jeudi 16 novembre 2017

"Corps" collection de l'Art Brut


Corps (version française), Gustavo Giacosa, David Le Breton et Sarah Lombardi, Lausanne/ Milan, Collection de l’Art Brut/ 5 Continents Editions, 2017, « Art Brut, la collection », sous la direction de Sarah Lombardi, 20.5 x 25.5 cm, 168 pages, plus de 100 illustrations.
Le n° 3 de la série éditoriale « Art Brut, la collection », intitulé Corps, accompagne l’exposition et apporte différents éclairages sur la thématique du corps dans l’Art Brut. Deux éditions séparées (français et anglais).

Consacrée au Corps, la troisième édition des biennales de l'Art Brut(après Véhicules et Architectures) propose exclusivement des œuvres issues des collections du musée lausannois. L’exposition, confiée au commissaire invité Gustavo Giacosa, également comédien et metteur en scène, vise à mettre en lumière, à travers ce nouveau thème, toute la richesse du fonds de la Collection de l’Art Brut.
Cette présentation réunira un grand nombre d’œuvres – dessins, photographies, sculptures et créations textiles – reflet des multiples représentations du corps dans les productions d’Art Brut, sans perdre de vue la dimension du dialogue intime que les auteurs entretiennent avec leurs créations.
Ces œuvres relèvent d’un corps à corps ; elles constituent des « batailles » sans médiation ni concession que le créateur mène avec sa propre image et son vécu singulier. Pour certains d’entre eux, le corps est le refuge d’une intimité complexe ; pour d’autres, une prison à fuir, ou encore le centre d’énergies à libérer et à transformer.
Les tatouages de prisonniers, rarement exposés, attestent de l’intérêt de Jean Dubuffet, fondateur du concept d’Art Brut, et à l’origine du musée lausannois, pour des créations se situant en marge du milieu de l’art. On y trouvera bien sûr aussi les grands « classiques » de l’Art Brut, telle Aloïse Corbaz, qui côtoieront des découvertes plus récentes, comme les corps-visages d’Eric Derkenne, ou la toute puissante « transsexualité nucléaire » de Giovanni Galli. Dédoublement de soi et jeux de miroir témoignent d’une quête identitaire instinctive, comme chez Josef Hofer et Robert Gie. Morcelé et fragmenté, avec Giovanni Bosco, ou rassemblé dans une unité cosmique, avec Guo Fengyi, le corps matérialise un flux perpétuel dont l’art peut s’emparer pour en faire un témoignage existentiel.
Commissariat : Gustavo Giacosa, commissaire indépendant et metteur en scène

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