L'initiative originale de Concordan(s)e réside dans la provocation de rencontres, puis la construction de duos de chorégraphes et d'écrivains. Ne se connaissant pas au préalable, ils se plongent réciproquement dans leurs univers artistiques pour imaginer ensemble une forme inédite, entre mots et mouvements.♦
"Entre nos mains, entre nos jambes"
Pascale Houbin - chorégraphe / Carole Martinez - écrivain
Pascale Houbin - chorégraphe / Carole Martinez - écrivain
"Les mains dansent, les mains écrivent, caressent, battent. Les mains peuvent se passer des mots. Les mots et la danse racontent ici une chose qui fait silence : l’entrejambe. Le désir et le plaisir féminins, rarement évoqués sur le plateau, jouissances et impuissances des femmes, objets de pudeur, s'avèrent dans cette pièce, au contraire, autant de défis, de jeu, d'amusement. Comment trouver les mots pour raconter une infime partie de l’orgasme féminin ? Et où débusquer dans la trousse de nos gestes ceux qui se frottent avec plaisir au texte pour en voir les possibles étincelles ? Une certitude : on n’épuisera pas le sujet !"
Durée : 30min / Coproduction : commande du festival Concordan(s)e, spectacle créé dans le cadre des Accueils Dancing de la
compagnie BEAU GESTE, à la Maison des Arts Solange-Baudoux - Evreux et à la Bibliothèque Faidherbe - Paris.
Une table recouverte de nappe blanche, linge frais lavé qui sent bon le propre, elle, en noir en contraste: avec des gestes de lavandière, de repasseuse à la Degas, avec amour et finesse, elle passe et repasse en rêve des souvenirs indicibles.Elle plie, déplie ce linge d'armoire, réouverte sur la mémoire, avec des gestes de "métier", des gestes du "milieu" de la laverie-pressing d'antan .Un manchon se profile...Et surgit sa partenaire, l'auteure de ce texte malin, juvénile, ouvert vers la vie et la lucidité tranquille d'une jeunesse heureuse.
Danse dans de beaux draps, sur un chemin de table, "surtout" indispensable pour orner ce plateau magnétique, objet de convoitise et de souvenirs.Tension du tissus manipulé par les deux femmes protagonistes, la nappe se fait drap de grand-mère, antiquité de blancheur, dentelle de mémoire.Objet mythique de trousseau de mariage, de lit de noces consommée, jeu de gamines: on y tricote, on brode, on crochète la danse en langage des signes: un point à l'endroit, un point à l'envers: ça fait pas un plis et ça marcher. Les deux femmes complices, amies, se racontent leur vie intime, leur histoires de clitoris qui se découvre pudiquement , au fond d'un lit sommaire, d'expériences juvéniles ou adultes. C'est touchant et très "féminin", subtil, intime.Duo de femmes voilées, histoires gestuelles de la découverte du corps, à tâtons, elles vivent et évoquent la mémoire du corps et de ses sensations avec doigté et finesse. Espiègle Pascale Houbin, délicate et mutine en découvreuse de notre "origine du monde" à notre façon de femme !
Le texte demanderait à être plus fort cependant pour faire voyager encore mieux le spectateur dans cet univers frêle, fragile et plein de malice et de sensibilité!
Danse dans de beaux draps, sur un chemin de table, "surtout" indispensable pour orner ce plateau magnétique, objet de convoitise et de souvenirs.Tension du tissus manipulé par les deux femmes protagonistes, la nappe se fait drap de grand-mère, antiquité de blancheur, dentelle de mémoire.Objet mythique de trousseau de mariage, de lit de noces consommée, jeu de gamines: on y tricote, on brode, on crochète la danse en langage des signes: un point à l'endroit, un point à l'envers: ça fait pas un plis et ça marcher. Les deux femmes complices, amies, se racontent leur vie intime, leur histoires de clitoris qui se découvre pudiquement , au fond d'un lit sommaire, d'expériences juvéniles ou adultes. C'est touchant et très "féminin", subtil, intime.Duo de femmes voilées, histoires gestuelles de la découverte du corps, à tâtons, elles vivent et évoquent la mémoire du corps et de ses sensations avec doigté et finesse. Espiègle Pascale Houbin, délicate et mutine en découvreuse de notre "origine du monde" à notre façon de femme !
Le texte demanderait à être plus fort cependant pour faire voyager encore mieux le spectateur dans cet univers frêle, fragile et plein de malice et de sensibilité!
"En armes"
Yvann Alexandre - chorégraphe / Sylvain Pattieu - écrivain
"On s’en prend des trucs dans l’existence
Des tristesses et des gens qui partent
Mais on résiste on fait ce qu’on peut
On danse, on écrit
On se serre on se carapace
On a nos corps qui bougent et nos mots qui résonnent
On est en armes."
On est par contre "désarmé" et désenchanté face à cette pièce, sans queue ni tête où Yvann Alexandre se fourvoie en beauté dans une démonstration faussement burlesque ou poétique. Un paon tout en plumes bleues, un auteur désenchanté qui court ou feint de danser, c'est affligeant d' indigence, de saupoudrage, de banalité bâclée...
Dommage pour ce "combat" sans arme, "on on "rame", mal armé et où se défendre parait essentiel pour ne pas se laisser envahir pas l'ennemi....
Des tristesses et des gens qui partent
Mais on résiste on fait ce qu’on peut
On danse, on écrit
On se serre on se carapace
On a nos corps qui bougent et nos mots qui résonnent
On est en armes."
On est par contre "désarmé" et désenchanté face à cette pièce, sans queue ni tête où Yvann Alexandre se fourvoie en beauté dans une démonstration faussement burlesque ou poétique. Un paon tout en plumes bleues, un auteur désenchanté qui court ou feint de danser, c'est affligeant d' indigence, de saupoudrage, de banalité bâclée...
Dommage pour ce "combat" sans arme, "on on "rame", mal armé et où se défendre parait essentiel pour ne pas se laisser envahir pas l'ennemi....
Durée : 30min / Interprétation : Yvann Alexandre, Sylvain Pattieu et Franck Ragueneau - Coproduction : commande du festival
concordan(s)e, Centre chorégraphique national de Nantes avec le soutien du Théâtre Louis Aragon de Tremblay-en-France et de la
Médiathèque d’Ivry, Médiathèque Charles-Gautier Hermeland | St Herblain
Concordan(s)e est soutenu par le Département de la Seine-Saint-Denis, la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France / Ministère de la Culture, La Mairie de Paris, le Conseil départemental du Val-de-Marne, La Sofia. L'association indisciplinaire(s) bénéficie de la permanence artistique et culturelle de la Région Ile-de-France. Le festival bénéficie du soutien de l’Institut Français pour ses tournées internationales.
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