Présenté avec Les Migrateurs
Dans le cadre de la saison européenne des Arts du Cirque / Programme Européen Circusnext, cofinancé par la Commission Européenne
En préambule
En préambule
"L’homme au long cou, c’est lui. Alexander, surnommé Aneckxander. Sur scène, seul avec son double, le regard du public, il entre en performance. Son singulier solo, « une autobiographie tragique du corps » s’attache au sentiment de fragilité et touche aux émotions profondes de la relation aux autres.
A la suite d’une moquerie sur son physique Alexander Vantournhout, a analysé la manière dont son corps est construit puis ce qui constitue la perception conventionnelle que chacun peut en avoir. Cette pièce est issue de cette réflexion. Chaussures à plateformes, gants de boxe, de rares objets accompagnent les séries de mouvements solitaires du performer modelant son corps entre camouflage et dévoilement.
Circassien et danseur, le jeune artiste belge a traversé – en interprète pour différentes compagnies, et depuis 2014 en performer pour ses propres pièces – différents langages artistiques. L’homme seul en scène qui se découvre dans toute sa nudité dans Aneckxander, de neck qui signifie « cou » en anglais, est un personnage bâti sous forme d’autofiction. Entre l’artiste Alexander et le physique étrange de sa silhouette, un curieux dédoublement s’opère, laissant s’échapper de multiples identités. D’autres corps, personnages, surgissent de sa façon d’être en scène, de bouger, créant d’étonnantes métamorphoses corporelles. "
Au studio de Pole Sud, tapis de danse blanc et gradin pour accueillir en son sein, le public nombreux et assidu au festival EXTRADANSE
Il débarque, accessoires aux poings en mains, sobre, crâne rasé, dépouillé déjà, clins d’œils complice vers le public. Jeune, le regard brillant: il tombe la veste pour se retrouver nu comme un vermisseau, tout nu, fragile et vulnérable dans son plus simple appareil: ce corps athlétique, aux muscles apparents, à la charpente architecturée et saillante, à la découpe anatomique précise. Bestiole, monstre hybride quand il exécute cabrioles savantes et contorsions Hallucinantes en circassien bien dressé mais épris de liberté et de fantaisie face à la technique des arts du cirque. Beau et fragile, bestiole à nu, à vif comme un volatile déplumé, poulet blanchi sans plumes, comme dans un conditionnement de plastique tendu. Comme une photographie de John Coplans, corps nu déformé, dans un abécédaire corporel qui sculpte des formes allongées, distendues qui vrillent, s'enroulent et touchent le surréel...Bestiaire étrange, faune tantôt diabolique, tantôt virginal et innocent, sobre et touchant, émouvant.Chimères ou enluminures, la calligraphie de ses pauses et gestes dessine, invente des images qui respirent, halètent, transpirent sous la pression de l'effort, de la dépense physique. Des chaussure noires, surhaussées, gothiques l'amènent à transformer sa danse sous l'effet de la gravité du poids et de l'entrave; des gants de boxe pour être encore mieux dans "son assiette" et ses appuis...Belle démonstration des effets et retombées au sol, chutes lourdes, pesantes sans retenue de pudeur. Il joue, il souffre et s'offre aux regards médusés du public en proximité de ce corps qui soupire et transpire à grosses gouttes. Désirable et désireux de séduire dans un numéro de cirque de la langue qui s'étire à l'infini, sort de sa bouche avec délice et esprit malin. Drôle en diable, faunesque irrésistible appât de l’œil; un grand écart style french- cancan, fraise autour du cou, comme un tutu de nuque, une minerve étrange qu'on aurait bien aimé voir autour de sa taille! Et sur trois quatre notes de musique égrenées sur un piano électrique, le voilà reparti vers des contrées burlesques ou comiques à peine dissimulées.Reprises et leitmotiv rassurant pour ce travestissement de nudités successives, avec de petits riens qui font le genre, le style ou la signature de l'artiste. Le regard mutin, la face lisse imberbe,Alexander Vantournhout est un prestidigitateur, magicien des formes hybrides, des pauses métamorphoses qui troublent et sèment le doute et la surprise: le malaise parfois aussi....
Équilibres périlleux au final, en vrilles, en tourbillons à partir d'un seul axe sur son assiette fixe: un régal comme de voir un robot ou une poupée mécanique se moquer de son Gépéto, manipulateur absent de marionnette indocile et rebelle!
