lundi 21 décembre 2015

Danse dadaïste: Sophie Taeuber,Hannah Hoch et les autres! Hu dada, à dada!

lizica codreano pour brancusi
sophie taeuber

La danse est un élément déterminant des soirées dadas au Cabaret Voltaire, témoignant de l'importance, pour le mouvement, de mêler toutes les disciplines artistiques. Sophie Taeuber fait un temps partie de la troupe des danseuses de l'école de Rudolf von Laban, dont la pédagogie révolutionnaire s'accorde bien avec le désir de programmation pluridisciplinaire du Cabaret Voltaire. Pour Hugo Ball, homme de scène, la danse est une expression primordiale qu'il écrit dans son Journal : « l0 avril 1917. Préparatifs pour la deuxième Soirée. Je répète une nouvelle danse avec cinq danseuses de von Laban, habillées en négresses avec de longs caftans noirs et des masques. Les mouvements sont symétriques, l'accent est mis sur le rythme, la mimique est d'une laideur maladive, poussée à l'extrême. » Interprètes d'un spectacle total, les danseurs portent des masques de Marcel Janco, « terrifiants et ordinairement badigeonnés d'un rouge sang » (Hans Arp), qui obligent la danseur à se mouvoir, comme pris d'une transe. Sophie Taeuber danse dans des tuniques inspirées des poupées des Indiens hopi et coiffée de masques de sa confection aux côtés des danseuses Jeanne Rigaud et Maya Chrusecz, alors la compagne de Tristan Tzara.
hannah hoch


La danse fascine aussi à Berlin : Raoul Hausmann, George Grosz ou Gerhard Preiss, le créateur de la danse dite du « Dadatrott », dont les photographies sont publiées dans la revue Der Dada. A Paris, c'est un aspect plus volontiers bouffon qui est mis en avant : ainsi la participation de Valentin Parnac dans « La volaille miraculeuse », une mystérieuse danse programmée à la « Soirée Dada » de la galerie Montaigne, le 10 juin 1921.


sophie taeuber

citées dans l'exposition "Tzara, l'homme approximatif" au MAMCS à Strasbourg jusqu'au 17 Janvier 2016

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