A different way to move. Minimalismes. New York 1960-1980
Les arts visuels, la danse et la musique se réinventent dans une proximité féconde au cours des années 1960 et 1970 à travers les chefs-d’œuvre de l’art minimal.
Vernissage public le jeudi 6 avril 2017 à partir de 18h30.
L’art minimal évoque un avènement des matériaux industriels bruts, des structures élémentaires et des agencements sériels. Dès l’apparition de ce terme, forgé par la critique newyorkaise au milieu des années 1960, la plupart des artistes l’ont rejeté, et avec lui l’idée d’une parenté basée sur l’apparence visuelle de leurs œuvres. Une remarque célèbre de Sol LeWitt rappelle que le minimalisme « signifie des choses différentes pour des gens différents ».
L’exposition invite à relire l’histoire de cette réélaboration profonde des pratiques artistiques, à la recherche de nouvelles formes de construction. Élaborée à partir des collections du Centre Pompidou, enrichies d’autres prêts ainsi que de performances, elle élargit le point de vue sur les chefs d’œuvres de l’art minimal pour s’intéresser aux foyers communs où les arts visuels, la danse et la musique se réinventent dans une proximité féconde au cours des années 1960 et 1970. Artistes, chorégraphes et compositeurs se croisent tout d’abord dans l’atelier d’improvisation d’Anna Halprin, à la fin des années 1950 à San Francisco, puis dans les lofts newyorkais dès 1960 et, enfin, dans l’intense expérimentation performative qui se cristallise à la Judson Memorial Church à partir de 1962. « Il était nécessaire de trouver une manière différente de se mouvoir », écrit la chorégraphe et cinéaste Yvonne Rainer.
Les œuvres radicales qui sont issues de ces recherches engagent dans l’espace et le temps un nouveau rapport au spectateur. L’exposition propose une relecture des formes du minimalisme dans une perspective élargie. Elle suggère la manière dont les arts du temps — la danse et la musique mais aussi le texte, le film et la vidéo qui forment dès le milieu des années 1960 le cœur des pratiques conceptuelles et dites « post-minimales » — ont porté un changement majeur dans la pensée formelle de l’objet. Le développement d’une conscience corporelle place la polarité conflictuelle entre concept et perception au premier plan de la recherche artistique.
- Crédit image
- Bruce Nauman - Dance or Exercice on the Perimeter of a Square (Films d'atelier), 1967 - 1968 / Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Service de la documentation photographique du MNAM / Dist. RMN-GP © Adagp, Paris
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