samedi 23 décembre 2023

"Orphée aux enfers" : Olivier Py a trouvé son Eurydice!

 


Offenbach enfin se lâche!

1858. Acculé par les huissiers qui menacent de fermer son théâtre des Bouffes-Parisiens aux caisses désespérément vides depuis son ouverture trois ans plus tôt, Jacques Offenbach tente le tout pour le tout : écrire (enfin !) une grande œuvre pour rétablir l’équilibre budgétaire et asseoir sa notoriété de compositeur. Conforté dans sa démarche par l’amitié que lui voue le duc de Morny, demi-frère de Napoléon III – qui signera sous pseudonyme le livret de Monsieur Choufleuri restera chez lui le… et n’est sans doute pas étranger à l’abrogation du nombre limite de personnages et de chœurs attribué jusque-là aux pièces montées aux Bouffes-Parisiens –, il prend le large et met sur le métier l’opéra qui fondra effectivement sa légende : Orphée aux Enfers. Le rendez-vous avec l’éternité a lieu le 21 octobre 1858. Hector Crémieux a concocté un livret de haut vol sur une idée originale de Ludovic Halévy (auquel Offenbach dédiera sa partition) : une plongée décalée et pleine d’anachronismes dans la Grèce antique pour peindre en filigrane – mais à grands traits caustiques – l’insipide vanité de la société du Second Empire. L’audace fait mouche et le public – pourtant premier visé ! – ne boude pas son enthousiasme : pour son premier ouvrage « sans limites », le compositeur s’est fait plaisir. Quatre actes, sept chanteurs, sept chanteuses, un large chœur et un grand orchestre : les opérettes en un acte d’avant cet « opéra bouffon » – c’est son appellation exacte – font désormais figure d’esquisses. Osons le dire : il s’agit là de la première grande opérette française

Orphée Samy Camps
Eurydice Marie Perbost
Artistée/Pluton Julien Dran
Jupiter Nicolas Cavallier
L'Opinion publique Sophie Pondjiclis
Junon Carole Meyer Vénus Béatrice Nani
Cupidon Yuki Tsurusaki
Diane Clémentine Bourgoin
Minerve Emma Delannoy
Mercure Hoël Troadec
John Styx Frédéric Longbois
Mars Aslam Safla
 
Maîtrise du Conservatoire de Lausanne
Ensemble de violonistes du Conservatoire de Lausanne
Direction musicale Arie Van Beek
Mise en scène Olivier Py
Décors & costumes Pierre-André Weitz
Lumières Bertrand Killy
Chorégraphie Ivo Bauchiero
Assistant décors Mathieu Crescence
Assistant costumes Nathalie Bègue


de plonk et replonk


 L’Opéra de Lausanne dédie les représentations d’Orphée aux Enfers à la mémoire de Léonard Gianadda, Mécène et soutien indéfectible du Théâtre.


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