Se faire "la belle", de jour, de nuit!
Une immense paroi dorée masque le décor: se dévoilent trois grands hublot embués d'où l'on devienne des silhouettes floues d'hommes qui évacuent d'un entrepot frigorifique, d'étranges corps ou carcasses, vides, costumes ou robes-sculptures surdimentionnées.
Cimetière ainsi façonné de statues givrées, glacées, congelées qui vont peu à peu fondre et laisser tomber, qui un bras, qui une capuche
C'est surréaliste, froid, curieux, intriguant!Sur scène, une trentaine de robes figées dans la glace font face au public. Par la force du temps qui passe et l’effet de la chaleur, elles se mettent à fondre et à perdre forme, alors battues à la manière des lavandières d’antan par cinq femmes en résistance, comme pour en finir avec celui qui ne viendra plus, le prince charmant!
Silence et temps qui s'écoule; on devient contemplatif et serein. Les robes sont fantomatiques, sans corps ni âme, vides, enveloppes inhabitées...
Vision romantique d'un monde en ruines. Et s'anime le jeu quand ces figures travailleuses vont se dévoiler, corps féminins en robe vIntage de couleur pastel, cInq femmes vont s'occuper de ces oripeaux de rêve, vont les suspendre, les trier, les jeter au sol : grande braderie, ou carcasse vouées à la boucherie sur des crochets à viande!On songe aux salles des pendus dans les carreaux des mines autrefois.... Visionnaire, ce spectacle continue sa course folle: on arrose, on nettoie, on passe au karcher les figures féminines de rêve, on s'installe les pieds dans les sceaux, on patauge.Elles se feront la belle, la revanche!
Une immense paroi dorée masque le décor: se dévoilent trois grands hublot embués d'où l'on devienne des silhouettes floues d'hommes qui évacuent d'un entrepot frigorifique, d'étranges corps ou carcasses, vides, costumes ou robes-sculptures surdimentionnées.
Cimetière ainsi façonné de statues givrées, glacées, congelées qui vont peu à peu fondre et laisser tomber, qui un bras, qui une capuche
C'est surréaliste, froid, curieux, intriguant!Sur scène, une trentaine de robes figées dans la glace font face au public. Par la force du temps qui passe et l’effet de la chaleur, elles se mettent à fondre et à perdre forme, alors battues à la manière des lavandières d’antan par cinq femmes en résistance, comme pour en finir avec celui qui ne viendra plus, le prince charmant!
Silence et temps qui s'écoule; on devient contemplatif et serein. Les robes sont fantomatiques, sans corps ni âme, vides, enveloppes inhabitées...
Vision romantique d'un monde en ruines. Et s'anime le jeu quand ces figures travailleuses vont se dévoiler, corps féminins en robe vIntage de couleur pastel, cInq femmes vont s'occuper de ces oripeaux de rêve, vont les suspendre, les trier, les jeter au sol : grande braderie, ou carcasse vouées à la boucherie sur des crochets à viande!On songe aux salles des pendus dans les carreaux des mines autrefois.... Visionnaire, ce spectacle continue sa course folle: on arrose, on nettoie, on passe au karcher les figures féminines de rêve, on s'installe les pieds dans les sceaux, on patauge.Elles se feront la belle, la revanche!
Les femmes sont l'avenir des hommes et lavent leur linge en leur donnant un savon de rigueur!
Elle ne laisse pas de glace, cette pièce qui fait froid dans le dos!
Et pour briser la glace, se connaitre, rien de tel qu'un cocktail "on the rocks"!
Dans ses pièces précédentes déjà, la fonte de glaçons en bloc suspendus au dessus d'elle nous faisant fondre d'empathie, vibrer et résonner de concert avec elle, d’emblée, sans discutions.Les matières la fascinent, l'intriguent et elle en fait sa signature.
Elle jette un froid pour mieux chauffer l'ambiance et ici à nouveau, on s'y laisse prendre, on se prend au jeu.
