mardi 30 octobre 2018

"Ghostland" : un CD intriguant et un spectacle à venir ! De saison ! Musique "spectrale" !Les Wilis musicales hantent la scène !


Live @ home 12

Le 28 Novembre à Strasbourg, Théâtre de Hautepierre !



Pour cette douzième édition, les Percussions de Strasbourg vous proposent de découvrir la création "Ghostland," du compositeur Pierre Jodlowski, créée en septembre dernier dans le cadre du Warszawska Jesień / Warsaw Autumn en Pologne.

La couverture du CD en dit long sur cette "Wilis" digne de "Gisèlle", fantôme désincarné, comme dans l'acte blanc du ballet romantique.
On pourrait s'y perdre dans ce "cimetière" où les êtres semblent errer au gré d'une musique électronique, au gré de voix spectrales, comme des ectoplasmes musicaux, dénués de chair mais emplis de sons, comme la déesse Echo qui n'a plus de corps, mais une voix, du son frisson en réverbération!



Immersive et envoûtante, cette création nous plonge dans un espace aux frontières indéfinies. Composée pour électronique et quatre percussionnistes issus de l'ensemble des Percussions de Strasbourg, la partition intègre également le jeu des lumières et l’écriture de l’espace scénique.
Prolongée par un grand écran panoramique, la scène se mue en un espace infini, un territoire où les ombres semblent jouer avec les corps.
Spectacle onirique, "Ghostland" nous ouvre pourtant les yeux sur le monde d’aujourd’hui : les « fantômes » dont il est ici question renvoient certes aux êtres chers disparus et aux traces conservées par la mémoire, mais aussi, de manière plus métaphorique, à l’individu pris dans les rouages d’un système qui l’arrache au réel, à soi et aux autres.
Sur l’écran, des salles de réunion, de grands bureaux, des espaces froids habités peu à peu par des êtres étranges, fantomatiques… les percussionnistes – Minh-Tâm Nguyen, François Papirer, Galdric Subirana et Flora Duverger – abandonnent progressivement les instruments qui composent leurs batteries pour jouer avec brio de l’attaché-case et des percussions virtuelles.
À ces quatre interprètes aux allures de cadres dynamiques, la marionnettiste Katharina Muschiol fait contrepoint : silhouette derrière les paravents, présence évanescente, elle s’apparente à un écho venu de loin… Ici se rencontrent et se confrontent deux espaces-temps, pour ouvrir au spectateur le champ des possibles.

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