"Et puis ce soir on s'en ira au cinéma;;;les artistes ...ce sont les acteurs et les actrices": le Avant le et cinéma" de Francis Poulenc et Apollinaire 1904 prend ici tout son sens, sa justification!
Et puis ce soir on s'en ira Au cinéma Les Artistes que sont-ce donc Ce ne sont plus ceux qui cultivent les Beaux-arts Ce ne sont pas ceux qui s'occupent de l'Art Art poétique ou bien musique Les Artistes ce sont les acteurs et les actrices Si nous étions des Artistes Nous ne dirions pas le cinéma Nous dirions le ciné Mais si nous étions de vieux professeurs de province Nous ne dirions ni ciné ni cinéma Mais cinématographe Aussi mon Dieu faut-il avoir du goût.
Les vedettes ce sont tous les acteurs de films qui trottent dans la tête d'un jeune homme dont l'enfance fut bercée de visionnages familiaux et collectifs de tout genres de films...à la télévision et au Congo! Niangouna plus d'une heure durant dans un sobre décor d'échafaudages, de sol sablonneux, quelques ballons flottants accrochés à la structure et de petits personnages, figurines de funk fu à même le sol.Dans Le Kung Fu, le Congolais Dieudonné Niangouna raconte comment sa passion pour ce sport l’a conduit vers le cinéma, le thé
âtre et l’écriture.
Une autobiographie palpitante où le héros joue, interprète ses propres textes: toute ressemblance avec un personnage de la réalité n'est pas fortuite et c'est bien d'après une histoire vraie que défilent les séquences jouées live où filmées que Dieudonné conte de façon truculente les épisodes de la construction de son identité à travers les personnages de ses films cultes de référence! Une performance enjouée, joyeuse, grave et habitée par un acteur hors pair, tout à son art dévoué: le jeu, la farce, l'humour et le détachement d'un homme qui incarne la vie et ses expériences livrées au public, complice et séduit par tant de verve et d'authenticité! Très belle démonstration de kung ku, tai-chi au final sur des textes dits par sa petite fille, enregistrés, par un danseur, acteur souple, mouvant et agile en diable!
"Raconter sa vie aux spectateurs tout en les impliquant dans son spectacle, voilà le défi de Dieudonné Niangouna dans sa dernière création. Pour cela, il a inventé la forme d’un « solo participatif » où il embarque le public. Le principe : emmener les spectateurs à devenirs acteurs, en rejouant leur scène de film culte. Apparaissent ainsi à l’écran des séquences restituées des Bronzés, Quand Harry rencontre Sally, À bout de souffle, etc, jouées par des inconnus et enregistrées quelques semaines avant la représentation. Ces vidéos se mêlent au récit du comédien, comme des destins d’inconnus qui se croisent et s’inspirent. Sur scène, entouré de ces écrans, Dieudonné Niangouna raconte son enfance tranquille dans le Brazzaville des années 80. Loin de ses premières pièces inspirées de son Congo natal, ravagé par des années de guerre civile, il revient avec Le Kung Fu à une période plus douce et innocente, avant la douleur et la guerre. À cette époque, Dieudonné Niangouna se passionne pour le Kung Fu et rêve de porter son art à l’écran, comme ces acteurs qu’il admire sur les cassettes de son père. Des films de Kung Fu aux films d'auteur, le cinéma permet au garçon de se construire une identité. À défaut de cinéma à Brazzaville, Dieudonné Niangouna découvre alors le théâtre. Un monde qu’il continue d’explorer et de faire partager. (A.M.)"
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