Reprise extraordinaire du célèbre et légendaire"Récital" de Mourad Merzouki
Une pièce culte pour cette fois quarante danseurs du "Pôle Pik" de Bron: une aubaine qui ne se manque pas: travailler sur la masse, le nombre.
La chorégraphie n'a pas pris une ride et raconte simplement des histoires de corps, hip-hop au poing
Histoire de dire que ces gestes codés sont aussi légende et patrimoine.
Mais toujours vivants, rythmés, habités et exécutés avec virtuosité, chaleur partage et enthousiasme!
Du bel ouvrage sue l'immense scène de L' auditorium de la cité internationale très digne d'accueillir le gigantisme de l'événement.Sur scène quatre générations de danseurs qui au finale font un battle superbe dont on réclamerait encore quelques performances tant elles sont vibrantes, périlleuses, aux extrême des possibilités physiques!
"Carmen"
Passons à la Maison de la danse pour y retrouver Dada Masilo dans sa "Carmen"
Un défi après son lac des cygnes ravageur
La chorégraphe sud américaine tente ici une gageure assez réussie:évoquer la furie et la gravité d'une héroine légendaire trop ancrée dans notre imaginaire et inconscient collectif européen.
Voici Carmen la peau noire, rasée, petite et gracile.
Merveilleux contraste avec la figure emblématique de la cigarière de Bizet. Sexe, mort et pouvoir, séduction de cette danse lascive mais caussi très tonique qui défrise plus d'un spectateur.Elle rebondie sur les poncifes de la grâce, de l'érotisme pour mieux magnifier la beauté, la cruauté et la fragilité du personnage
Dans de magnifiques costumes, voici la tragédie transposée nulle part et partout, internationale et universelle histoire d'amour et de dépendance, mais aussi de désir de liberté et d'affranchissement.
C'est bref et convaincant, puissant, très narratif et séduisant.
Sacrée "nana" que Dada Masilo: on songe à la danse de Mats Eck dans l'ombre des souvenirs de plus belles évocations de Carmen de Mérimée!
mercredi 24 septembre 2014
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