lundi 18 janvier 2016

"Fontana, en mieux" de Gilbert Garcin: chorégraphe de l'image.


Faire de son mieux!
Petit théâtre   (d'après "La seule solution,Fontana, en mieux", autoportrait de Garcin)

Un blanc lumineux.
Rentrer dans l'espace, se glisser dans l'incision.
Se perdre dans la profondeur, la fente.
Plan de la profondeur, de la superficie.
La fente ou le trou?
Concept spatial...Alors, "mieux que Fontana"?

Je suis celui qui fend l'espace et troue la toile,
Qui me donne en spectacle et se fend de lacérations, de perforations dans le monochrome incisé d'une blessure béante.
Je suis celui qui passe devant la toile ou au travers, à travers le miroir!
Bien habillé, je déchire et lacère mon pardessus par dessus tout et de travers, suivant la diagonale du fou.
Oscillant, en déséquilibre et en noir et blanc
Clown blanc, de passage à l'acte tranchant, fendant l'espace et le tissus en se riant de ce qu'il y a derrière!
Manifeste blanc, manifestant un certain détachement, hors cadre et par delà les marges.
Mieux que Fontana.....

Et de surcroît photo-chorégraphe de l'image, monsieur Garcin!




C’est à 63 ans, en 1993, que Gilbert Garcin a trouvé son écriture photographique. Avec du carton, des ciseaux, de la colle (et un appareil photo, quand même !) il construit des aphorismes visuels qui ont aujourd’hui fait le tour du monde. Devenu une valeur sure du monde de l’art, Garcin est devenu Mister G, comme Chaplin était Charlot. Mais qui est vraiment Mister G ? un philosophe ? un artiste ? un poête ? un moraliste ? un humoriste ?
Originaire de la Provence, et plus précisément de La Ciotat, Gilbert Garcin commence à faire des photographies à l'âge de la retraite. C'est après un stage à Arles qu'il découvre le photomontage en noir et blanc, où il se met en scène dans différentes situations, dans des paysages irréels pour la plupart.
Gilbert Garcin possède un style assez singulier : ses montages mettent en scène différentes situations qui ont en commun la dérision et l'absurdité de la condition humaine. Ses photographies traitent, en général, de sujets existentiels (amour, mort, vie, solitude, image de soi…) qu'il expose avec un humour qui s'apparente parfois à celui du théâtre de l'absurde d'Eugène Ionesco. Ses images font aussi écho à la mythologie2 et à la peinture3.

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