jeudi 10 mai 2018

"Cornélius, le leunier hurlant": Marin, Ouramdane, Augustijnen dans le coup !


Cornélius, le meunier hurlant
De Yann Le Quelec
France — 2018 – 1h32 — vostf
Avec Bonaventure Gacon, Anaïs Demoustier, Gustave Kervern...

De la danse folk et des hommes sauvages chorégraphiés par trois grands !
Quand la danse s'immisce discrètement dans la mise en scène d'un film, quasi muet, c'est une réussite !

Un beau jour, un village du bout du monde voit s'installer un mystérieux visiteur, Cornelius Bloom, qui aussitôt se lance dans la construction d'un moulin. D’abord bien accueilli, le nouveau meunier a malheureusement un défaut: toutes les nuits, il hurle à la lune, empêchant les villageois de dormir. Ces derniers n’ont alors plus qu’une idée en tête: le chasser. Mais Cornelius, soutenu par la belle Carmen, est prêt à tout pour défendre sa liberté et leur amour naissant.

«Lutter contre le désespoir (ou dans le cas de Cornélius le hurler) me semble une bonne raison de continuer à faire de la farine ou des films. Et puis, sous ses dehors de conte hors-sol, le récit est imprégné d’une mélancolie sourde et d’un regard sans concession sur la réalité contemporaine. Le conte ne fuit pas le réel. Il permet de l’aborder sous un angle fantastique, merveilleux, pop. Cornélius est un étranger qui cherche à s’implanter dans une communauté mais est tiraillé entre l’expression de sa singularité individuelle et la prise en compte de la norme sociale» 
Yann Le Quellec


Sur les séquences musicales, avec quels chorégraphes avez-vous collaboré, comment avez-vous travaillé ensemble ?
 Il y a plusieurs collaborations qui correspondent à plusieurs temps du film. Pour la scène de la danse au moulin, c’est la célèbre chorégraphe Maguy Marin qui a imaginé cette étrange ronde et a fait danser l’ensemble des acteurs et des figurants du village, avec l’appui de ses danseurs comme chefs de file. Nous avons travaillé sur une musique de Philip Glass et Ravi Shankar, qui réunit deux aspects qui m’intéressent dans le film, à la fois le côté « il faut que ça tourne, il faut que ça roule », implacable, qu’induit la musique de Glass, et le côté plus animal, plus solaire, plus improvisé de Shankar. A l’asile, c’est Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero, l’actrice principale de mon premier moyen-métrage, qui ont réglé les exercices des internés. Enfin, pour la scène des Wildermen, j’ai collaboré avec Rachid Ouramdane et sa troupe.



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