mercredi 20 juillet 2011

Mickael Phelippeau sur "le métier" en Avignon.Du bel ouvrage!


Mickael Phelippeau : « bi-portrait Jean-Yves » et « bi-portrait Yves C. »

Rencontres d’espaces pour mieux « endosser » l’autre !
Aller vers l’autre, un aumônier, curé, par exemple ou un groupe de danse « trad » bretonnes et son animateur, en faire un spectacle, témoin de ces richesses partagées : voici en tout petit résumé le projet de Mickael Phelippeau. Et pour résultat une franche partie de plaisir pour le spectateur qui le même jour puisait sa joie à 10H du matin dans la sagesse d’un duo intimiste à La Condition des Soies et continuait sa route vers 15H pour un bivouac à la Maison Jean Vilar. Le duo avec Jean-Yves est tendre, subtil et fait acte de foi entre le danseur et son partenaire au métier si partageux. Complicité, connivence, aveux et paroles sur chacun, son expériences, ses attentes, ses désirs. Chacun fait ce que lui demande l’autre en toute liberté, dans le respect total de l’altérité trouvée, défrichée. La simplicité de l’un égale celle de l’autre et chacun se fond dans sa peau, dans sa danse, dans son petit bougé. Des posture de chacun nait le rituel, sans fard, sans emphase Chacun se livre et délivre sa passion, sa vocation à travers son corps sans empiéter sur l’autre. L’habit ferait-il le moine ?
Avec le groupe de danses bretonnes, c’est au rythme, au tempo et timing que tout fonctionne. Deux danseurs dont toujours Mickael Phelippeau, entame une danse des sabots, endiablée, sonore, rugissante, magistrale ! Ils tiennent posture et rythme saccadé et emballent le public d’une traite ! Le charme opère, le bal est consommé et le renfort arrive : danseurs bretons en habits et costumes traditionnels, hommes et femme du pays breton envahissent paisiblement le plateau, s’y installent et terminent la fête en amas, en tas de corps épuisés par la longue et difficile exécution de pas savamment maitrisé. Un bel échange que celui-ci, une généreuse entreprise de la part du chorégraphe qui semble aller de surprise en surprise avec entrain et curiosité.
GENEVIEVE CHARRAS

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