Le film de Koutras s'avère une aventure tendre et rocambolesque de deux albano-greques à la recherche de leur père et de leur identité: ça danse et ça chante à l'envi!
C'est un joli garçon qui va de petit boulot en petit boulot à Athènes, au temps de la grande dépression du XXIe siècle. Il rêve de tenter sa chance au télé-crochet national et a honte de son petit frère, un adolescent gay et extraverti qui l'appelle Ody. Si bien qu'il faut un peu de temps pour reconnaître le prénom de ce héros, et la nature de l'histoire dans laquelle il est embarqué.
Ody a beau être d'origine albanaise par sa mère, il s'appelle Odysseas, et Xenia, le film, est une odyssée, un récit itinérant, jalonné de monstres et de séductrices, de peuplades barbares et de coups du sort. Mais Panos Koutras, le réalisateur, est aussi l'auteur de L'Attaque de la moussaka géante (1999), parodie hellène et queer des séries B américaines des années 1950.
Xenia n'est pas fait pour être tout à fait pris au sérieux, tout en faisant appel aux meilleurs sentiments des spectateurs. Il ne s'agit pas d'exercer ici son droit à l'ironie, mais de se rendre aux acrobaties du réalisateur et de ses interprètes, prêts à tout pour arracher une larme ou un sourire.
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