lundi 7 mai 2018

"Au bois dormant": Thieu Niang et Despléchin se rencontrent !


Un jour puis, un autre, puis, un autre, encore un autre... Voila, pour le temps. Une salle de répétition à l'hôpital psychiatrique de Maison Blanche, à Paris. Voilà, pour l'espace. Ensuite, cela sera plus difficile à dire ou alors, de façon factuelle : un chorégraphe et un écrivain viennent passer du temps dans un lieu, et danser avec Célia, Mathieu, Victor, Arnaud, des enfants que l'on dit autistes. Pour Thierry Thieû Niang et Marie Desplechin, ces scènes d'atelier déplacent des souvenirs, des murs, des amours, des manques, des voyages... Dans ce texte à deux  voix, Au bois dormant, qu'ils font paraître aux éditions des Busclats, ils écrivent, dans une même danse et en plusieurs mouvements, davantage attentifs aux instants qu'au flux du temps, car les premiers sont peut-être plus partageables... 
Outre ses nombreuses créations artistiques à travers le monde,  le chorégraphe et danseur Thierry Thieu Niang a travaillé avec des malades alzheimer, des détenus et des enfants d’ici et d’ailleurs. L’écrivain Marie Desplechin l’a accompagné lors d’une session avec de jeunes autistes qu’il faisait danser. Ensemble, ils ont observé cette brèche de lumière que la danse ouvre chez ces enfants du silence.
Le chorégraphe et l’écrivain ont rendu compte de cette bouleversante expérience avec leurs mots, leurs fantômes, leurs vies. Marie Despléchin revisite ces temps terribles où ses pas la portaient, défaite, vers l’hôpital psychiatrique où un être aimé était interné.
Thierry Thieû Niang raconte les séances avec les enfants autistes: leurs craintes, leur peur du contact, le miracle d’un mot, d’un sourire, d’une étreinte. A ce journal se mêlent les images d’un amour finissant et celles furtives du pays perdu de son père.

D’une émouvante poésie ce double récit nous invite à écouter le silence de ces enfants aux bois dormants pour qui la tendresse, l’amour, la danse sont des princes charmants.

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