Cela s'appelle Muses. C'est l'amie Helene Schwaller, formidable comédienne que l'on vit chez Stéphane Braunschweig, Jacques Lassalle , Christophe Rauck, Bernard Sobel, Claude Duparfait, et bien d'autres. Entre soi et le monde. Rare et forcément singulier.
Corps- respond-danse, correspondance: qu'est ce qui rapproche une lettre, d'un texto, qu'est-ce qui les différencie, les oppose où les rapproche? L'amour, l'envie d'écrire, de partager la séparation mais aussi les instants fusionnels, charnels.... Hélène Schwaller se raconte à travers le choix des lettres de Joyce à Nora, un amour brûlant, foudroyant...Lecture à voix haute, à voix basse, deux pupitres devant elle en pantalon, sobre, posée...Épistolaire récit d'une liaison qui compte et raconte les déboires d'un célèbre auteur iconoclaste: chaste prose délivrant des préoccupations quotidiennes, puis brûlantes et charnelles déclarations d'amour fusionnel
La liseuse, l'yeuse.....
L'actrice vit et joue de sa beauté singulière, charpentée, solide autant que fragile dans les mains de son bourreau d'amour consentant....Lectrice à fleur de peau, de sexe, de douceur ou de prose torride plus que suggestive sur l'amour "physique": cru et nu, de plus en plus proche des orifices du corps, de la sensualité, de la bête.
..Des images projetées des dessins que l'amour d'Hélène (autobiographique) adressait chaque jour, reçus dans sa boite aux lettres: autant de témoignages d'un profond sentiment de vénération, d'adoration, de la femme, de leurs ébats amoureux...Dessins qui ponctuent la lecture de Joyce, et s'affichent successivement. Et puis, il y a les textos, envoyés par Hakim -on se familiarise très vite avec cet homme aimant- ces haikus, brefs, calligraphiés sur l'écran comme des vers égrenés aux heures incongrues de la journée: il est en tournée, loin et proche à la fois, et chante sa belle comme un ménestrel, un baladin du smartphone...Ces textos qu'elle découvrira en les caressant sur son smartphone, doucement, comme on ouvre une lettre: avec fébrilité, impatience, inquiétude puis soulagement!
Outils d'aujourd'hui, technologies nouvelles qui se subsistent à la plume, la prose épistolaire que l'on ouvre avec fébrilité? Et si tout n'avait pas changé, rien changé: l'amour fou de ses deux êtres est bien là dans les mots, sur les lèvres de la comédienne que l'on suppose vite être cette femme admirée, adulée par Hakim.
Vérité, d'après "une histoire vraie" et c'est cela qui touche: on est en empathie quand elle se défonce sur son punching-ball, quand elle se prend pour Joyce, en fond de scène, la voix grave et chancelante d'un vieil amoureux transit....Touchante autobiographie, distancée par le biopic des lettres de Joyce, cette mise en bouche, en scène signée Hélène Schwaller est la trace revisitée d'une carte blanche donnée à l'actrice par le TNS en 2014: soutenant en compagnonnage le travail remarquable d'une artiste singulière: la "belle" Hélène, en forme de "poire" à la Eric Satie, est une mélodie, une complainte à elle seule, chant du compagnon errant dans les antres de l'amour, les cavernes d'Orphée et Eurydice: non, elle n'est pas Pénélope qui attendrait Ulysse, mais bien la Médée, tendre ou dévorante d'une Odysée personnelle, destin truffé d’embûches surmontées avec courage et pugnacité.
