"I Apologize part d’une reconstitution, qui semble d’abord être celle d’un événement réel, mais se révèle finalement être celle d’un fantasme. Celui-ci s’articulant plus précisément au fur et à mesure que la pièce se déploie."
Sur la scène un homme apparaît, égaré, traqué, fébrile, inquiet: il arpente l'espace, divague et va révéler l'existence d'êtres immortels, bien rangés dans des boites empilées en fond de scène. C'est Jonathan Capdevielle! Cercueils, boite de Pandore, elles délivrent de pseudo cadavres ou des poupées grandeur nature. Vêtues comme des collégiennes, bon chic, bon genre elles seront les proies et victimes de cet assassin, meurtrier plutôt tendre de ses propres fantasmes.En vain, il tente d'effacer les traces d'hémoglobine répandue au sol, trahissant ses méfaits. Mais elles résistent!
Un autre homme, tatoué,Jean Luc Verna, mastodonte, entre en scène et s'adonne au jeu de la mort: l'autre, fougueux l'embrasse, taché de sang et le macule.Puis la femme, la vraie, semblable à Gisèle Vienne, Katia Petrowick, apparaît dans ce monde de mannequins dociles et immobiles. Tentatrice, sensuelle, perverse, de noir vêtue comme ses complices et compères. Alors que le sol est jonché des cadavres des poupées, les trois seuls se relèvent: on aurait cru que les autres prendraient leur relais tant les attitudes, poses de ces dernières semblent véridiques, crédibles.
Gisèle Vienne une fois de plus donne le frisson dans une ambiance rock-baroque, gothique où les héros de pacotille se débatent dans des destins et situations plutôt perdues d'avance. Très sex cul sable notre metteur en scène est déjà pardonnée au confessional et en resortira blanchie, comme sa dernière créature, brandie par le jeune homme en dernier recours Absolution et paradis gagnés!
note d'intention
"Sous la direction d’un jeune homme, sont mis en scène un homme et une femme, icônes à la fois rock et baroques, ainsi qu’une vingtaine d’adolescentes d’une douzaine d’années, représentées par des poupées articulées. Elles installent progressivement une certaine confusion dans notre approche de la réalité qui reste, finalement, le domaine de l’inexactitude, de la subjectivité, dont les lacunes sont comblées par nos propres fantasmes."
Un autre homme, tatoué,Jean Luc Verna, mastodonte, entre en scène et s'adonne au jeu de la mort: l'autre, fougueux l'embrasse, taché de sang et le macule.Puis la femme, la vraie, semblable à Gisèle Vienne, Katia Petrowick, apparaît dans ce monde de mannequins dociles et immobiles. Tentatrice, sensuelle, perverse, de noir vêtue comme ses complices et compères. Alors que le sol est jonché des cadavres des poupées, les trois seuls se relèvent: on aurait cru que les autres prendraient leur relais tant les attitudes, poses de ces dernières semblent véridiques, crédibles.
Gisèle Vienne une fois de plus donne le frisson dans une ambiance rock-baroque, gothique où les héros de pacotille se débatent dans des destins et situations plutôt perdues d'avance. Très sex cul sable notre metteur en scène est déjà pardonnée au confessional et en resortira blanchie, comme sa dernière créature, brandie par le jeune homme en dernier recours Absolution et paradis gagnés!
note d'intention
"Sous la direction d’un jeune homme, sont mis en scène un homme et une femme, icônes à la fois rock et baroques, ainsi qu’une vingtaine d’adolescentes d’une douzaine d’années, représentées par des poupées articulées. Elles installent progressivement une certaine confusion dans notre approche de la réalité qui reste, finalement, le domaine de l’inexactitude, de la subjectivité, dont les lacunes sont comblées par nos propres fantasmes."
"Pour cette pièce, Dennis Cooper a écrit poèmes et monologues, intimement liés à la création musicale de Peter Rehberg. Mais ce sont autant les corps et les poupées, donc d’une certaine manière la proposition plastique elle-même, qui composent la matière première du spectacle : une exploration de l’émotion qui naît de cet entremêlement intime de l’érotisme et de la mort, dans l’immobilité perturbante de la poupée."
Depuis 2014, la compagnie de Gisèle Vienne est implantée à Strasbourg et reçoit le soutien de la Ville de Strasbourg, de la Région Alsace et de la DRAC Alsace. Elle est également très présente dans l’espace rhénan. Après avoir accueilli Showroomdummies#3 la saison dernière, le Maillon propose cette année deux spectacles de l’artiste : I Apologize et The Ventriloquists Convention.
Au Maillon jusqu'au 5 Février
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