Un ouvrage inégalé sur "le maitre de l'histoire sans paroles Henry Mayo Bateman, le père de la BD.
Entre
1911 et 1933, il fit les beaux jours des pages humour de nombre de
périodiques anglais. Un coup de crayon saisissant, un titre, et pas de
texte, ni pour commenter, ni pour dialoguer.
Ce monument de la narration graphique avait pour nom Henry Mayo Bateman,
et l’anthologie qui paraît en France permet de le découvrir en une
petite centaine de planches. Son credo : le quotidien, le gag anodin qui
gonfle jusqu’au délire, la critique des apparences sociales, la guerre,
mais aussi les percepteurs...
On peut comprendre, à lire ces strips, de une à quatre pages,
l’influence primordiale que Bateman a pu exercer sur des générations de
dessinateurs : Mad magazine, Eisner, Gotlib, Alexis, jusqu’à un Willem, bien connu des lecteurs de Libération. Tous ont quelque chose de ce maître.
Outre une précision aiguë du trait, Bateman maîtrisait aussi avec un
mélange d’élégance et de virtuosité les mouvements humains. Se privant
généralement de décors, l’humoriste se contentait de placer les bons
accessoires aux bons endroits.
Préfacé parAnthony Anderson, ce recueil est un régal de férocité jamais exempte de tendresse: la vanité humaine et les conventions sociales qui lui inspirèrent ces saynètes jubilatoires, développées avec un art sans pareil du rythme, de la caractérisation, et de la pantomine.
La scène et les ingrédients de la danse, des attitudes et postures corporelles dignes d'un anthropologue, sociologue!
mardi 8 octobre 2013
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