Macbeth, personnage tiraillé entre deux feux, perturbé....Animé par de sombres pensées.
En hollandais il prend une étoffe particulière, s'adoucit tant la langue est musicale et quasi inconnue, pas vraiment familière à nos oreilles.
Cette version proposée par le TNS et Musica est novatrice et séduit également grâce à une scénographie mouvante créée par des projections vidéo, lumières volatiles éclairant le fond de scène, en lattes de bois.
Les images envahissent les corps et costumes des personnages, les transforment et opèrent sur eux comme des mutations psychologiques.
Ces variations dessinent les contours de costumes ouvragés, dentelles, longs voiles diaphanes et crêpe noir pour les trois sorcières qui ponctuent l'intrigue de leurs chants à capella.
Le drame va, s’amplifiant alors que le décor avance inexorablement, chassant sur son passage des lattes de bois dans un vacarme fracassant.Les protagonistes, comédiens et chanteuses se glissent dans l'intrigue, la rendent limpide, évidente. La fièvre du pouvoir s'empare des uns et des autres et si la mort est leur seule issue, elle conclut la pièce dans un silence très signifiant.Tout au long du spectacle la musique y prend de l'ampleur, installe ses marques et envahit l'espace.
Le travail de Guy Cassiers est depuis une quinzaine d’années associé à l’idée que la mise en scène peut être l’outil d’une puissante réflexion sur les questions du pouvoir et du bouleversement de la condition de l’individu, vis-à-vis de la société comme de lui-même. Préférant souvent aux dramaturges les grands auteurs romanesques (Proust, Conrad, Musil…) ou les figures des tyrans modernes (Hitler, Staline, Mao), il a construit une esthétique où se conjuguent à parts égales l’image, le son et l’acteur.
En hollandais il prend une étoffe particulière, s'adoucit tant la langue est musicale et quasi inconnue, pas vraiment familière à nos oreilles.
Cette version proposée par le TNS et Musica est novatrice et séduit également grâce à une scénographie mouvante créée par des projections vidéo, lumières volatiles éclairant le fond de scène, en lattes de bois.
Les images envahissent les corps et costumes des personnages, les transforment et opèrent sur eux comme des mutations psychologiques.
Ces variations dessinent les contours de costumes ouvragés, dentelles, longs voiles diaphanes et crêpe noir pour les trois sorcières qui ponctuent l'intrigue de leurs chants à capella.
Le drame va, s’amplifiant alors que le décor avance inexorablement, chassant sur son passage des lattes de bois dans un vacarme fracassant.Les protagonistes, comédiens et chanteuses se glissent dans l'intrigue, la rendent limpide, évidente. La fièvre du pouvoir s'empare des uns et des autres et si la mort est leur seule issue, elle conclut la pièce dans un silence très signifiant.Tout au long du spectacle la musique y prend de l'ampleur, installe ses marques et envahit l'espace.
Le travail de Guy Cassiers est depuis une quinzaine d’années associé à l’idée que la mise en scène peut être l’outil d’une puissante réflexion sur les questions du pouvoir et du bouleversement de la condition de l’individu, vis-à-vis de la société comme de lui-même. Préférant souvent aux dramaturges les grands auteurs romanesques (Proust, Conrad, Musil…) ou les figures des tyrans modernes (Hitler, Staline, Mao), il a construit une esthétique où se conjuguent à parts égales l’image, le son et l’acteur.
À l’opéra, Guy Cassiers vient de terminer la Tétralogie que lui a confiée la Scala de Milan, en coproduction avec le Staatsoper de Berlin.
Avec
Dominique Pauwels, compositeur polymorphe – féru de musique
électronique, admirateur du mouvement spectral, réalisateur aussi de
clips ou de génériques radio… – ils forment depuis de longues années un
compagnonnage créatif autant qu’efficace. Le désir de Cassiers de revisiter quelques grands classiques (notamment Hamlet et Macbeth,
puis la tragédie grecque) leur offre l’opportunité de développer
autrement ce théâtre musical auquel ils aspirent l’un et l’autre.
MCBTH
réunit donc une double équipe d’acteurs et de chanteurs : le centre de
gravité de la pièce va progressivement migrer d’un groupe à l’autre. «
Le spectacle commence comme une simple pièce de théâtre, explique le
compositeur. Mais à mesure que Macbeth acquiert plus de pouvoir et
commet plus de meurtres, le média du théâtre commence à s’effriter et un
autre média apparaît : l’opéra. Macbeth s’enfonce tellement dans sa
lutte pour le pouvoir que le monde autour de lui se dissout. L’opéra
symbolise cette désagrégation. »
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