Vents contraires saisit cinq femmes et un homme au moment où leur vie intime bascule dans l’incertitude. Ruptures, rencontres, amours mourantes, amours naissantes : que révèle de notre société le tourbillon du désir dans lequel sont pris les personnages ? L’auteur et metteur en scène Jean-René Lemoine les capte dans leur incandescence, dans leur quête d’amour, de liberté et de sens. Il revendique une écriture qui témoigne des contradictions humaines, où le trivial côtoie le désir d’élévation, le tragique côtoie le comique. Dans le vertige d’un monde gouverné par « l’avoir », que signifie aimer ?
Anne Alvaro, Océane Caïraty, Marie-Laure Crochant, Alex Descas, Norah Krief, Nathalie Richard
Avis de tempête !
Tout s’enchaîne dans ce décor dépouillée, noir, aux seuls reflets d'une vitre miroitante en fond de scène.
Un couple s'étripe, se harcèle, la femme, désespérée, inventoriant tous les actes quotidiens d'une routine qui l'enferme, la séquestre lourdement. Un corps à corps, une joute verbale entre Marie -Nathalie Richard- et Rodolphe -Alex Descas- qui se termine par une chute provoquée, une agression faite à l'homme par la femme...
On suivra ces personnages tout au long de la pièce, d'autres venant s'y adjoindre, seul ou par couple , le grand "dégenrement" opérant, êtres humains malmenés par leurs situation respective, source de quiproquo, de désenchantement: grand dérangement d'une micro société en manque de liens, de solidarité, d"'écoute.Tous semblent en proie à l'isolement, même si se tissent des histoires, se trament des événements qui les rapprochent. Une mystérieuse et envoûtante femme, Anne Alvaro, traque son gibier au restaurant, incarnant attitudes, postures et verbe empruntés à une réalité "bourgeoise-Bohême.
Les saynètes s’enchaînent, quelques "spot" dansés en entremets, interludes brefs et attestant d'un "bougé" éloquent de la part de chacun, Belle envergure de Rodolphe ou de Salomé-Océane Cairaty-stature imposante de plasticité esthétique, vivante incarnation du charme, du désir, de la tentation amoureuse.La chorégraphie de Jean René Lemoine et Anatole Hussenlop réparant ces corps habités par la fougue, l'impatience, la colère. C'est les pieds rivés au sol que Camille-Marie-Laure Crochant-s'adresse à nous dans son réquisitoire contre la société et ses agents opératoires.Ils s'étripent, s'empoignent à fleur de prise, hurlent ou éructent les mots, déflagrations ou combat, duel violents et sans rémission ni pardon possible. C'est "physique" et touchant, remuant et émouvant, la distanciation de l'humour ou du comique opérant en faveur d'une véracité troublante. Les corps des comédiens, engagés dans ce rituel social démantelé qui part à la dérive....
Portrait de groupe avec focales, mise en scène sobre et efficace d'une famille recomposée au gré des disputes, rencontres, heurts et face à face.Inventaire, compilation ou succession de situations ambiguës, comme des nuages noirs qui s'accumulent et menacent de céder pluie et vent, grêle et souffles contraires. Les bourrasques et autres manifestations de révolte comme des soulèvements physiques, mouvants, instables, déracinant les plus frêles, les plus fragiles des personnages.Vents des globes qui tourne à la routine, ventre à terre et corps résistants à cet orage et ce tonnerre , auxiliaire de rires ou de pleurs salvateurs !
La musique encadrant le tout, la danse ponctuant le rythme de cet univers tantôt comique tantôt pathétique où se révèlent les tréfonds des âmes pas toujours très bienveillantes. L'argent, les "marques" les us et coutumes manipulant ce microcosme, allègrement! Un tapis de graines de riz viendra clore cette odyssée du bien et du mal qui chavire et tombe dans le vide: les vents ne sont pas dociles et de la brise à la tornade, il n'y a qu'un souffle....Mistral gagnant !
Au TNS jusqu'au 7 Décembre
-.
Avis de tempête !
Tout s’enchaîne dans ce décor dépouillée, noir, aux seuls reflets d'une vitre miroitante en fond de scène.
Un couple s'étripe, se harcèle, la femme, désespérée, inventoriant tous les actes quotidiens d'une routine qui l'enferme, la séquestre lourdement. Un corps à corps, une joute verbale entre Marie -Nathalie Richard- et Rodolphe -Alex Descas- qui se termine par une chute provoquée, une agression faite à l'homme par la femme...
On suivra ces personnages tout au long de la pièce, d'autres venant s'y adjoindre, seul ou par couple , le grand "dégenrement" opérant, êtres humains malmenés par leurs situation respective, source de quiproquo, de désenchantement: grand dérangement d'une micro société en manque de liens, de solidarité, d"'écoute.Tous semblent en proie à l'isolement, même si se tissent des histoires, se trament des événements qui les rapprochent. Une mystérieuse et envoûtante femme, Anne Alvaro, traque son gibier au restaurant, incarnant attitudes, postures et verbe empruntés à une réalité "bourgeoise-Bohême.
Les saynètes s’enchaînent, quelques "spot" dansés en entremets, interludes brefs et attestant d'un "bougé" éloquent de la part de chacun, Belle envergure de Rodolphe ou de Salomé-Océane Cairaty-stature imposante de plasticité esthétique, vivante incarnation du charme, du désir, de la tentation amoureuse.La chorégraphie de Jean René Lemoine et Anatole Hussenlop réparant ces corps habités par la fougue, l'impatience, la colère. C'est les pieds rivés au sol que Camille-Marie-Laure Crochant-s'adresse à nous dans son réquisitoire contre la société et ses agents opératoires.Ils s'étripent, s'empoignent à fleur de prise, hurlent ou éructent les mots, déflagrations ou combat, duel violents et sans rémission ni pardon possible. C'est "physique" et touchant, remuant et émouvant, la distanciation de l'humour ou du comique opérant en faveur d'une véracité troublante. Les corps des comédiens, engagés dans ce rituel social démantelé qui part à la dérive....
Portrait de groupe avec focales, mise en scène sobre et efficace d'une famille recomposée au gré des disputes, rencontres, heurts et face à face.Inventaire, compilation ou succession de situations ambiguës, comme des nuages noirs qui s'accumulent et menacent de céder pluie et vent, grêle et souffles contraires. Les bourrasques et autres manifestations de révolte comme des soulèvements physiques, mouvants, instables, déracinant les plus frêles, les plus fragiles des personnages.Vents des globes qui tourne à la routine, ventre à terre et corps résistants à cet orage et ce tonnerre , auxiliaire de rires ou de pleurs salvateurs !
La musique encadrant le tout, la danse ponctuant le rythme de cet univers tantôt comique tantôt pathétique où se révèlent les tréfonds des âmes pas toujours très bienveillantes. L'argent, les "marques" les us et coutumes manipulant ce microcosme, allègrement! Un tapis de graines de riz viendra clore cette odyssée du bien et du mal qui chavire et tombe dans le vide: les vents ne sont pas dociles et de la brise à la tornade, il n'y a qu'un souffle....Mistral gagnant !
Au TNS jusqu'au 7 Décembre
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