Le XXe siècle américain dans toute sa diversité.Un programme inédit et haut en couleurs symphoniques
Samuel Barber Adagio pour cordes
Comment ne pas être envoûté dès les premiers coups d’archets, par le
poignant Adagio de l’Américain Barber ? Que des cordes sublimes pour interpréter une oeuvre douce, bordée de silences et de rémanences des notes caressées par les multiples et seuls archets. Langoureuses mélodies fluides et savoureuses, tendres et très spatiales.
Aaron Copland Concerto pour clarinette
Changement d’univers, le concerto de Copland destiné au clarinettiste Benny Goodman oscille entre swing et classique. Attaque fulgurante par le chef d'un opus étrange aux dissonances dissimulées qui révèlent une composition audacieuse et inédite. Le clarinettiste Sébastien Koebel se prête au jeu étonnant de la clarinette soliste en diable entourée d'une formation épousant les témérités de la composition. Un virtuose "maison" mis au devant de la scène de façon toute légitime. Et c'est en toute simplicité qu'il accorde au public enthousiaste un bis de Gershwin, extrait de "Rapsodie in blue"
George Gershwin Un Américain à Paris pour orchestre
Vient ensuite la promenade nonchalante d’un
Américain dans le
Paris des années 20 dépeint par Gershwin, Un régal de sonorités bigarrées, résonnantes, tonitruantes: klaxons et autres bruits du quotidien des grands boulevards et des bruissements de la foule qui se presse sur les trottoirs.Musique de ballet, celle du film de Vincente Minnelli où dansent magistralement Gene Kelly et Leslie Caron, voici une balade fameuse dans les rues de Paris au son de la grande ville lumière.
Georges Gershwin Ouverture cubaine
Chatoyante composition pleine d’allant, de verve et d'attaques colorées et cinglantes . Le dynamisme auréolé de rythmes chaloupés et ondoyants, souples comme des danses brésiliennes chamarrées et séduisantes. Musique qui porte en elle les accents d'un exotisme franc et non dissimulé qui touche et envoute. Le temps d'être déphasé, déconnecté et bercé par un voyage salvateur aux saveurs et sonorités si proches et si lointaines.
Leonard Bernstein Danses symphoniques de West Side Story
Succèdent les rythmes syncopés du West Side new-yorkais et les accents caribéens colorés de percussions de Bernstein. C'est une version concertante où les voix sont subtilement remplacées et adaptées à une transposition pour orchestre symphonique.Les danses s'y retrouvent après un prologue où l'on ne peut faire abstraction de la version filmée de Robert Wise et du génial chorégraphe Jerome Robbins! Le prologue est époustouflant sous la direction de Aziz Shokhakimov, génie des contrastes, des moments ténus suspendus comme un temps d'apnée ou de suspens étiré.Mambo, cha cha, rumble et autres swing au diapason de cette musique battante, guerrière où des clans s’affrontent, des émigrés chantent l'exil, des amants s'avouent leur ardeur dans un "somewhere" désincarné, uniquement acoustique.
Palais de la Musique et des Congrès le 22 Mars
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