jeudi 14 novembre 2019

Emile Parisien Quartet pour Jazzpassage ! Un jazz averti en vaut "deux": double dose de dépistage!


Projection dédoublée, dépistée, triée !

EMILE PARISIEN QUARTET « DOUBLE SCREENING »

France  Emile Parisien, saxophone soprano / Julien Touéry, piano / Ivan Gélugne, contrebasse / Julien Loutelier, batterie

Au Mans en mai, il fallait entendre cette carte blanche à Émile Parisien pour le grand final de l'Europajazz ! Pourtant l'un des moments essentiels fut celui consacré au quartet des origines même si Julien Loutelier tient désormais les tambours. Dès la première minute le niveau fut au plus haut, brûlant, à fond les manettes, et ça chante, et ça sort, et ça rentre?quel voyage ! Sincèrement, il y a peu de quartet qui joue à ce niveau-là en France et en Europe?

Emile Parisien Quartet "Double Screening" élu ALBUM DE L'ANNÉE par le Preis der deutschen Schallplattenkritik !

"On ne saurait mieux dire le jazz aujourd'hui. Au point que face à un tel disque, le plus simple serait peut-être de s'en tenir là et de conclure : « Voilà, c'est ici que ça se passe, il n'y a pas grand-chose à ajouter, jugez par vous-même ». À 36 ans, Émile Parisien rayonne, continue d'étonner et d'émouvoir, identifiable à la première seconde tant par son lyrisme véloce et virevoltant que par un son qu'on reconnaît parmi des centaines d'autres.Ce dont peu de musiciens peuvent se targuer." Denis Desassis pour Citizen Jazz

Alors en avant pour ce concert plein de musique et de fureur sous le signe distinctif de "double screening", de hashtag, de spam, d'algo,vocabulaire et dénomination empruntés au langage informatique et à l'image écran qu'il nous renvoie. Et en terme de jazz, cela donne de l’éruptif, du tonique de l'infernale énergie communicative, submergeante, envahissante, asphyxiante!
A entendre , comme sur l'écran noir de nos nuits blanches, écran total, musical et sonore pour faire résonner des sonorités de saxo, comme autant de coups de lames de rasoir, de déchirures ou d'entailles dans le tissu sonore comme les gestes tranchants du peintre  Lucio Fontana. Coup de lame tranchante irrévocable dans la masse sonore.
Suspens parfois maintenu avec humour dans une attente où chacun reste à l’affût, sur le qui vive, comme médusé par ces silences prometteurs d'une suite, ou d'une fin ! Corps sonores investis dans des postures chorégraphiques surprenantes. On transpire, on se sèche à coup de serviette sans pudeur tant l'énergie fait fondre les corps et transpirer les pores de la peau résonante.
Les compositions sont de chacun des musiciens en alternance
Spam désirés, attendus et ouverts au sus de leur dénomination non élogieuse et indésirable!
Signe "diese" du hastag, comme ces notes modifiées, de bémol à bécarre où tout s'annule pour mieux rebondir! Le quartet est rutilant, en pleine forme, savamment éclairé par des douches de lumières colorées pour une ambiance de voyage sidéral, jazz en diable ! Et pour finir "dady longlegs" hommage à celui qui se doit de tenir debout sur ses deux jambes, comme ce quartet remarquable, bien dans son assiette et son assise, contre vents et marées, tornade musicale, tempête sur les écrans de nos "mobiles" qui tanguent et chaloupent à l'envi !

A Offenbourg le dimanche 17 Novembre à la Reithalle


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