Nourri par la culture de l’innovation et du prototypage au sein des makerspaces new-yorkais, direct héritier de Steve Reich et Philip Glass, Tristan Perich est une figure incontournable de la jeune scène new-yorkaise. Sa musique est caractérisée par la relation entre les instruments traditionnels et une électronique « lo-fi » (low fidelity) qu’il conçoit lui-même dans ses moindres détails. Avec Infinity Gradient, interprété par James McVinnie, il propose une vaste fresque musicale et une immersion totale dans le son en transformant l’orgue de l’église Saint-Paul en méta-instrument grâce à un dispositif de 100 haut-parleurs.
Tristan Perich Infinity Gradient (2021) création mondiale : des motifs récurrents, répétitifs pour fresque inaugurale de cette pièce majestueuse en diable!Des enluminures aussi, complexes, en arabesques acrobatiques et virtuoses.Le phrasé est lancinant, en strates et accumulations tectoniques, en routine sempiternelle, hypnotique, en mélopée tournante...De longues tenues en sirènes de bateau, ou pétaradantes respirations de cet instrument magistral de tous les vents et tubes. Une musique sidérante, cosmique, astrale, envoutante, sédative et soporifique à l'envi.L'espace se fige, médusant, s'agrandit et des vagues de nuées de transes font de cette œuvre un grimoire contemporain des peurs ancestrales.
orgue | James McVinnie
A l'Eglise Saint Paul dans le cadre du festival MUSICA
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