« On pourrait traduire Relative Collider par Accélérateur de particules relationnelles », écrit Gérard Mayen. « Plutôt qu’exprimer un point de vue sur la beauté du monde, un système est inventé qui le fait révéler de lui-même sa beauté. »
Plateau nu, blanc: trois performeurs entrent en scène , s'immobilisent puis entament un voyage au long cour, une performance dessinée de A à Z avec une précision, des gestes tirés au cordeau, comme on en a rarement vus!
Une expérience sensorielle et sensitive pour le spectateur qui peu à peu va plonger dans une hypnose, une fascination lente et subtile, un plongeon dans l'indicible.
Un métronome, des gestes tranchés, rythmés, façonnent un espace encore très étroit, intime pour chacun des interprètes qui oscillent entre des gestes précis et déjà pétris de fantaisie;
Allers et retours à angles droits, trajets strictes, déplacements ordonnés par un chef d'orchestre à leurs côtés durant toute la prestation
Oscillements des membres par segments, sur la mesure toujours: précision intimiste de petits bougés ténus, subtiles, à peine perceptibles.
Puis l'espace s'agrandit, dessiné sur des courbes dès que le narrateur entonne une scansion numérotée ou dictée par un vocabulaire sec, rapide, tectonique.
Les gestes s'allongent, le glossaire s'enrichit, la syntaxe devient plus complexe, le phrasé plus complet.
La grammaire se lit, se conjugue dans une richesse qui s'amplifie, augmente et rend la visibilité de l'écriture chorégraphique, à vif.
L'insoutenable légèreté feinte d'une prosodie invariante
Tout un jeu de circulations multiples se met en place, se déroule et prend corps donnant lieu à une calligraphie savante, mouvante d'empilements, d'accumulations, de répétitions fascinantes, envoûtantes.Cela pourrait être de la danse folk, traditionnelle, millimétrée, répétitive, scandée, quasi mécanique dans ses aspect de ritournelle, de routine mathématique!
L'humour, le détachement joué par les trois performeurs fait tache d'encre et la désinvolture de ces électrons pas si libres que cela apparaît au grand jour, limpide, précise, nette, franche et carrée!
Chacun s'empare de sa fantaisie et invente un espace à conquérir, en sautillant, en contrepoint et contretemps extrêmement complexes.
C'est un joyau d'inventivité, d’ingénierie chorégraphique qui 'invente ainsi dans l'empathie de l'instant, comme une accélération inévitable d'un processus original, infaillible, irrévocable!
On se prend au jeu et l'on ressort tremblant de joie et d'exaltation face à une proposition artistique proche d'une mathématique charmante et poétique du geste revisité pour un espace temps consacré au seul rythme, à l'unisson ou au chaos très organisé de l'atonalité en danse!
En temps réel !
Au Maillon Wacken jusqu'au 14 MAI 20H 30
Une expérience sensorielle et sensitive pour le spectateur qui peu à peu va plonger dans une hypnose, une fascination lente et subtile, un plongeon dans l'indicible.
Un métronome, des gestes tranchés, rythmés, façonnent un espace encore très étroit, intime pour chacun des interprètes qui oscillent entre des gestes précis et déjà pétris de fantaisie;
Allers et retours à angles droits, trajets strictes, déplacements ordonnés par un chef d'orchestre à leurs côtés durant toute la prestation
Oscillements des membres par segments, sur la mesure toujours: précision intimiste de petits bougés ténus, subtiles, à peine perceptibles.
Puis l'espace s'agrandit, dessiné sur des courbes dès que le narrateur entonne une scansion numérotée ou dictée par un vocabulaire sec, rapide, tectonique.
Les gestes s'allongent, le glossaire s'enrichit, la syntaxe devient plus complexe, le phrasé plus complet.
La grammaire se lit, se conjugue dans une richesse qui s'amplifie, augmente et rend la visibilité de l'écriture chorégraphique, à vif.
L'insoutenable légèreté feinte d'une prosodie invariante
Tout un jeu de circulations multiples se met en place, se déroule et prend corps donnant lieu à une calligraphie savante, mouvante d'empilements, d'accumulations, de répétitions fascinantes, envoûtantes.Cela pourrait être de la danse folk, traditionnelle, millimétrée, répétitive, scandée, quasi mécanique dans ses aspect de ritournelle, de routine mathématique!
L'humour, le détachement joué par les trois performeurs fait tache d'encre et la désinvolture de ces électrons pas si libres que cela apparaît au grand jour, limpide, précise, nette, franche et carrée!
Chacun s'empare de sa fantaisie et invente un espace à conquérir, en sautillant, en contrepoint et contretemps extrêmement complexes.
C'est un joyau d'inventivité, d’ingénierie chorégraphique qui 'invente ainsi dans l'empathie de l'instant, comme une accélération inévitable d'un processus original, infaillible, irrévocable!
On se prend au jeu et l'on ressort tremblant de joie et d'exaltation face à une proposition artistique proche d'une mathématique charmante et poétique du geste revisité pour un espace temps consacré au seul rythme, à l'unisson ou au chaos très organisé de l'atonalité en danse!
En temps réel !
Au Maillon Wacken jusqu'au 14 MAI 20H 30
"Ils sont quatre : trois danseurs – Liz Santoro, Cynthia Koppe et Stephen Thompson – et un locuteur, Pierre Godard. Ils croisent deux systèmes de mouvements indépendants : un séquencement de soixante-quatre positions de bras et de mains et un second système (de deux sets en miroir) pour les pieds, auquel répond un autre système encore, mais vocal celui-ci.
Cette performance pure entame une relation inverse à nos habitudes de spectateurs. L’interprète n’est pas là pour nous raconter une histoire ou pour nous faire éprouver un sentiment, mais pour laisser nos sens et notre imaginaire circuler de l’un à l’autre, faire mouvement, se construire librement. Progressivement, dans la répétition attentive des mouvements et leurs variations, notre esprit se libère et intensifie ces présences respectives de façon infinitésimale et infinie en même temps.
Relative Collider est un spectacle que nous avons inscrit dans le cycle New York Express 2 car il a la qualité d’être une forme très nouvelle, assez sophistiquée techniquement, mais à l’impact simple et direct. Il a l’originalité d’avoir été créé en France au printemps 2014 car il est le fruit d’une longue collaboration entre de jeunes artistes français et américains qui ne cessent de relever ensemble de nouveaux défis."
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