Le funambule
Fort de son grand succès, la collection Au pays des grands visite ici l'univers de Marc Chagall. Né Moyshe Shagal au siècle dernier de parents épiciers, il est l'aîné d'une famille de neuf enfants. À cette époque avaient lieu les plus beaux spectacles du Grand Cirque de Russie dont Moyshe raffolait. Il passait l'été à la campagne, chez ses grands-parents, entouré de tous les animaux de la ferme qu'il adorait. Moyshe a joui d'une belle et riche enfance, toute en douceur et en magie, qu'il a magnifiquement transposée dans son oeuvre.!
Chapitre IX: "Le funambule avançait lentement au dessus du vide, glissant son pied comme dans un pas de danse"
Voir également "Traité du funambulisme" de Philippe Petit
Le traité du funambulisme" est un livre singulier écrit par un être d'exception qui s'appelle Philippe Petit. C'est l'histoire d'un homme épris d'absolu qui tente de relier le fini à l'infini. "Le traité du funambulisme" comme l'explique Paul Auster dans sa préface est "le premier texte consacré à l'art du funambule, on y retrouve à la fois l'art et la science du funambule, le lyrisme et les exigences techniques du métier et pourtant il ne s'agit ni d'une méthode ni d'un manuel d'instruction." Philippe Petit avertit dès les premières pages : "Non, le fil n'est pas ce que l'on imagine, ce n'est pas l'univers de la légèreté, de l'espace et du sourire, c'est un métier. Sobre, rude, decevant qui n'est pas prêt à tout offrir pour se sentir vivre, celui-là n'a pas besoin de devenir funambule. Surtout il ne le pourrait pas."
Philippe Petit raconte avec grandeur le fil, le câble d'acier qui a succéder à la corde de chanvre, son installation entre deux mâts, le chausson en peau de buffle pour marcher dans le ciel, le balancier de bois ou de métal qui favorise les traversées à grande hauteur, le point de mire, le vent, la solitude, la peur. "La saveur d'une seconde d'immobilité, si le fil nous l'accorde, est un bonheur intime." dit-il. Philippe Petit est un faiseur de rêves, un artisan de l'espace, un homme libre.
Un mot est venu à moi après la traversée de ce beau texte, il s'agit de météore, j'ai recherché son étymologie, il vient du grec meteôros qui veut dire *élevé dans le ciel*, j'ai souri, puis le mot s'est envolé.
J'aimerais encore souligner que Philippe Petit a accompli des traversées inouïes, poétiques et monumentales, clandestines parfois, comme celle de 1971, où il avait relié les deux tours de Notre-Dame de Paris en hommage à la cathédrale, un autre spectacle non autorisé en 1974 à New-York au World Trade Center entre les deux plus hautes tours du monde, qui depuis ont volé en éclat. Son rêve, traverser les chutes du Niagara.
Et bien sur "Le Funambule" de Jean Genet!!! (version Preljocaj!!!!)
jeudi 28 juillet 2011
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