Entre acrobaties, haute voltige, pas de danses, costumes excentriques, perruques et ambiance stellaire obtenue grâce aux deux énormes boules à facettes, c'est à un concert fantasmé de Bowie que nous convie le chorégraphe des J.O. d'Albertville. Il y en a pour les yeux autant que pour les oreilles pendant plus d'1h30.
Musicalement, les arrangements du violoncelliste Pierre Le Bourgeois donnent une nouvelle couleur à une quinzaine de tubes puisés dans le répertoire du Bowie des débuts (fin des années 60 début des années 70) et ayant pour beaucoup désormais plus de quarante ans d'âge ("The Man Who Sold The World", "Space Oddity", "Life on Mars?", "Changes", "Ziggy Stardust", "Sufragette City", etc.)
À tour de rôle, trois chanteuses se relaient pour reprendre ces classiques : Jehnny Beth, Française exilée à Londres depuis 2005, très à l'aise dans les chansons de Bowie, Jeanne Added, une autre Française formée au jazz mais désormais reconvertie avec bonheur dans le rock, et la Suissesse Sophie Hunger, avec sa guitare en bandoulière.
Selon la journaliste du Monde Rosita Boisseau, elles ont la bonne idée de ne "rappeler en rien les inflexions, la théâtralité vocale et l'émotion contrôlée de Bowie."
Autour d'elles et des six musiciens placés en fond de scène, l'espace est offert aux acrobaties de cirque (mât chinois, corde) et aux chorégraphies inventives des danseurs.
Le chorégraphe Philippe Decouflé, qui selon Le Monde a "beaucoup dansé dans les fêtes sur les tubes de Bowie", s'autorise lui-même une petite apparition dans ce spectacle qu'il a voulu comme un show plus que comme un spectacle de danse. Un show très réussi, pourtant préparé dans l'urgence puisqu'il n'a donné lieu qu'à deux petites semaines de répétitions.
Comme souvent dans les spectacles de Decouflé, la vidéo s'en mêle avec des diffusions en direct sur un grand écran en fond de scène, permettant par exemple un joli petit numéro de mise en scène visant à reconstituer en direct les pochettes de disques les plus célèbres de Bowie.
"WIEBO" de Philippe Decouflé et Pierre Le Bourgeois
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