dimanche 1 février 2015

"Les contes d'Hoffmann" : restaurés !


Un film culte de Michael Powell et Emeric Pressburger où la danse mène le cinéma fantastique, surréaliste de l'époque :1951, une comédie musicale dansée somptueusement par Moira Shearer et Ludmilla Tcherina, ainsi que Léonide Massine et Frederick Ashton qui en est le chorégraphe!
Des scènes de danse, filmées plein cadre, très sobres mais très convaincantes où le kitsch n'est pas loin: la danse de la libellule sur fond le fleurs de lotus est magnifique ! Duos, adages très romantiques sur fond de trucage et effets de lévitation, plongées de la caméra : tout concourt à restituer un espace dramatique et chorégraphique singulier.
Costumes prestigieux dans la séquence inspirée de Schlemmer, ou Berkeley, voir expressionisme allemand à la Nosfératu: beaucoup de citations, de "passims" dans cette oeuvre d'art total, où danse, chant , théâtre, cinéma dialoguent au plus juste !


Hoffmann, un poète, attend la belle Stella dont il est épris dans une taverne où elle doit le rejoindre. En attendant la ballerine, il se prend à repenser aux trois grandes histoires d'amour de sa vie: la poupée Olympia animée par la magie, la chanteuse Antonia et la courtisane maléfique Giulietta.



Dans un cabaret, assis à une table en attendant Stella, la jeune ballerine qu'il aime, Hoffmann raconte à ses amis ses malheureuses amours passées. Il aima trois femmes, Olympia, Giulietta et Antonia. Olympia était une ravissante poupée animée par l'artisan magicien Coppelius, qui détruisit son œuvre par cupidité. A Venise, Hoffmann fit la connaissance de Giulietta, une courtisane qui voulait lui ravir son âme. Il aima enfin Antonia qui était tuberculeuse et qui mourut d'avoir trop chanté. En fait, ces trois femmes n'étaient que les trois facettes d'un même être : l’Éternel Féminin, la femme que tout homme recherche. Et l'homme doit accepter chacune d'elles, sinon le bonheur lui sera refusé. Hoffmann comprend sa méprise et s'enivre. Stella vient enfin au rendez-vous.


 Mais déçue par l'attitude d'Hoffmann, elle part au bras de Lindorf, un personnage corrompu qui était, dans les trois contes, le rival direct d'Hoffmann...

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