Dans une chambre froide, où sont alignés des robes, des symboles et icones de la féminité
Des femmes s'échinent à détruire le mythe de l'homme et déboulonnent le tout: robes de princesses congelées qui fondent puis qui se transforment en serpillères qui vont être essorées comme la figure de l'homme. Les femmes vont sauver le monde et piétinent les figures masculines
Grande lessive d’anthologie de princes massifs qui ne résistent pas à leur prétention:émancipez vous messieurs, il y a du travail car la femme est bien l'avenir de l'homme!
Et surtout, fondre de plaisir......Cela jette un froid et au final un paysage brumeux, où se fondent les silhouettes de nos héroïnes de pacotille, offre une vision apocalyptique: une béance où s'engouffre les femmes après s'être dénudées devant nous, face au public dans leur plus simple appareil!Matrice, utérus: l'initiation à la féminité, ce passage, cette brèche béante , ce miroir derrière lequel on passe.
Et tout s'éfface, se gomme, se dissoud, s'évapore!
Ice danse, nice danse, Phia Ménard porte ses rêves très haut et très loin avec cette chambre froide sophistiquée, ses corps objets, matière à frémir
Ces scènes entre nuit et brouillard où les dépouilles s'amoncellent font aussi songer à d'autres chambre ...Images fortes, sonores, trompeuses, songeuses
On sort troublé, touché par tant de force et de sincérité
À découvrir, jusqu'à vendredi 28 AVRIL 20H 30 au Maillon, « Belle d’Hier » de Phia Menard / Cie Non Nova. Une proposition Maillon et TJP CDN d'Alsace. Billets disponible au 03 88 27 61 81 et www.maillon.eu
Elle ne laisse pas de glace, cette pièce qui fait froid dans le dos!
Et pour briser la glace, se connaitre, rien de tel qu'un cocktail "on the rocks"!
Dans ses pièces précédentes déjà, la fonte de glaçons en bloc suspendus au dessus d'elle nous faisant fondre d'empathie, vibrer et résonner de concert avec elle, d’emblée, sans discutions.Les matières la fascinent, l'intriguent et elle en fait sa signature.
Elle jette un froid pour mieux chauffer l'ambiance et ici à nouveau, on s'y laisse prendre, on se prend au jeu.
Dans une chambre froide, où sont alignés des robes, des symboles et icones de la féminité
Des femmes s'échinent à détruire le mythe de l'homme et déboulonnent le tout: robes de princesses congelées qui fondent puis qui se transforment en serpillères qui vont être essorées comme la figure de l'homme. Les femmes vont sauver le monde et piétinent les figures masculines
Grande lessive d’anthologie de princes massifs qui ne résistent pas à leur prétention:émancipez vous messieurs, il y a du travail car la femme est bien l'avenir de l'homme!
Et surtout, fondre de plaisir......Cela jette un froid et au final un paysage brumeux, où se fondent les silhouettes de nos héroïnes de pacotille, offre une vision apocalyptique: une béance où s'engouffre les femmes après s'être dénudées devant nous, face au public dans leur plus simple appareil!Matrice, utérus: l'initiation à la féminité, ce passage, cette brèche béante , ce miroir derrière lequel on passe.
Et tout s'éfface, se gomme, se dissoud, s'évapore!
Ice danse, nice danse, Phia Ménard porte ses rêves très haut et très loin avec cette chambre froide sophistiquée, ses corps objets, matière à frémir
Ces scènes entre nuit et brouillard où les dépouilles s'amoncellent font aussi songer à d'autres chambre ...Images fortes, sonores, trompeuses, songeuses
On sort troublé, touché par tant de force et de sincérité
À découvrir, jusqu'à vendredi 28 AVRIL 20H 30 au Maillon, « Belle d’Hier » de Phia Menard / Cie Non Nova. Une proposition Maillon et TJP CDN d'Alsace. Billets disponible au 03 88 27 61 81 et www.maillon.eu
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