mardi 26 juillet 2011

Amélie Nothomb, "Robert des noms propres": à lire!!!!

Résumé :
  Pour un écrivain, il n'est pas de plus grande tentation que d'écrire la biographie de son assassin.
Robert des noms propres : un titre de dictionnaire pour évoquer tous les noms qu'aura dits ma meurtrière avant de prononcer ma sentence. C'est la vie de celle qui me donne la mort.


 
Pour changer un peu des mes lectures du moment, je me suis tournée vers ce très court roman d'Amélie Nothomb, "Robert des noms propres".

 
  Une nouvelle fois, Amélie Nothomb m'a prouvé qu'elle était vraiment une 'magicienne des mots'. C'est toujours avec beaucoup de talent, je trouve, qu'elle réussit en quelques mots à exprimer une idée très forte alors qu'un long discours n'aurait pas fait mieux.
 
  La quatrième de couverture de "Robert des noms propres", surprenante et intrigante, comme toutes celles des romans d'Amélie Nothomb, nous mène vers un récit où des personnages exubérants entrent en jeu.
  Comment une femme enceinte à 'fleur d'hormones" a pu se retrouver au commissariat ? c'est avec une scène déroutante que débute ce récit et, c'est en prison, que l'héroïne, Plectrude voit le jour. Orpheline, elle n'est pas une enfant comme les autres, à commencer par son prénom, et elle va nous le prouver tout au long de son enfance.
  Plectrude ne suit aucun des codes imposés par notre société et elle dérange. L'occasion pour Amélie Nothomb de nous placer face à nos pires vices et défauts, en particulier à notre jalousie.
  Le thème principal de ce roman est en fait le cruel apprentissage des Rats de l'Opera et c'est ici qu'Amélie Nothomb est la plus dure. Néanmoins, avec son flegme et son détachement habituel, l'auteur dénonce sans jamais s'impliquer.
  A noter que j'ai parfois trouvé une certaine ressemblance entre Plectrude et la petite fille héroïne de "Métaphysique des tubes"... 
 
  En guise de conclusion, je dirais qu'avec "Robert des noms propres", Amélie Nothomb signe à nouveau un roman surprenant, presque dérangeant, où les pires vices de la société sont mis en avant avec une légèreté déconcertante. Mais la grande force de ce roman est qu'il réussit à nous faire passer par toutes les émotions, de l'admiration à la haine, en passant par le dégoût, jusqu'à un dénouement digne d'une grande tragédie grecque. Amélie Nothomb n'est cependant pas dénouée d'humour comme le prouveront les toutes dernières pages !
 



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