du 10 au 30 Septembre
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Petits débits de boissons en plein air, les buvettes furent particulièrement en vogue au début du 20e siècle à Lyon. Elles attiraient principalement un public populaire : les boissons qu’on y servait étaient moins chères que dans les cafés et brasseries Elles portèrent successivement les noms pittoresques de "bancs de tisane", puis de "pieds humides".
Comme il n’existe pas une histoire de ces buvettes, il est bien difficile d’en connaître exactement l’origine. Elles font partie des petits métiers qui ont animé la vie lyonnaise pendant très longtemps et encore aujourd’hui.
Pour avoir les pieds au sec, allons à la Biennale de la danse de Lyon, et entre les spectacles, un petit canon et mâchon?
Voici tout de même quelques informations. Dans le livre «Cafés et brasseries de Lyon par Hélène de la Selle, nous pouvons lire ceci :
« Ces buvettes de plein air se composaient d’un comptoir revêtu d’étain, abrité d’un toit et de côtés en bois pour protéger des courants d’air. Un plancher surélevait la tenancière et lui tenait les pieds au sec, contrairement aux consommateurs qui, en cas de pluie, avaient les pieds dans l’eau, d’où ce nom de « pieds humides ». L’échoppe possédait également un fond, orné parfois d’une belle glace.
Après avoir vendu des tisanes et du coco, les pieds-humides ne servirent plus que vins, apéritifs, alcools et cafés. Leur âge d’or fut l’année 1914, où l’on en comptait cinquante-deux dans la ville de Lyon. De nos jours, ils disparaissent les uns après les autres, celui de la place Jean-Macé, avec son décor de céramique, étant l’un des rares survivants »
Les buvettes portèrent au début le nom de bancs de tisane parce que, la municipalité lyonnaise voulant faire diminuer la consommation d’alcool, elles servaient surtout des tisanes et du coco (tisane de réglisse, plus citron). Comme elles ne rapportaient pas assez d’argent, la vente d’alcool fut à nouveau autorisée
L’une des premières formes de buvette fut sans doute la Buvette Orientale, située près du théâtre des Célestins et ouverte en 1849
Les buvettes lyonnaises étaient installées (et très appréciées) sur les marchés, le long des quais, au Parc de la Tête d’Or, aux arrêts de bus. Jusqu’aux années 1960, elles étaient ouvertes très tôt le matin et proposaient aux ouvriers, soupe, jambon, saucisson et boissons…
Il n’en reste que quelques unes aujourd’hui
Il reste des pieds humides sur les quais de Rhône et de Saône, ou encore sur la place Bellecour. Il s'agit de ces buvettes où, hors période de terrasse, on boit son « canon » debout la tête au sec (à l'abri de la paroi de la buvette relevée lorsqu'elle est ouverte) mais les pieds dans l'eau lorsqu'il pleut.
Dansons sous la pluie!
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