Une installation pensée comme un parcours sonore et visuel à travers le bruit blanc des éléments, du souffle d’air au tonnerre.
Depuis une vingtaine d’années, Johannes Kreidler bouleverse les codes de la création musicale à travers ses performances et ses propositions conceptuelles. Son dernier projet, accueilli avec la HEAR, est une installation mécanisée et s’attache aux conditions physiques et climatiques du son. Souffleurs de jardin, sifflets imprimés en 3D et plaques-tonnerres (thunder sheet) sont quelques-uns des ingrédients d’une installation conçue comme un parcours sonore et visuel à travers le bruit blanc du vent.La 43e édition du festival marque un partenariat fort entre Musica et la HEAR. Au programme de l’événement, dix rendez-vous accueillis dans les espaces de l’école, une exposition à La Chaufferie et une programmation de clôture confiée aux étudiant·es. Ce partenariat marque un engagement commun en faveur de la création contemporaine.
Le vent se lève en tornade et tempête quand s'ébranle le souffle de curieuses trompes-ventilateurs au souffle de fun dévastateurs. Le public est assis ou en déambulation au sein de la Chaufferie, espace haut de plafond, au volume cubique de white cube ici dévolu à l'accueil de série de panneaux sonores, plaques suspendues à des cintres: de couleurs, en métal résonant dont une machinerie diabolique actionne le rythme par des frappes régulières, sonores, percussives. La matière résonne, haute en couleurs et hauteurs diversifiées. Comme des lambeaux flottant émus par des percussions successives. Des ombres démultipliées dessinent sur les murs des conteurs doubles spectraux, fantomatiques discrets. Des perspectives s'ajoutent ainsi à la lecture très physique que l'acteur-spectateur déclenche en lui. Des sifflets à disposition du public pour couvrir le son du vent, des frappes et enjouer l'atmosphère pas toujours sereine de cette installation. Cela pourrait se dérouler dans un désert aux confins de dunes de sables venteuses. On déambule ou songe à ces paysages fait de lumières, de grains de minéral, de souffle indomesticable. L"ambiance est à la méditation qui se laisse surprendre par les interventions d'une machinerie ingénieuse commandée par une technologie savante. Du bel ouvrage pour cette tempête sonore loin d'être dans un verre d'eau. L'air de rien ce dispositif ne manque pas de souffle et les effets de couleurs ondoyants, les respirations de ces petits fragments de métal évoqueraient les palpitations et vibrations de cage thoracique, de poumons du monde en régulation constante.
L’installation de Johannes Kreidler est pensée comme un parcours sonore et visuel à travers le bruit blanc des éléments, du souffle d’air au tonnerre. Dans le cadre du festival Musica.
Depuis une vingtaine d’années, Johannes Kreidler bouleverse les codes de la création musicale à travers ses performances et ses propositions conceptuelles. Son dernier projet, accueilli par la HEAR avec Musica, est une installation mécanisée et s’attache aux conditions physiques et climatiques du son, et plus particulièrement à différentes qualités de souffle. Ventilateurs, sèche-cheveux ou plaques-tonnerres (thunder sheet) sont quelques-uns des ingrédients d’une installation conçue comme un parcours sonore et visuel à travers le bruit blanc du vent.
HEAR Chaufferie MUSICA jusqu'au 5 Octobre
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