Elle
a la mine espiègle et un corps pulpeux. Elle aime en jouer avec facétie
pour défier les tabous, déjouer les codes et les clichés. Cette
tournure malicieuse est à l’œuvre dans Graces. Un spectacle allègrement nourri de « positive attitude » signé Silvia Gribaudi.
Dans Graces, Silvia Gribaudi
est accompagnée de trois complices masculins. Ensemble, ils déclinent
avec humour une autre conception de la beauté à partir des postures
corporelles, des danses, actions et situations iconoclastes qu’ils
explorent. Leurs sources d’inspiration portent aussi bien sur le ballet
que la sculpture antique, le cirque ou la revue : tous arborent un idéal
du corps que la performeuse italienne convoque pour mieux s’en
affranchir. Son apparente naïveté masque une facétieuse intelligence. Et
cette pièce qui incline à la rondeur des formes, célèbre, non sans
aplomb, la sensualité de la chair en miroir aux canons de l’époque
néoclassique. Comme en témoigne l’une des sculptures d’Antonio Canova, Les trois Grâces
(ou Charités) qui ont inspiré le titre du spectacle. Le jeu des
références et des décalages se poursuit avec jubilation jusqu’au climax.
Au cours d’un élan de générosité sans bornes, le groupe entier termine
enfin sa course sur un plateau trempé d’eau, enchaînant glissades,
séquences de voguing, Haka,
Kung fu ou poses de Power Rangers. Cette réjouissante performance qui
marie pertinence et impertinence exulte enfin dans une explosion de
bonheur.
A Pole Sud le 21 er 22 Janvier dans le cadre" l'année commence avec elles"
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