Des images, les dessins de Hakim sont à cette occasion exposés dans la galerie d'art où se déroule cet événement intimiste, cette lecture, "Muse" où le soir de la Saint Valentin , on découvre qu'un amant peut être le Pygmalion d'une femme, son ressort, son inspiration de vie... C'est beau comme l'absence, la disparition de celui qui fut et n'est plus. Les dessins, ces lettres envoyées sont les témoins d'une tranche de vie qui maintient debout, une femme d'aujourd'hui, artiste et amante, religieuse et dévoreuse, comme ces textes et images: ob-scène à travers les rideaux comme "L' Origine du monde" de Courbet;
Ce soir là les valentin-valentine que nous sommes sont gorgés d'érotisme et d'esquisses plus qu' évocatrices de l'Acte d'Amour, fou ! Et haut en couleurs !
La liseuse, l'yeuse.....
L'actrice vit et joue de sa beauté singulière, charpentée, solide autant que fragile dans les mains de son bourreau d'amour consentant....Lectrice à fleur de peau, de sexe, de douceur ou de prose torride plus que suggestive sur l'amour "physique": cru et nu, de plus en plus proche des orifices du corps, de la sensualité, de la bête.
..Des images projetées des dessins que l'amour d'Hélène (autobiographique) adressait chaque jour, reçus dans sa boite aux lettres: autant de témoignages d'un profond sentiment de vénération, d'adoration, de la femme, de leurs ébats amoureux...Dessins qui ponctuent la lecture de Joyce, et s'affichent successivement. Et puis, il y a les textos, envoyés par Hakim -on se familiarise très vite avec cet homme aimant- ces haikus, brefs, calligraphiés sur l'écran comme des vers égrenés aux heures incongrues de la journée: il est en tournée, loin et proche à la fois, et chante sa belle comme un ménestrel, un baladin du smartphone...Ces textos qu'elle découvrira en les caressant sur son smartphone, doucement, comme on ouvre une lettre: avec fébrilité, impatience, inquiétude puis soulagement!
Outils d'aujourd'hui, technologies nouvelles qui se subsistent à la plume, la prose épistolaire que l'on ouvre avec fébrilité? Et si tout n'avait pas changé, rien changé: l'amour fou de ses deux êtres est bien là dans les mots, sur les lèvres de la comédienne que l'on suppose vite être cette femme admirée, adulée par Hakim.
Vérité, d'après "une histoire vraie" et c'est cela qui touche: on est en empathie quand elle se défonce sur son punching-ball, quand elle se prend pour Joyce, en fond de scène, la voix grave et chancelante d'un vieil amoureux transit....Touchante autobiographie, distancée par le biopic des lettres de Joyce, cette mise en bouche, en scène signée Hélène Schwaller est la trace revisitée d'une carte blanche donnée à l'actrice par le TNS en 2014: soutenant en compagnonnage le travail remarquable d'une artiste singulière: la "belle" Hélène, en forme de "poire" à la Eric Satie, est une mélodie, une complainte à elle seule, chant du compagnon errant dans les antres de l'amour, les cavernes d'Orphée et Eurydice: non, elle n'est pas Pénélope qui attendrait Ulysse, mais bien la Médée, tendre ou dévorante d'une Odysée personnelle, destin truffé d’embûches surmontées avec courage et pugnacité.
Des images, les dessins de Hakim sont à cette occasion exposés dans la galerie d'art où se déroule cet événement intimiste, cette lecture, "Muse" où le soir de la Saint Valentin , on découvre qu'un amant peut être le Pygmalion d'une femme, son ressort, son inspiration de vie... C'est beau comme l'absence, la disparition de celui qui fut et n'est plus. Les dessins, ces lettres envoyées sont les témoins d'une tranche de vie qui maintient debout, une femme d'aujourd'hui, artiste et amante, religieuse et dévoreuse, comme ces textes et images: ob-scène à travers les rideaux comme "L' Origine du monde" de Courbet;
Ce soir là les valentin-valentine que nous sommes sont gorgés d'érotisme et d'esquisses plus qu' évocatrices de l'Acte d'Amour, fou ! Et haut en couleurs !
C'est encore le 15 février 20 H. C'est à la galerie Philippe Decorde, rue de Molsheim, à quelques encablures du Musée d'Art Moderne à Strasbourg. .
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