En bonne compagnie s'il vous plait: Gilles Coronado à la guitare, Olivier Py aux saxophones, Franck Vallant à la batterie, renforcée par l'intervention fumeuse et palpitante du danseur-chanteur-performeur Mark Tompkins et du pianiste Benoit Delbecq!
Une musique libre de toute contrainte, dadaïste à souhait, qui revisite des univers déjà fort inquisiteurs et chahuteurs à l'époque des héros perturbateurs, les Sex Pistols!
Un sextuor dynamique, une musique futuriste et foudroyante, drivée par Sarah Murcia, femme électrique, sobre et sensuelle, sans bluff ni artefact: une prestation où chacun pouvait trouver des pistes, des citations, des références à l'univers très marqué des Sex Pistols, fougueux et iconoclastes musiciens, trublions des années 1970.....
Esquissant pas de danse au début ,encore étriqués entre les instruments, se frayant un chemin étroit, corps ramassé, gestes encore entravés dans l'espace restreint.
Puis plus tard il déploie son long corps gracile, envergure des bras au zénith, petits bougés fugaces et tétaniques, orchestrés par la musique environnante.
Il marche, s'arrête, stoppe et interrompt ses gestes en apnée corporelle, puis reprend son chemin, en phase avec les rythmes et couleurs sonores. Se plie, se replie, à angles droits ou aigus, son grand corps se ramasse ou s'ouvre, vrille et sa silhouette à la Yves Saint Laurent fait mouche et émeut dans ce grand univers musical déployé autour et avec lui.
Un grand et irrévérencieux interprète, unique en son genre, et révérence oblige,qui se soumet et s'incline de profil, à genoux ou au sol pour mieux irriguer le plateau de son corps; il se répand et fond avec ses appuis, tremplin du geste et les rebonds de la vie!Crooner punk rock sans caricature ni excès avec conviction et engagement corporel pour une présence physique intense et perméable au public!
On termine avec "My way" revisité, Tompkins,les bras tendus vers le public, ouvert, généreux, prometteur de temps meilleurs. Magnifique osmose entre chant et danse, sans chi-chi ni extravagance, sobre, convainquant: le souffle, c'est la danse, la voix est libre!
Et dire que Mark Tompkins nous murmure encore à l'oreille, "Rives de l'Aar" à l’arrêt du tram, en musique avec Rodolphe Burger !!!!
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