Destin tragique, ambitieux de ce despote aux rênes d'un empire, d'une fortune et d'une notoriété quasi divine!
On le décrit ici en proie à l'angoisse de la maladie, du syndicalisme, de la famille oppressante qui l'entoure, l'enferme.
En compagnie de son mentor, son frère, il vit une torture quotidienne et peuple son univers trouble de petits démons, de rats, de bestioles omniprésentes comme des figurines cauchemardesques.
Voici un portrait décoiffant de ce phénomène, affublé de son infirmière, "blanche-neige" ( d’ailleurs à l'origine basée sur les gestes de la vraie danseuse Marge Champion) et qui rêve de se faire cryogéniser pour l'éternité et qui termine sa carrière incinéré!!!
Filmé par Janos Darvas, sous la fidèle direction de Denis Russel Davies, compagnon artistique de Phil Glass, l'opéra a pour intéret de nous dévoiler l'envers du personnage, fourbe, raciste, exploitant ses troupes de dessinateurs et artisans de son succès....
Mégalomane, misogyne, antisémite mais attendrissant devant la mort et l'innocence d'un enfant, ange qui partage sa chambre d’hôpital dans ses derniers instants de gloire.
Le film est aussi un document sur les protagonistes, producteur (Mortier à l'Opéra de Madrid), Phil Glass lui-même évoquant sa façon à lui de concevoir une "musique populaire", colorée, bigarée pour évoquer Disney, sa part d'ombre et de lumière!
Ce soir là à Musica, à l'UGC, une salle comble écoutait attentive l'introduction d'Annette Gerlach, productrice d'émissions culturelles à ARTE,
Quand la souris Mickey n'est plus là, les canards et hippopotames dansent encore!
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