« Tout est Dada ! »
d’après l’œuvre de Tristan Tzara & Django Reinhardt Création de théâtre musical avec Christophe Feltz (jeu)Marcel Lœffler (accordéon) & Cédric Lœffler (guitare)
Nouvelle
création de poésie musicale « Tout est Dada ! » d'après Tristan Tzara
& les musiques du célèbre guitariste manouche Django Reinhardt, avec
Christophe Feltz au jeu et le grand Marcel Loeffler à l'accordéon accompagné de son fils Cédric à la guitare,
Ces deux artistes majeurs du XXe siècle se sont côtoyés humainement et artistiquement dans le cadre du salon artistique R26 à Paris Montmartre créé en 1930. R pour Robert Perrier (éditeur de textile haute couture) et 26 pour le numéro de la rue de Norvins dans le 18e arrondissement (devenu ensuite le 2, Place Marcel Aymé).
Ce salon était composé d’écrivains, de poètes, d’architectes, de peintres et de musiciens parmi lesquels Stéphane Grappelli (qui a composé avec Django le morceau de musique emblème du R26), Le Corbusier, Marcel Aymé, Yves Klein, Joséphine Baker ou encore Henri Salvador.
Nouveau champs de découvertes pour Christophe Feltz qui n'a de cesse de chercher, fouiller et trouver des perles rares pour en faire des colliers de surprises théâtrales, musicales. Pour toujours mieux faire entendre des auteurs compositeurs et leurs textes. C'est son "dada", son créneau, sa confession de foi théâtrale. Interprète, auteur et metteur en scène de choix pour ces morceaux d’anthologie qu'on lui connait savoir porter sur un plateau! Alors en avant avec ce fameux Tzara "farceur, idiot,fumiste, laid et petit": ainsi se définissait-il. Pour l'abolition de tout, pour célébrer la Vie , pour "casser vos instruments aveugles sur la scène" ! Et de "trac" en "zigzags" voici venir Christophe Feltz au pupitre, lisant, contant, psalmodiant les poèmes du dadaiste survolté, inconséquent, invertébré, iconoclaste en diable. Un choix de textes judicieux, fouillé qui alterne avec la musique vivante de l'accordéon et de la guitare, Cedric et Marcel Loeffler, compagnons de route du comédien sur cette départementale "R 26", l'air de rien, l'aire de tout. Des éléphants, des capitaines pour "laver votre cerveau" une chanson du dadaiste, "dada" de coeur , bicycliste, bordée de musique en fond, superposée en surimpression. Voici des fleurs, de l'Amour, thème récurent de la soirée bigarrée de mots savoureux, de "peau de fleurs" en fleurs, de vagues. L'accordéon respire à plein poumon, à plein soufflet. Puis c'est la pluie gutturale qui débarque, l'eau qui se sèche les mains et bien d'autres perspectives absurdes, rocambolesques, surprenantes. Encore de beaux entremets musicaux pour ponctuer le jeu du comédien pour enchainer sur des princes et des princesses, des amours incomprises. Ecriture automatique, collage, poème simultané: du beau linge à essoere lentement ou à toute vitesse. Du coq à l'âme.Le temps pleut en cadence, il pleut il fait nuit: un texte qui donne l'occasion à Christophe Feltz de savourer une musique lente, douce. Il rejoint alors le duo de musicien pour une sainte trinité de circonstance. Ils font coeur et corps tous les trois sur le plateau. Et tout s'enchaine joyeusement dans un bon rythme jamais de "croisière" pour ce voyage au long cours. Encore un "polichinelle à musique", un bien-aimé de pacotille pour accentuer la mélancolie, la nostalgie des textes et de la musique. Poésie manifeste, sonore, absurde et incongrue. Place à nouveau au bonimenteur, alpagueur de foule, arrangeur,bateleur, de mots qui s'adresse au public, le secoue, le dérange, le décale et pour clore le spectacle un "rappel" pour les deux musiciens hors pair de cette soirée.Agilité, célérité, rapidité, vélocité des doigts de Marcel Loeffler, génie de la virevolte, du velouté ou de la stridence de son piano à bretelle. Qui comme un éventail déploie son soufflet . Variations,modulations des mélodies surprennent: suspension comme une respiration en apnée de l'instrument sous les doigts de son virtuose interprète. Quelle performance sauvage et virulente que cette valse musette à vous couper le souffle. Tels trois dadaistes férus et savants, nos trois compères nous quittent sur ces notes magnétiques. On aura reconnu durant le show, "Clair de lune", "Nuage" "Minor Swing " et d'autres perles comme "Les yeux noirs". Une soirée sous le signe d'une grande intelligence du texte, joué, conté comme des litanies fabuleuses, emplies de farces et attrapes où il fait bon se laisser piéger.
"Vous voyez qu'ici bas sur la terreTout va bien quand on est à dadaà dada, à dada, à dada, à dada, da, da". comme disait Bourvil !
Le samedi 03 février 2024 à 20h Centre Culturel du Fossé des Treize, 6 rue Finkmatt à Strasbourg
« Pour faire un poème dadaïste » 1916 - Tristan Tzara
Prenez un journal
Prenez des ciseaux
Choisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner à votre
poème.
Découpez l'article
Découpez ensuite avec soin chacun des mots qui forment cet article et mettez-le dans un
sac.
Agitez doucement
Sortez ensuite chaque coupure l'une après l'autre dans l'ordre où elles ont quitté le sac.
Copiez consciencieusement.
Le poème vous ressemblera.
Et vous voilà "un écrivain infiniment original et d'une sensibilité charmante, encore
qu'incomprise du vulgaire"
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