Gilles Jobin révèle ici toute ses "graves" intentions sur la gravité et la pesanteur: une danse de poids, celui de l'apesanteur! Et une danse de la lumière, intense , diffusée par quatre lampes très design clinique au dessus de trois couples de danseurs-hommes, femmes, face à face.Les lampes oscillent en rotation, mouvement perpétuel ou en mode sagittal. D'abord, les corps,comme électrisés par une musique crissante, raturée, grattée , électroacoustique qui les fera vibrer, trembler de tout leur corps, tendus, tétanisés. De Carla Scaletti très inspirée.
Danse très formelle et graphique, comme un abécédaire décliné en enluminures, les costumes justaucorps écaillés, serpents en peau d'animal, fermeture éclair coulissante comme arrête dorsale et ventrale.Combinaisons graphiques cinétiques! Tracés précis, découpés dans l'espace, lignes qui se font et se défont à l'envi, très cunninghamien, rigides, rectilignes et reconduites dans des directions opposées.Ce "Quantum", "combien" de la matière chorégraphie pèse ses mots, en son poids se renforce au fur et à mesure de la partition qui se déroule, comme un anneau de moebius sous nos yeux, en direct, en temps réel. La réflexion du chorégraphe prend corps et mouvement dans des volutes et lignes comme happées par le système graphique informatique: les images sont quasi celles d'un écran où s'agitent et ondulent des arabesques graphiques.Une galaxie s'ouvre et délivre ses phénomènes visuels et auditifs.Spirales, lignes de corps qui se déconstruisent à géométrie variable, comme un jeu hypnotique, enivrant pour celui qui regarde ce manège sidérant de droiture, d'angles et de superpositions mouvantes.Un savant dispositif luminocinétique de Julius von Bismarck.
Un régal très distancé qui séduit et captive le regard : de l'ouvrage issu de la science et de la décomposition en particules inséparables et fines de matière corporelle aux prises avec ses fondamentaux: poids, espace, direction, équilibre! Gilles Jobin ne badine pas avec la technologie et joue de toutes sortes d'expériences antérieures et de son potentiel d'ingénierie pour manipuler dans l'espace de nouveaux territoires pour une iconographie singulière et magnétique.Les danseurs habitent le plateau nu, de la rémanence des lumières et sculptent l'espace comme autant de pions ou d'électrons bridés pas toujours "libres" de leur divagations très pensées et calculées. Danse de l'aléatoire configurée dans une extrême construction savante des déplacements et déambulations, au cordeau de la précision!
Danse très formelle et graphique, comme un abécédaire décliné en enluminures, les costumes justaucorps écaillés, serpents en peau d'animal, fermeture éclair coulissante comme arrête dorsale et ventrale.Combinaisons graphiques cinétiques! Tracés précis, découpés dans l'espace, lignes qui se font et se défont à l'envi, très cunninghamien, rigides, rectilignes et reconduites dans des directions opposées.Ce "Quantum", "combien" de la matière chorégraphie pèse ses mots, en son poids se renforce au fur et à mesure de la partition qui se déroule, comme un anneau de moebius sous nos yeux, en direct, en temps réel. La réflexion du chorégraphe prend corps et mouvement dans des volutes et lignes comme happées par le système graphique informatique: les images sont quasi celles d'un écran où s'agitent et ondulent des arabesques graphiques.Une galaxie s'ouvre et délivre ses phénomènes visuels et auditifs.Spirales, lignes de corps qui se déconstruisent à géométrie variable, comme un jeu hypnotique, enivrant pour celui qui regarde ce manège sidérant de droiture, d'angles et de superpositions mouvantes.Un savant dispositif luminocinétique de Julius von Bismarck.
Un régal très distancé qui séduit et captive le regard : de l'ouvrage issu de la science et de la décomposition en particules inséparables et fines de matière corporelle aux prises avec ses fondamentaux: poids, espace, direction, équilibre! Gilles Jobin ne badine pas avec la technologie et joue de toutes sortes d'expériences antérieures et de son potentiel d'ingénierie pour manipuler dans l'espace de nouveaux territoires pour une iconographie singulière et magnétique.Les danseurs habitent le plateau nu, de la rémanence des lumières et sculptent l'espace comme autant de pions ou d'électrons bridés pas toujours "libres" de leur divagations très pensées et calculées. Danse de l'aléatoire configurée dans une extrême construction savante des déplacements et déambulations, au cordeau de la précision!
notes d'intention
"Premier chorégraphe en résidence au CERN, Gilles Jobin a fait de Quantum un fascinant spectacle de collisions créatives entre l’art, la danse, et la science. Pièce pour six danseurs, cette partition chorégraphique de corps et de faisceaux ou nappes lumineuses intrigue. Tels des surfeurs de l’espace, les interprètes évoluent dans un espace particulier, quelque part entre la magie de l’inconnu et les lois de l’univers.
Déjà dans Spider Galaxies, l’artiste suisse s’était approché du monde scientifique en utilisant les données du LHC, collisionneur de particules, pour créer musique et mouvement. Dans Quantum le chorégraphe a poursuivi sa recherche du côté de la gravité. « J’ai toujours visualisé mon corps comme de la matière attirée vers le sol par la gravité, alors que nous sommes plutôt constitués de matière assemblée par électromagnétisme. J’ai ainsi découvert une autre façon de ressentir mon corps dans l’espace qui a fondamentalement transformé mon approche du mouvement. » Et cette pièce créée en résonance à ces contacts avec les sciences de la physique, de s’en faire l’énigmatique métaphore dansée. Tels des particules fondamentales, les interprètes explorent l’espace scénique dans un mouvement aux incidences lumineuses précisément modulées. Poids, pesée et suspens, trajectoires, dessin, contacts, fluidité, masse ou enchevêtrement déploient leurs intrigues dans l’espace et se jouent de notre imaginaire. "
A Pôle Sud les 26 et 27 Janvier
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