lundi 21 février 2022

"Le jour se rêve": Jean Claude Gallotta et Rodolphe Burger: un duo de choc ! Des salves chorégraphiques, des prises de corps musiciens !

 



« De l'humour et de la pensée, de la fantaisie et de l'invention ! »

En trois tableaux, les danseurs magnifient les troubles solaires de la nature, les phosphorescences des grandes villes, puis livrent une vision folle de l’avenir dans une comédie musicale effrénée. Grâce d’une gestuelle énergique, combats d’anges et humanités fiévreuses… Dans des échappées mouvantes et ludiques, dix interprètes rendent hommage à Merce Cunningham, génie d’une poésie abstraite du mouvement, qui aurait cent ans aujourd’hui. Entre chaque séquence, Jean-Claude Gallotta lui-même danse sur les chansons de Rodolphe Burger. Artiste associé au Rond-Point, le chorégraphe et danseur y a présenté sa trilogie autour des mythologies du rock, L’Homme à tête de chou, My Rock et My Ladies Rock. Avec quatre-vingts créations à son actif, il travaille à ouvrir la danse à toutes les disciplines, cinéma et poésie, musique et arts plastiques.

Ils dansent et ne cessent de dévorer l'espace, les danseurs-performeurs sur le plateau, vêtus de couleurs, masqués corps et visages par collants et tissus désignés par Dominique Gonzalez Foerster avec force traits et formes colorées figeant les expressions en interrogations étranges.La meute, le groupe se met en branle, évolue sur scène en unisson fébrile, en duo, trio comme des esquisses de passages fugitifs évaporés, e, fusées volubiles... C'est la rémanences des signes, traces et points dans l'espace grand ouvert, offert aux corps et à la danse . Entre les séquences, deux solos du maitre à danser, petits gestes composés, furtifs, fébriles, tétaniques comme au bon vieux temps du groupe Emile Dubois", cette arlésienne si mystérieuse...Un solo sur la poésie de Kurt Schwitters qui lui va si bien avec ses onomatopées, ses petits bruits et sons imperceptibles de la voix. Langage inventé de toute pièce.L'homme, le danseur sur la pointe des pieds fait mouche et touche après ce tsunami de voltiges vertigineuses des danseurs en troupe organisée. Quelques échappées belles dans les deux autres saynètes du programme et le tour est joué: on est séduit par la rencontre Gallotta /Burger mais pas si surpris que cela car les compères sont devenus complices sur le plateau et la musique galvanise la horde pour sauts, diagonales et manèges infernaux! Merce veille au grain de ces comètes lancées à pleine allure dans une chorégraphie cosmogonique de haute volée! Tendresse et ralentis en augurent des tonalités variées, des ambiances certes abstraites mais s'y retrouvent soquettes et petits shorts qui baillent contre collant, seconde peau sans trou, à la Cunningham. Un rêve éveillé que de retrouver l'inventivité d'une signature singulière de l'histoire de la danse d'aujourd'hui, de celle des années 1980, fraiches et limpides comme à la source de leur genèse: Gallotta passeur de rêves et de fébrilité composée!

chorégraphie : Jean-Claude Gallotta, musique : Rodolphe Burger, avec : Axelle André, Naïs Arlaud, Ximena Figueroa, Ibrahim Guétissi, Georgia Ives, Fuxi Li, Bernardita Moya Alcalde, Jérémy Silvetti, Gaetano Vaccaro, Thierry Verger, Jean-Claude Gallotta  


jusqu'au 20 Février au Théâtre du Rond Point

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire