mercredi 2 décembre 2015

François Bernard Mâche et Accroche note: les voix d'ailleurs....


Ecouter les sons, les voix dans l'oeuvre de F.B. Mâche est une discipline à part entière tant la richesse de ses sources sonores ethniques, folkloriques sont multiples, denses, chatoyantes!
La rencontre du groupe Accroche Note et J.F. Mâche est une histoire de complicité, de confiance et leur répertoire "commun", créé pour la formation est un patrimoine précieux aux regard de la musique contemporaine
Hier soir au conservatoire de Strasbourg, un concert réunissait les œuvres pour voix, instruments et bande électroacoustique, en présence du compositeur!
Avec la participation des élèves du conservatoire et de l'Académie supérieure de Musique StrasbourgHEAR et de l'Université de Strasbourg

Voir apparaître Françoise Kubler, gainée d'une robe à buste seyante, longue traîne rouge pour interpréter "Kengir"de 1991 est déjà le ton est donné: rigueur extrême et fantaisie, clins d’œils et d'oreilles aux accents étranges et étrangers de la langue sumérienne ancestrale: magnifique interprétation soutenue par les "graves" de la chanteuse, son sens aigu du rythme pour affronter une pièce savoureuse de sons, d'onomatopées, de résonances inhabituelles dans le langage musical.
Il en va de même pour "Trois chants sacrés" de 1990 interprétés par Sarah Durand, exquise et discrète, Gaelle François, puissante, et la remarquable soprano Kanae Mizobuchi, avec son tambour en résonance, pleine d'énergie et de force, de jeu physique chargé d'intense concentration.Belle prestation augurant d'un talent à suivre de près!


Emmanuel Séjourné dans une pièce virtuose "Phenix" de 1982 pour irradier les sons percussifs, Justin Frieh et à la clarinette basse et Elise Rouchouse aux percussions pour "Figures" de 1989 et voilà la soirée auréolée des sonorités et jeux musicaux si riches de F.B. Mâche
Au tour de Armand Angster pour "Manuel de conversation" pour clarinette et sons enregistrés de 2007: échos, ricochets et répercutions pour un jeu subtil entre sons enregistrés et réponses qui se glissent dans les failles et interstices de la musique et des silences
Au final, "Aliunde" pour voix, clarinette et percussion et sons enregistrés de 1988 avec Jérémie Cresta aux tablas très "indiens" caressant les peaux avec délice et sensualité, terminait en majesté ce concert dédié au "maestro" qui venait saluer avec émotion cette belle équipe au service de ses compositions, de son imaginaire en écho avec les sons archaïques des langues du monde, ressuscitées à l'occasion pour saluer la diversité vocale des voix et accents.






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