C'est beau et émouvant, touchant à souhait, sensuel et délicieux: quand la plastique de soin dos, huilé de sueur qui dégouline, transforme en matière ardente, son corps qui toujours ramène sa fraise et boxe avec les rudesses du rythme toujours en suspens de cette pièce sans profil défini: du bel ouvrage, subtil et précieux, écorché vif, agile, déplumé d'atours encombrants ou anecdotiques.
Alien, créature à part, hors du commun dans cette galerie de l'Anatomie d'un musée oublié, ressuscité à l'occasion par la visite d'un intrus bien sympathique ou effrayant!
A vous de choisir qui du noir et blanc l'emportera dans un langage kiné-matographique impressionnant!
Les métamorphoses anamorphoses et autres magies de déformations à travers le verre d'un bocal sur une étagère oubliée....Quel "monstre" en sortira-t-il?
A Pole Sud les 16 et 17 MAI à 19 H pour EXTRADANSE
Il débarque, accessoires aux poings en mains, sobre, crâne rasé, dépouillé déjà, clins d’œils complice vers le public. Jeune, le regard brillant: il tombe la veste pour se retrouver nu comme un vermisseau, tout nu, fragile et vulnérable dans son plus simple appareil: ce corps athlétique, aux muscles apparents, à la charpente architecturée et saillante, à la découpe anatomique précise. Bestiole, monstre hybride quand il exécute cabrioles savantes et contorsions Hallucinantes en circassien bien dressé mais épris de liberté et de fantaisie face à la technique des arts du cirque. Beau et fragile, bestiole à nu, à vif comme un volatile déplumé, poulet blanchi sans plumes, comme dans un conditionnement de plastique tendu. Comme une photographie de John Coplans, corps nu déformé, dans un abécédaire corporel qui sculpte des formes allongées, distendues qui vrillent, s'enroulent et touchent le surréel...Bestiaire étrange, faune tantôt diabolique, tantôt virginal et innocent, sobre et touchant, émouvant.Chimères ou enluminures, la calligraphie de ses pauses et gestes dessine, invente des images qui respirent, halètent, transpirent sous la pression de l'effort, de la dépense physique. Des chaussure noires, surhaussées, gothiques l'amènent à transformer sa danse sous l'effet de la gravité du poids et de l'entrave; des gants de boxe pour être encore mieux dans "son assiette" et ses appuis...Belle démonstration des effets et retombées au sol, chutes lourdes, pesantes sans retenue de pudeur. Il joue, il souffre et s'offre aux regards médusés du public en proximité de ce corps qui soupire et transpire à grosses gouttes. Désirable et désireux de séduire dans un numéro de cirque de la langue qui s'étire à l'infini, sort de sa bouche avec délice et esprit malin. Drôle en diable, faunesque irrésistible appât de l’œil; un grand écart style french- cancan, fraise autour du cou, comme un tutu de nuque, une minerve étrange qu'on aurait bien aimé voir autour de sa taille! Et sur trois quatre notes de musique égrenées sur un piano électrique, le voilà reparti vers des contrées burlesques ou comiques à peine dissimulées.Reprises et leitmotiv rassurant pour ce travestissement de nudités successives, avec de petits riens qui font le genre, le style ou la signature de l'artiste. Le regard mutin, la face lisse imberbe,Alexander Vantournhout est un prestidigitateur, magicien des formes hybrides, des pauses métamorphoses qui troublent et sèment le doute et la surprise: le malaise parfois aussi....
Équilibres périlleux au final, en vrilles, en tourbillons à partir d'un seul axe sur son assiette fixe: un régal comme de voir un robot ou une poupée mécanique se moquer de son Gépéto, manipulateur absent de marionnette indocile et rebelle!
C'est beau et émouvant, touchant à souhait, sensuel et délicieux: quand la plastique de soin dos, huilé de sueur qui dégouline, transforme en matière ardente, son corps qui toujours ramène sa fraise et boxe avec les rudesses du rythme toujours en suspens de cette pièce sans profil défini: du bel ouvrage, subtil et précieux, écorché vif, agile, déplumé d'atours encombrants ou anecdotiques.
Alien, créature à part, hors du commun dans cette galerie de l'Anatomie d'un musée oublié, ressuscité à l'occasion par la visite d'un intrus bien sympathique ou effrayant!
A vous de choisir qui du noir et blanc l'emportera dans un langage kiné-matographique impressionnant!
Les métamorphoses anamorphoses et autres magies de déformations à travers le verre d'un bocal sur une étagère oubliée....Quel "monstre" en sortira-t-il?
A Pole Sud les 16 et 17 MAI à 19 H pour EXTRADANSE
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