vendredi 12 décembre 2014

"Le chant de la mer": enchanteur!

Le deuil travaille l’animation. De Bambi au Tombeau des lucioles, il est évoqué de façon plus ou moins allégorique. C’est en mêlant réalité et féérie que Tomm Moore, jeune cinéaste irlandais, évoque la perte d’un parent proche.
Le jeune Ben a perdu sa mère à la naissance de sa petite soeur, Maïna. Les deux enfants vivent avec leur père tout en haut d’un phare sur une petite île aux larges des côtes irlandaises.
Mais le grand frère ne s’entend pas avec la frêle et mutique Maïna, dont il comprend, mais un peu tard, qu’elle est une selkie, fée marine de la mythologie celte, mi-humaine, mi-phoque. Pour sauver sa petite sœur du sort que lui ont jeté une sorcière et sa nuée de hiboux, Ben devra affronter ses peines et ses peurs.

Klimt et Miyazaki

Volutes rupestres, animaux aux courbes douces, forêts aux motifs géométriques : Le chant de la mer se regarde comme un très beau livre pour enfants enrichi d’illustrations délicates qui font parfois penser à Klimt.
Mais le talent graphique du réalisateur du très beau Brendan et le secret de Kells ne suffit pas à arracher de l’ennui certaines séquences qui traînent en longueur. Malgré quelques très belles scènes dont le souffle tour à tour épique et mélancolique évoque les œuvres de Hayao Miyazaki, référence assumée de Tomm Moore, l’ensemble manque de la fantaisie qui aurait fini d’enchanter le spectateur.

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