JACK Quartet nous introduit à l’œuvre de John Luther Adams, compositeur du paysage sonore et ardent défenseur de l’environnement.
Arpenteur des grands espaces, du nord de l’Alaska où il vécut une
grande partie de sa vie jusqu’aux déserts américains et sud-américains
aujourd’hui, celui qui fut tout d’abord militant écologiste dans les
années 1970-1980 se consacra à la composition tardivement. Presque
méconnu en France, John Luther Adams est l’un des compositeurs les plus
originaux de sa génération. Ses œuvres, ici interprétées par le JACK
Quartet, sont le fruit d’une « écriture de l’attention », condition sine
qua non du lien entre l’humain et l’environnement.
Programmé par Léonard Sanchez
« La
géographie sonore de John Luther Adams a suscité chez moi une prise de
conscience écologique. Sa musique invite à une écoute attentive de notre
environnement sonore tout en démontrant qu’art et engagement peuvent se
nourrir mutuellement. »
— Léonard Sanchez
John Luther Adams trace avec The Wind in high places (2010)un paysage serein fait de couches qui se succèdent et dessinent des ondulations volatiles, mouvementées, calmes ou placides comme autant de panoramas immense. La musique se déploie sous la pression légère des archets et tourne comme un vent léger animé d'une brise volage. Les horizons se dévoilent et les perspectives d'interprétation franchisses les limites de l'interprétation.
Toujours en compagnie du compositeur John Luther Adams pour sa pièce Lines made by walking (2019)on déguste ce don, ce sens aigu de la composition cosmique, naturelle qui procure des sensations et émotions vastes, larges en empathie avec les instruments à cordes, accordés par des raccords subtils évoquant cette liberté: la voie est libre avec les sonorités parfois voisines des paysages sonores d'Arvo Part. Car c'est bien d'ambiances reliées à l'évocation de la nature dont il est question. Voyage sans bivouac, sans interruption fait de trois mouvements en apnée, en ronds dans l'eau , ondes qui déferlent sans embuches, voguant dans une atmosphère aquatique grandiose.
En rappel, le quatuor nous offre une courte pièce pleine d’allant, de rebonds, d'ornements quasi baroque, pavane ou routine très dansante pleine de rebonds. Elévations, retenues très en contraste avec les deux oeuvres précédentes... Jack pot pour cet ensemble rayonnant, serviteur de John Luther Adams, cordes à leurs arcs sans défaillir
JACK Quartet
violon Christopher Otto, Austin Wulliman
alto John Pickford Richards
violoncelle Jay Campbell
A l'église du Bouclier le 28 Septembre dans le cadre du festival MUSICA
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