Alors à la Scierie, nouveau lieu du off, à potron minet, c'est à un petit cérémonial amoureux que l'on assiste,ému, touché par cette gestuelle sans pareille, celle de "Daphnis et Chloé", celle des "Louves et Pandora", celle qui rappelle que seul un geste peut faire signe...
Un signe de grace, un clin d'oeil à une écriture volubile, futile, éléganCe et parfois narquoise...Un homme, deux femmes, un duo-trio complexe et naturel à la fois qui se dispute l'espace, qui s'étreint, qui s'attrape en prises en esquives en circonvolutions merveilleuses. La voix de Gallotta évoque Sagan, ou nous confie quelques bribes de phrases, en phase avec une "dramaturgie" de l’indicible, de l’inattendu, de l’Inouï. De la danse distillée par l'énergie des corps expressifs, pétris de musicalité, de sensibilité, à fleur de prises toujours.Alternance des solos, duos, trio, selon les époques de ces amours graciles, capricieux ou dociles. Cette tendresse, cette violence aussi dans les fugues, courses ou déchirements des corps. Séparations, réparations, insouciance ou gravité. Sagan devrait se réjouir de cette visite incongrue dans son oeuvre, de cette brèche, passage discret et fugace dans son espace textuel et poétique.Comme une faille entrebâillée qui laisse deviner le flux et le reflux de la brise légère d'un vent caressant les corps qui se relèvent toujours de leurs aventures amoureuses !
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