samedi 2 avril 2022

"Duo de Quintettes": l'OPS en balade, en campagne à Dalhunden, les vents en poupe!

 


Par un samedi enneigé, rien ne vaut une escapade en campagne, loin du PMC, berceau de nos habitudes strasbourgeoises....C'est à l'église St Laurent que se produit un petit miracle: cinq musiciens de l'OPS pour le plaisir des habitants autochtones,pour les mélomanes qui bénéficient ainsi du plan de décentralisation de l'Orchestre et de la volonté de sensibilisation à des publics ruraux.Public nombreux ce soir là et gratifié de la présence des élus locaux de proximité accueillis par monsieur le Maire Michel Degoursy..A près une savante présentation des deux oeuvres et des deux compositeurs, Mozart et Beethoven, ce mélomane, directeur de la chorale locale se fait un plaisir de nous inviter à l'écoute des deux opus du soir.

"Quintette pour piano et vents en mi bémol majeur" de Mozart: une oeuvre de maturité déjà qui associe clarinette, hautbois, basson, cor et piano de façon inédite!Musique qui s'avère simple et touchante, aux mélodies identifiables, au langage clair, aérien, léger.De facture classique, de tonalités égales, timbres équilibrés avec des interventions mélodiques de chacun des instruments. En alternance, en écho, en ricochet.En extrême complicité, ce groupe de chambriste au coeur de l'orchestre se lie à la pianiste Naoko Perrouault pour une expérience singulière.Un dialogue complice et à l'écoute, clin d'oeil et respiration commune dans une belle continuité sans faille.Samuel Retaillaud (hautbois), Gérald Porretti (basson), Nicolas Ramez (cor), Jérôme Salier(clarinette), chacun a droit à sa place, sa présence sonore, loin de la flûte, absente de ce quatuor idéal! Mozart séduit, enchante et procure plaisir de l'écoute, envol de musicalité diaphane, volatile, au sein de l'église résonante.


 

Au tour de Beethoven de s’atteler à l'écriture d'un même type de quintette avec vélocité, ampleur des sons et tonalités, rôle du piano assuré par la vélocité virtuose des doigts de Naoko Perrouault qui murmure, soulève ses bras de fée gracieux tout en créant mélodies et timbres en osmose et symbiose avec les lignes musicales des quatre vents partenaires atypiques. Musique bien "chambrée" pour un cocktail majestueux, plus accentué que celui de Mozart, plus souligné d'accents martiaux, ascendants, modulés, nuancés. Plus narratif et dramatique, pesée de notes graves suggestives de sentiments profonds, d'émotion humaine.

Ces deux quintettes judicieusement associés pour un concert plein de surprises à l'écoute d'une formation pleine de charme. Une chance d'y être présent ce soir là, si proche des frontières musicales, du Rhin, européen par excellence, voisin mélomane de proximité qui fit chanter tant de talents musicaux!

A Dalhunden le 2 Avril     L'OPS en mission de décentralisation.

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