir enfreint les lois avec bonheur !
Ensemble Accroche Note
Etudiants de la HEAR et du Conservatoire


04 Mars 2019
 Concert et masterclasse autour de la musique de James Dillon
Cité de la Musique, Strasbourg (67)
En partenariat avec la HEAR-Strasbourg et Diaphonique (Bureau Export)

dimanche 3 mars 2019

"Latextur" dans le Matra Noir" PERFORMANCE le 8 Mars 18H 30 galerie Christophe Tailleur


Performance dansée, chantée par Geneviève Charras, charivarieuse, ballet-yeuse, cancaneuse !

Dans une structure Latex, le corps s'engouffre, se love, se meut et émeut!
E-motion à la Alwin Nikolais, le mouvement est élastique, souple, enfle ou se dégonfle mais ne fléchit pas!
Il évoque par la forme hybride des créatures fantastiques de rêve où le fantasme entame son parcours païen et ludique! Le souffle anime le mouvement, l'inspire, l'expire et forme des volutes inconscientes, hypnotiques!
De quoi rêver et fantasmer !

Prolongation du travail plastique-photographique avec le photographe Olivier Lelong, cette performance rend réel la matière et sa malaxation lumineuse, organe où tous les possibles semblent opérer pour une alchimie de la danse et du son !

Dans le cadre de l'exposition "Rêves ou Fantasmes" Galerie Christophe Tailleur,
Dans le cadre de Strasbourg Art Photographie 2019, la Galerie présente une exposition collective de photographie avec Olivier Lelong, Diane Ottawa, Thomas Cytrynowicz et Valérie Graftieaux


Du 8 au 31 Mars 2019

Une unité de mesure : le Matra.
Le contrôle du souffle s'effectue selon un compte mental, qui permet de régler chaque temps du souffle soit :
l'inspiration, la tenue à poumons pleins, l'expiration et la tenue à poumons vides. L'unité de mesure de ce compte est donné par la tradition comme étant le temps nécessaire à faire le tour du genou avec l'index et de claquer ensuite des doigts. Cela correspond environ selon chacun, à un laps de temps compris entre 1 seconde 25 '' et 1 seconde 50 ''.

Dans tous les cas le compte doit toujours être lent, en aucun cas il ne doit être calqué sur les secondes de notre temps universel. Cette relative lenteur et ce rallongement de l'unité de mesure permet ainsi de s'affranchir de la précipitation donnée par le rythme du temps ordinaire. Le fait même de rallonger le rythme du compte procure un déconditionnement de l'attraction universelle des astres.
Le compte est à ce point important que le Pranayama peut être également décrit comme une maîtrise des rythmes du temps, ou encore comme une science de la mesure. Le Yoga a ainsi représenté le temps par ses propres mesures, par exemple le temps est aussi mesuré en Gathika équivalent à 25 mn environ.

Alexander McQueen !